Le 4 août 2016
Bivouac entre Negotin et Mokrange – Hôtel de routier à Dunavci : 57 km
La journée commence par une toute petite route cassée sans personne qui monte et descend dans les collines avec des côtes avoisinant les 15 % que je grimpe sans difficulté.
En fait c’est cela que j’aime, être perdue loin de tout…
Serait-ce des ruches ? Colorées elles-aussi ?
Je rejoins la frontière, pas de photo, je négocie j’ai droit à deux photos, la garde-frontière n’a rien du comprendre à mon plaidoyer lui disant que nous sommes toutes deux européennes vu que la Serbie n’est pas dans l’Union Européenne !!!! Je l’apprendrais plus tard. Oui, je sais, les trous dans ma culture sont abyssaux…
Puis la route ne présente pas grand intérêt, elle l’avantage d’être quasi déserte, roulante, montante et descendante. Le vent de face ralentit ma progression mais me rafraîchit.
Lors d’une pause arrive un cyclotouriste non happé par la Roumanie. Stéphane est français, est allé en Amérique du Sud, est passionné de montagnes : un de ses terrains de jeux : l’Oisans et le Diois, inutile de vous dire que nous sympathisons et parlons longuement. Lui aussi a aimé la Serbie. Il a perdu sa carte bancaire mais ne s’en émeut pas plus que ça !
Me voici à Vidin, une grande ville. Le choc… Je suis horrifiée par l’état de décrépitude général.
Le centre ville est difficile à trouver et peu animé., je trouve quand même à manger…
La cathédrale (la deuxième par sa grandeur de la Bulgarie) est plus petite que celle de Die.
Là je ne sais plus ce que c’est, quelqu’un pourrait-il m’aider ?
Je ne trouve pas la synagogue en ruines.
Quand aux deux magasins de vélos qui se font face ils vendent plus de poussettes pour bébés que de vélos… L’une s’y connaît en robes et l’autre en voyant mon vélo fait trois pas en arrière …
Je vais donc continuer avec mon frein arrière défectueux, dans les descentes sur bonne route je ne freine plus et atteins les 80 km/h !
Difficile de sortir de la ville… Comme d’habitude…
Je trouve le Danube, regarde dans quel sens il coule et le suis. J’achète aussi une carte et me renseigne.
Mon GPS ne m’est d’aucune utilité vu qu’il utilise les caractères bulgares et que la carte et mon topo utilisent les caractères romains !
Après avoir failli m’engager sur une autoroute je m’engage sur une route qui dessert une banlieue désaffectée. Trois chiens m’attaquent. Je suis très énervée, je gueule plus fort qu’eux et ils me laissent tranquille.
Puis me voilà piégée sur une route à très forte circulation, des barrières de sécurité m’empêchent d’en sortir. Question cruciale : j’en ai pour combien de kilomètres ? 10, 50, ou plus ?
Une péripatéticienne sur un mini parking me rassure. La délivrance avec sortie et hôtel est dans 20 minutes. Elle parle espagnol, nous sympathisons et discutons longuement.
Me voici dans un hôtel pour routier quelque peu décrépi qui me fait payer le prix touriste.
Allez les draps dont doux, la douche bonne, ma cruralgie va mieux, le soleil brille, les jambes tournent à merveille et les pastèques sont belles…
Les chiffres :
Kilométrage : 57,18 km
Dénivelée positive : 316m
Temps sur le vélo : 5h 0′ 47’´
Conditions météorologiques : grand beau temps très chaud (44°), vent fort de face.
Bisous mes suiveurs.
Ouf! quelle journée! c’est çà, l’aventure! JM
Attends, cela ne fait que commencer !
Ici, je découvre!!!! Connais pas. courage pour la suite. JM
Bonne découverte, tu ne seras pas déçu.