J12 et premier accident…

Mardi 1er février 2011

Départ 8H50 Arrivée 14h30

Tocoyito-Miranda

Nuit à la posada Castellana

4h02’54 » sue le véloVmoy : 12, 8km/h Vmax :toujours 87,6 (mon compteur a un problème)

Distance : 49, 49 km

Dénivelé positif :467 m selon compteur, négatif : 374m, c’est faux, j’ai monté bien plus que ça.

Selon altimètre : positif : 2148 pieds

Départ 8H50, je voulais partit à 7 heures, mais comme d’habitude les choses ne se passent pas comme on le prévoit. La veille l’hôtelier m’a dit que 7 heures ce n’était possible, mais 8 heures, ok pour 8 heures. J’ai cru que je ne pourrai partir plus tôt les portes étant fermées, mais en me préparant j’ai vu que c’était ouvert, alors j’ai pensé que c’était parce qu’il voulait m’accompagner pour acheter une prise, mais finalement ne m’a pas accompagné. Peut-^tre voulait-il être sûr de récupérer la prise qu’il m’avait prêté, ou peut-être est-ce juste comme cela… Quoi qu’il en soit, je déjeune (coca palmier, en gâteau, par des cœurs de palmier), puis je vais chercher la prise, j’en trouve une, je m’aperçois que là où je suis ce n’est pas juste quelques maisons mais un grand village, du coup je me mets en quête de trouver quelqu’un pour débloquer mon téléphone. Je trouve, sauf que ça ouvre à 9 heures, je ne veux pas attendre, sauf que lorsque je rejoins mon vélo chargé je m’aperçois qu’il est déjà 8h50… Je pars. L’autopista, qui en fait n’en est pas une est très chargée. Au bout d’un kilomètre elle se sépare en deux, le trafic est moins dense, de temps en temps s’écoule ¼ de seconde pendant la quelle je n’ai pas les tympans percés par le bruit assourdissant des voitures. Rapidement je quitte la ville, ses cités industrilles et me retrouve dans une zone agricole et bout de 7km la montagne, je me dis ça y est j’y suis, je suis dans la Cordillère des Andes, l’étude de la carte me démontrera le contraire. Si il n’ avait pas cette circulation, ce serait le rêve, mais je me suis bien renseignée, il n’ y a pas d’autre route, je n’ai pas le choix et vaillament j’affronte, la route monte en mongue ligne droite, parfois un petit virage, la température extérieure est de 34°, elle grimpera en milieu de journée jusqu’à 44°. jusque là tout va bien, je pédale, parfois suis un peu déséquilibrée par le souffle d’un camion, souvent je respire de bouffées d’air noir que rejettent certains camions. De rares virages, on espère toujours une descente derrière, mais non ça continue à monter, je pense sincèrement être dans la Cordillère des Andes et je me dis que ça va monter comme cela jusqu’à atteindre 4000m.les kilomètres passent. Soudain un écriteau annonçant une forte pente, je ne le prends pas en photo, si je m’arrête je ne repars pas, c’est sûr, alors vaillement je pédale, je pédale, arrive à maintenir une vitesse entre 6 et 8, suis concentrée pour ne pas être d éséquilibrée par les camions qui me doublent, un petit replas, un seul, je me repose 5 minutes, bois, fais une photo t repars, ça continue de plus belle, c’est très très dur, tu te dis que si tu t’arrêtes tu ne pourras repartir, alors tu continues en allant chercher loin tes forces, surtout que cette nuit la turista est revenue, mais là ça va. Un virage, une petite ligne droite, la route qui s’efface plus loin, 36°, tout chauffe, les esprits les moteurs, les mollets aussi. Une route à 4 voies, sur la voie de droite un gros camion en panne, impossible de le doubler par la gauche, sur la voie de gauche un chien fraîchelent écrasé ( je suis désolée du détail mais si il n’était pas fraîchement écrasé il ferait moins obstacle), la cyclo vérifie dans son rétro qu’elle peut y aller, Deux camions arrivent derrière elle, un camion arrive en face, tout le monde sait que si il s’arrête il repart pas (les camions comme la cyclo), donc tout le monde y va, sauf que 3 camions une cyclo sur deux voies ça passe pas, des klaxons, la cyclo est propulsée par l’arrière sur le camion en panne, un grand bruit, des éclats qui giclent partout, la cyclo croit qu’elle a perdu tout l’arrière de son vélo, les deux camions en cause jettent un regard pour vérifier qu’une cascade de sang ne dévalent pas la pente et ? Continuent leur chemin, la cyclo va se garer devant le camion en panne (histoire qu’il la protège du prochain camion tueur de cyclo) vérifie l’état de son vélo : rien. Le chauffeur du camion en panne va lui aussi vérifier l’état de l’arrière de son camion, je sais pas. La cyclo elle continue les derniers 300 mètres à pied… Que s’est-il passé exactement ? Qui y a laissé des plumes ? L’histoire ne le dira jamais puis s’ensuit en core quelques montées, une longue descente, la cyclo est hyper concentré, enlève sa casquette qui risque de s’envoler, puis encore des montées, la température qui monte pour atteindre 44°. un coin à l’abri des monstres roulants et un peu d’ombre, repos 10 minutes. Reprise des montées, une se fera en poussant. Lors d’un arrêt reprise de forces, boissons quelqu’un qui travaille sur le bord de la route vient l’aborder, un peu de blablatage fait du bien à la cyclo, au passge elle se renseigne sur là où elle peut dormir. Puis petit resto au bord de la route, bien qu’elle n’ait plus beaucoup d’argent la cyclo épuisée s’arrête pour boire un coca, il n’y en a pas, alors ce sera une soupe bonne, bonne, mais bonne, dedans il y a les légumes habituels, deux morceaux de pomme de terre, deux morceaux de je sais pas quoi mais bons, un peu de maïs, des morceaux d’os avec un peu de viande, le tout servi avec une galette dont j’ai oublié le nom, en boisson ce sera deux verres d’un jus de fruit qui ressemble à du citron, bien sucré, sûrement plein de microbes mais peu importe… Il ya plein de mouches qui ne se sauvent pas malgré la fumée du grill, mais il n’ y a avait pas d’autre place ailleurs, il fait chaud. Quand les places sous le ventilateur se libèrent la cyclo déménage, il fait plus frais et en plus le ventilateur chasse les mouches, la cyclo discutte avec le restaurateur, non il n’y a pas d’autres routes, oui il y a bien un hôtel au prochain village. La cyclo a besoin de repos, un journal traîne, elle le lit, elle apprenq uue quand elle visitait les banlieues de Maracay un hangar miltaire a explosé ( cela explique peut-être les miltires armés jusqu’aux dents qu’elle a rencontré) ils ne savent si il s’agit d’un attentat ou d’un accident. On craint une épidémie de choléra (135 cas recensés), le gouvernement se veut rassurant, les hôpitaux sont prêts à accueillir les futurs malades, les préconisations d’hygiène sont faites mais comment faire dans un pays qui est quand même, il faut le reconnaître une vaste poubelle ? Que l’hygiène n’est pas la priorité immédaite de beaucoup de vénézueliens ? J’apprends aussi que la criminalité est en baisse, moins de morts ce mois-ci que le précédent, que la démocratie n’est peu être pas aussi démocratque que certains le disent, vu que des étudiants font la grève de la faim pour demander la libération des prisonniers politiques. A part cela la loi de catastrophe naturelle pour les inondations du mois dernier ( au fait merci le chauffard qui m’a coupé la route le 1er décembre, peut-être sans cela je sera enfouie sous une coulée de boueà l’heure qu’il est). J’apprends aussi que le pays est inquiet pour ses ressortissants au Caire compte-tenu qu’il y a un million de personnes dans la rue. Le journal lu, je reprends la routre, la circulation est toujours aussi infernale, la bifurcation pour le village où j’ai décidé de faire étape arrive, tout d’un coup une quatre voies sans voiture, du calme dans ma petite tête, que ça fait du bien. Je demande où se trouve une posada ou un hôtel, on m’en indique une. Elle est magnifique, un vrai petit coin de paradis, décoré avec beaucoup de charme et même d’humour, il y a deux jardins intérieurs magnifiques, je m’y installerai pour écrire, mais les fourmis et ce dos qui me torpille toujours autant en position assise me fait rejoindre ma chambre. J’ai choisi ma chambre au milieu des dix autres libres, toutes donnent sur un des jardins intérieurs, mon vélo a une place de choix avec même un tapis sous lui. Comme partout la climatisation naturelle est utilisée, pas de soleil qui rentre dans la chambre, jour par des espèces de lucarnes sous le plafond, petit courant d’air, j’ai presque froid. La douche aussi est froide (d’ailleurs elle m’a fait du bien), il y a l’eau courante dans le lavabo mais pas à la douche, il faut puiser dans un tonneau. J’ai encore la turista qui m’a torpillé le ventre, bon ça repassera. Si j’avais plus d’argent d’avance, je resterai ici deux jours, histoire de me reposer et de profiter de cet endroit exceptionnel, mais ici pas de change, vais être juste, alors demain je vais reprendre la route… J’espère atteindre une plus grande ville où je puisse soit changer le peu de dollars que j’ai pris, soit retirer de l’argent avec ma carte bancaire, si tel n’est pas le cas, cela va être dur.

Vais enregistrer mes trucs sur ma clef USB et voir si je trouve un cybercafé. Je viens d’aller voir où en était le séchage de mon linge, en fait il est pendu sous un avocatier, du coup j’en ai ramassé un en vue des prochaines disettes. J’ai aussi discuté avec un jeune qui travaille ici, il me disait que pour changer de l’argent il fallait aller à Valencia, ai tenté de lui expliquer que je ne faisais pas le chemin en sens inverse, il a eu du mal à comprendre. Mais en poussant la discussion j’apprends qu’il y a une banque ici, donc je verrai demain, du coup vais encore partir trop tard… Mais ne suis pas encore prte à vivre en vrai vagabonde, c’estç dire sans un sou en poche.

J’ai oublié de dire : aujourd’hui j’ai rencontré de vrais cyclistes, avec la vraie tenue, d’abord un, puis un autres, puis tout un club, bien sûr m’ont encouragée


Bisoussssssssssssssssssssssss, article livre brut de brut, photos plus tard, je vais bien, c un peu coñplique ñais ai beaucoup d aide des venezueliens

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12 réponses à J12 et premier accident…

  1. MERCIER dit :

    Hola Françoise,
    Je compte aussi sur tes conseils pour me dire la meilleure solution pour emmener de l’argent.
    La monnaie locale, des euros, des dollars, des T.Chèques, de la poudre blanche à revendre sur place, ??????
    C’est pas mal finalement de partir derrière Pierre, derrière Corine et Enzo et maintenant derrière toi.
    Hasta pronto
    JLuc

    • Francoise dit :

      des dollars et tu changes dans les grandes villes au cours parralleleou tu fais comme moi tu squattes et fais la manche, mais j ai trouve ici un accueil hors du commun. bisous et courage la route est tres difficile

  2. ACHARD dit :

    SALUT BON COURAGE PLEINS DE BISOUS ET ENCORE FELICITATIONS.

  3. françoise TS dit :

    Au fil des efforts surhumains,des incidents, de la tourista ….que va-t-il rester,toi qui es déjà 1 poids super plume ???malgré ton énergie infaillible, si tu continues à perdre du poids,il va falloir que tu envisages des jours de repos forcés, pour te requinquer dans des endroits paradiasiaques, bien sûr.Le voyage continue grâce à tes récits,dont la lecture quotidienne est un moment obligé , bien agréable !

    Bonne continuation,bisous,FrançoiseTS

  4. Monica dit :

    C’est incroyable on a l’impression de t’accompagner dans ton voyage grace aux descriptions très détaillées de tes journées bien remplies et chargées d’émotions diverses . Le soir de retour chez moi, mon premier réflexe c’est de regarder si la Cyclo-Fluo a laissé des nouvelles ! ça rassure malgré tout. Pense à recharger tes batteries dans une maison accueillante. Pense souvent a toi entrain de pousser ton vélo et ton bardat par 40°. Du coup ça décuple mes forces pour affronter mes petites difficultés physiques, qui me font enrager au quotidien. Salut, Bonne route. A bientot.

  5. pierre dit :

    la gringuita me fait toujours autant rigoler, je suppose que tu vises le record des betises des bronzes au venezuela

    content que tu decouvres que les venezueliens sont simpas et muy ayudantes…

    ah !! ces blancs qui croient tout savoir et ne savent rien du tout !!

    plus que 15.753 km et gringueries.

  6. pierre dit :

    j’ai oublié, moi je grossis en Amerique du Sud

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