J130 : Panam je te reaime…

Jeudi 1er juin 2011

Bivouac sauvage à 3225 mètres au bord de la Panam – Susudel, petite communauté près de la Panam

Distance parcourue :50,55 km
Vmoy : 11,4 km/h Vmax : 49 km/h
Température : minima : 8°, maxima : 23 °
Dénivelée positif : 453 m
Dénivelée négatif : 1383 m
Heures sur le vélo : 4H25’08 »
Départ : je ne sais plus, entre 8h30 et 9  heures
Arrivée : je ne sais plus, en fin d’après-midi

Résumé de la journée

  • Objectif : avancer
  • Conditions météorologiques : couvert, que trois gouttes de pluie, grand froid lors de la traversée à 3500 mètres.
  • Etat de santé : idem
  • Particularités de la journée : ça monte jusqu’à 3500 mètres, presque une vingtaine de kilomètres  sur une route de crêtes à cette altitude qui monte et descend. Des petits pains au fromage juste sortis du four délicieux. Une grande descente, paysages somptueux, bivouac sous la pluie mais sans problème dans une communauté.

Après le bivouac sauvage c’est qu’il a fallu monter au col, à chaque coup de pédale je me félicite de m’être arrêtée avant, parce qu’en plus le col n’est pas un col, on atteind une ligne de crêtes aux alentours de 3500 mètres qui va monter et descendre sur une vingtaine de kilomètres, le paysage est magique, la route toujours quasi déserte, une fois qu’on est dessus on comprend pourquoi, il faut être maso pour cheminer comme cela à 3500 mètres…

J’ai droit à tout :

Aux lamas

Aux frailejones rabougris

Je vais avoir très très froid et mets tout ce que j’ai sur le dos.

Les fermes sont maintenant absentes. La nature s’offre un petit coup d’art abstrait…

Puis je vais avoir des chauds et froids selon que la route monte ou descend…

La paysage est parfois désolé, que j’aimerais bivouaquer là…

Je vais traverser un hameau de quatre maisons, elles font épicerie, je fais le plein, l’une d’entre elles fait du pain au fromage, je vais en manger deux qui sortent directement du four traditionnel, c’est pas que ça déchire, c’est plus que ça, je crois que je n’ai que rarement mangé quelque chose d’aussi bon. Amis cyclotouristes notez : le village s’appelle Jarata, c’est facile il n’y en a qu’un, c’est la dernière maison sur la gauche en allant à Ushuaïa.

Je ne sais combien de fournées il y a, mais à 13 heures 30 il y en a une. Le soir, après avoir séjournés dans le plastique ils étaient encore bons, mais rien à voir, là il y avait tout, le bon gôut, l’odeur, le craquant…

Partout il y a des joncs, ce qui permet de faire de superbes photos…

En Equateur (dont le gros avantage sur la Colombie et le Venezuela est de ne pas écraser systématiquement piétons et cyclistes), ils previennent :

Gare à tes pieds …

Gare à tes fesses…

Ces panneaux-là je les ai vu dans un petit village sinistre à 3000 mètres d’altitude, on aurait dit une ville en construction, le tout dans le brouillard, je le traverse, vite…

Puis je vais faire une très longue descente. Il y avait plein de coins où j’aurais aimé bivouaquer, mais trop isolés et rien pour se cacher de la route. Je trouve encore un super endroit pour bivouaquer, mais là il y a des barbelés.

La terre est rouge, il y a des carrières et un peu plus loin des briqueries, là non plus l’endroit ne m’inspire pas pour bivouaquer.

Je vais encore beaucoup descendre et je m’arrête à la première communauté. de toute façon c’est comme pour le vélo il faut tout de suite remonter dessus, donc je rebivouaque dans une communauté.

 Non, pas le terrain de foot… Je me choisis un terrain un peu à l’écart près d’une maison, je demande et ai l’autorisation. Dans la journée je n’ai eu que quelques gouttes de pluie, quand je monte la tente il pleut, il va pleuvoir toute la nuit et encore le matin. Quand je suis dans la tente et que ce n’est pas torrentiel j’adore, ça me berce, surtout qu’en début de nuit j’aurais quand même un peu peur et vais scruter tous les bruits, deux pétards vont me faire faire un immense bon, j’ai l’impression qu’ils sont tirés juste à coté de moi, non c’est plus loin, ici c’est la coutume pour dire qu’on fait la fête, au Vénézuela et en Colombie c’est pareil.

Je vais faire la connaissance de l’atelier d’informatique qui me met à disposition Internet pour que je puisse lire et envoyer un message.

Le village est joliment décoré.

Mon vélo dormira bien à l’abri dans une maison.

La nuit sera tranquille…Bisous tout le monde

Et bisous à mes copains…

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2 réponses à J130 : Panam je te reaime…

  1. Tranquillos quoi !
    Une question qui me brûle : quelles genres de remarques les gens te font lorsque tu leur dis que tu viens de Caracas et que tu vas à Ushuaia ?
    Bonne continuation et bises à toi

    • Francoise dit :

      Je t’avais repondu, mais les mysteres du net ont envoye la reponse je ne sais ou…
      Alors au Venezuela j’etais une star, le heros des temps modernes, interviews multiples, je suis meme passe a la television nationale avec une moto qui m’a suivie…
      En Colombie on me respectait et on m’admirait
      En Equateur ils comprennent pas et me prennent pour une loca, une folle quoi, y a meme un mec dans sa camionnette qui a mis le doigt sur sa tempe… Mais quand j’explique mq demarche, on accepte, enfin tout juste quand meme…
      Besos

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