Plein Est J1 : départ difficile

Samedi 2 mai 2015
La Béoux – Champ sur la route menant à la forêt de Saou

Les chiffres:
Départ : 11 h
Arrivée : 18 h
56,61 km
Dénivelé positif : 108 m
Vmoy : 12km/h
Vmax : 50,7km/h
Temps sur le vélo : 4h46′ 47″
Beau temps frais le matin puis temps doux couvert.
Vent fort contre allant forcissant.
La Cyclo en forme.

Départ difficile, terminer mes sacoches, mettre la maison nickel chrome, laisser les instructions diverses et variées, bref j’espérais partir à 9 heures, je pars deux heures plus tard…
Je m’aperçois ce soir que j’ai oublié le raccord permettant à mon iPad de lire la carte mémoire de l’appareil photo… En fit après deux jours d’angoisse je l’ai retrouvé…

Alors je vais d’abord lister les incidents comme cela après je pourrai passer à des choses plus sympas…
Je sens tandis que je pousse mon vélo sur mon chemin un bruit bizarre, j’inspecte, et bien avec mes gros pneus (Patrice de Vagabonde connaissant ma tendance à prendre des chemins de traverse a équipé mon vélo de gros pneus tous terrains), donc les pneus sont gros, donc ils touchent ma gourde 1 litre, bien pratique si je dois utiliser des pastilles. Je la change donc.
Je vois que ma bouteille d’un litre et demi a tendance à sortir de là où elle doit rester, c’est de ma faute, j’ai demandé à Patrice d’ajuster le porte-bouteille à une bouteille et finalement j’en prends une autre…
Je formate la carte mémoire que j’avais omis de mettre dans mon appareil photo et au passage formate tout… Cela m’évitera de mettre en ligne mon départ, le Glandasse dentelé de nuages et autres beautés…
La pesée à la gare de Die… L’horreur mon vélo chargé 62 kg, avec la Cyclo 112 kg…
Je perds l’espèce d’éolienne multicolore que je m’étais offerte…
Plus grave le patin gauche de mon frein arrière se bloque, coup de téléphone à Dominique, il me dit de démonter la petite vis, je n’ai presque plus de course dans mon frein mais la roue est débloquée.
Tandis que j’écris il pleut, qu’est-ce que je suis bien dans ma tente… Je me relis la pluie a dû durer une minute…

Alors reprenons depuis le début, après avoir essuyé un petit poussage-torture dans mon chemin je m’attaque à la descente de mes virages. Je n’ai pas eu le temps de pédaler avec mes sacoches chargées, je ne suis absolument pas sûre sur mon vélo, ça guidonne un maximum… J’ai l’impression de me refaire la descente du Christo Redendor au Chili, le vent en moins, traduisez descendre en ski une piste noire verglacée… Je suis contente d’arriver saine et sauve en bas, je tremble comme une feuille morte… Il me faudra à peu près 30 kilomètres pour que mon cerveau réagisse et retrouve les anciens réflexes.
À Die je fais une halte à la gare pour peser mon vélo: 62 kg, avec moi ça fait 113, une horreur…
Là j’ai commencé le délestage, j’ai enlevé la couverture de mon petit carnet…
Nous les diois quand on voit les trois becs on se dit enfin chez nous, là je sais que je dis au revoir, ça fait bizarre.
Mais au fait où suis-je ?
Au Pérou?
image
En Afrique ?
image
Juste je sais que je suis dans mon monde… Et que mon monde il est beau…
image
Deux longues lignes droites en faux plat montant avec le vent contre me font souffrir…
Un admirateur viendra me faire la conversation à la fin de mon pique-nique pris sur l’aire avant la bifurcation pour Sainte Croix.
D’habitude, nous les diois quand on voit les 3 Becs nous nous disons , ça y est on est chez nous, là je me dis au revoir mon diois…
image
Que mon Diois est beau…
image
Un écrin pour Vagavonde mon diois…

image
Et ses humbles églises un joyau…
image
La Drôme suite aux pluies diluviennes d’hier est furieuse…
image
Et m’enchante…
image
Premier vide grenier…
image
Depuis longtemps je voulais prendre en photo les ronds-points, enfin je le peux…
image
image
image
Je voulais aussi photographier l’arbre tordu par la main de hommes…
image
Encore la Drôme, trop belle…
image
Tandis que je me rapproche de Crest la circulation devient intense et me casse les oreilles, je trouve une petite route de l’autre côté de la voie ferrée.
Je fatigue, je regrette de ne pas m’être arrêtée plus tôt, là ça devient hard et je sens que plus je me rapproche de Valence plus ça va être hard. Je décide de prendre la route qui va à la forêt de Saou, il y a des maisons de chaque côté, je sens que bientôt je vais craquer et demander si ce n’est l’hospitalité, du moins un bout de pelouse pour planter ma tente, et hop je trouve, un chemin qui va dans un champ, j’essaie de m’éloigner de la route et c’est là que ma roue se bloque…
De toute façon plus bas la maison me voit, donc je remonte et me dis que demain c’est dimanche ils ne vont pas aller au champ.
Bivouac de rêve…
image
Au bout du chemin un torrent, je me lave entièrement, l’eau est un peu froide mais comme la température extérieure ne l’est pas ça va, juste je n’ai pas pris mes savates et marcher pieds nus dans les cailloux ce n’est pas mon truc…
image
Voilà je suis heureuse, me reste deux problèmes matériels à résoudre.
Je ne suis pas loin de Chabeuil, là où il y a Vagabonde, mais demain c’est dimanche et c’est fermé.
J’ai décidé de faire un détour par chez ma petite sœur, d’abord je pourrais la voir, ensuite je vais essayer de me délester, et j’ai des problèmes informatiques que je vais essayer de résoudre avec un débit correct, peut-être que je vais devoir faire une escale technique pour mon vélo et mon IPad et surtout je l’aime.
Et pourquoi je suis si chargée ? Des médicaments pour 1 an, comment j’ai fait ? Accord de la SeCu pour 6 mois , j’ai doublé les doses et le tour est joué… SVP ne dites rien… Des cartes en veux-tu en voilà… Tant de pays à traverser… Et l’euro vélo 6, 5 volumes quand même, achetés à moitié prix sur amazone car d’occasion mais franchement on les dirait neufs, plus d’1kg… Reliés, papier glacé, ils ont jamais fait de vélo les mecs qui les ont pondus… Je vais les réduire… Je ne peux pas les réduire, la couverture est importante et le recto aussi…Et tous mes papiers et modes d’emplois divers et variés… Et les vêtements que compte-tenu de la myopathie je dois avoir, et trois antivols dont un de 1 kg dont je vais me débarrasser sitôt la France quittée… Vu que je connais l’avenir, Dominique (encore lui m’a donné le sien d’antivol, qui pèse moins lourd et surtout dont je peux tourner les chiffres parce que l’autre c’était l’horreur…)
Conclusion ça commence bien, des ennuis bien sûr mais aussi tant de bonheur, je me suis surprise à chanter à tue-tête comme une folle… Je sais que suis là où je dois être, je sais que je fais ce que je dois faire…
Bisous tout le monde.

Ce contenu a été publié dans France, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

7 réponses à Plein Est J1 : départ difficile

  1. Magnifique Diois même, d’autres paysages t’attendent au fil des kilomètres, la découverte motive et toi, tu avances toujours, quoiqu’il t’arrive en cheminement, bravo !
    112 kg cela m’effraie un brin et les photos de rond-point, cela me démange depuis des années (je devrais faire du vélo ;o) )
    Pause mécanique ce jour donc, bons tout 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *