Jeudi 5 décembre 2013
Bifurcation Tunh Tuc – Cho Ra
Une descente de 27 km certes, mais aussi près de 1000 mètres de dénivelée positif, 67 km, plus de 6 heures sur le vélo, grand beau temps, très froid dans la descente du col, puis températures agréables.
Petit réveil dans la nuit avec les jeunes du karaoké qui partent très tôt et qui sont quelque peu bruyants..
Je monte allègrement le col
La route est excellente, les jambes tournent bien, il n’ y a rien ni personne et je fais la fière au col…
J’entame une longue descente de 27 km et je me gèle à mort, parce que je n’ai pas pris la peine de me changer, que je suis mouillée par dedans, et de toute façon je ne savais pas que ça allait descendre, donc je n’allais pas prendre le risque de mouiller une autre tenue…
Les arbres continuent de m’intriguer…
Et c’est trop, mais trop beau…
La route descend tranquillement dans les vallées et je vais traverser un certain nombre de villages tous plus pauvres les uns que les autres…
J’ai l’impression qu’ici ils pratiquent le travail communautaire, notamment pour entretenir les routes qui dans le villages sont dans un état désastreux…
A chaque village je fais un point carte, et je demande aux gens où je suis…
Pas une parcelle de terrain n’est abandonnée, bien sûr les rizières sont majoritaires.
Bientôt il est 11 heures, 11 heures et demi, c’est la sortie de l’école, les enfants accourent, trois…
Puis quatre…
Ils sont venus, ils sont tous là…
Au début je n’osais les prendre en photo, puis petit à petit vietnamiens et moi nous nous sommes mutuellement apprivoisés et même la maman participe à la séance photo…
Lui n’en a que faire de toute cette agitation…
L’angoisse de ne pas être sur la bonne route me poursuit, logiquement je ne peux m’être trompée mais less numéros de route inscrits sur les bornes et ceux de ma carte ne correspondent pas…
Partout le fruit de la récolte sèche au soleil, là je ne sais trop ce que c’est, je demande, ça se mange , parait-il que oui et qu’en plus ça donne des forces, courageusement je goûte à la poudre blanche… Je survivrais…
Je poursuis mon chemin, oui parce que là le nom de route est peu approprié…
La poudre blanche n’ayant pas l’effet des feuilles de coca, je commence à ressentir la faim, et il ne faut pas rêver, pas de restaurant dans les petits villages traversés… Je m’installe, avale des drôles de trucs jaunes, quand j’achète ces drôles de trucs, je ne sais jamais si c’est du sucré ou du salé, et bien là c’est du jaune fluo sucré salé…
Des lycéens me rejoignent et m’observent, je les prends en photo par surprise même si ils n’aiment pas et je leur fait comprendre que puisqu’ils me regardent moi aussi je les regarde, ils rigolent, c’est fou ce que l’on peut exprimer avec les mains, le regard et les expressions du visage…
La journée s’achève, je trouve un hôtel, un ancien palace du genre très décrépi, pas d’eau chaude, sale comme partout et la wifi à quatre pattes devant la porte… Le soir au restaurant je remplis ma gamelle de riz pour le lendemain parce que les trucs jaune-fluo-sucré-salé ça va cinq minutes….
Ma vagabonde est à nouveau dans un état de saleté avancé mais se porte bien, moi aussi et je suis heureuse.
Bisous tout le monde
Les chiffres :
Kilométrage : 66,88 km
Dénivelée positif : 955 m
Heures sur le vélo : 6h07’32 »
Vmoy : 10,91 km/h
Vmax : 38,63 km/h
Grand beau temps, frais le matin, pas de vent
Tout lu et tout compris, ma préférence J9 même si J12 est un petit bijou.
Dors bien c’est vraiment mérité !!!!!!Roger