Oui, des schtroumphs bizarres… Il y en un c’est un mutant, il est tout jaune…
Jeudi 24 janvier 2013
Villa Telueches – Km 43 de la route qui mène à Punta Arenas
57,06 km
La nuit fut glaciale, mais avec mon duvet, ma veste de plume synthétique sur les pieds et celle en vraies plumes sur le haut du corps ça a été.
J’ouvre les yeux à 6 heures pour partir à 8 heures, espérant échapper au vent (je n’échapperai à rien du tout…)
Tandis que les deux brésiliens ouvrent un oeil dans leur tente Hilleberg eux-aussi, donc super, Sergio dans son box déjeune tranquillement…
Je reprends la route, pampa à droite, pampa à gauche, et le vent, le vent, terrible, je ne sais pas encore que le lendemain ce sera pire…
Il fait très très froid, malgré mes deux paires de chaussettes de laine et mes deux pantalons polaire j’ai froid…
Là ils disent de prendre en photo, alors je prends mais je ne sais ce que c’est…
Je rencontre Hans (le schtroumph jaune), il vient d’Ushuaïa et va au Canada, il n’a que 4 kg de bagages, juste une tente et quelques vêtements… Mais tant d’enthousiasme… Le froid nous fait abréger notre rencontre…
Je me reposerai et tenterai de me réchauffer dans un abri bus (ils sont rares), un tous les 50km ça ne se loupe pas…
Encore une laguna (je ne les prends pas toutes en photos, il fait trop froid)
Courageusement je continue dans le froid et le vent, un abribus, je m’arrête pour pique-niquer, l’abri est déjà occupé par deux français en tandem… Bientôt Sergio nous rejoint… Vous faites quoi en Patagonie chilienne les cyclos ? On visite les abri-bus…
N’empêche on est les plus heureux de monde…
Et là, là, il y a écrit quoi ? Tierra de fuego, Terre de feu, j’y arrive, j’y arrive et voilà que je repleure…
En attendant je n’arrive pas à Punta Arenas, même pas à l’espèce d’aire de pique-nique à 22 km de Punta Arenas, le vent est complètement furibard, je décharge mon vélo à l’arrache (impossible à faire tenir debout) et m’installe dans un endroit peu abrité)
Plantage et arrimage de la tente extrêmement minutieux, mais impeccable, tout va tenir, toujours un petit palais ma tente… Je me repose tranquille, écoute de la musique, me fais mon petit karaoké, nul ne peut m’entendre, ouf… Le vent ne se calmera pas dans la nuit, le lendemain ce sera bien pire…
Bisous tout le monde
Courage Françoise, toute la famille t’encourage ici.
Prudence Hermana, fais pas ta folle
Ou tu subiras la colère d’Eole
Muchos besos Françoise
Merci à toute ta famille que j’ai vraiment eu la joie de connaître. Eol il m’a déjà attaquée plein de fois…
Besos mi hermano
Courage, mère Françoise, tu vas y arriver. Sinon tu ne serai pas une vraie …….
Je t’embrasse.
Grand-mère Françoise elle a toujours été sûre d’y arriver…
Et rappelez-vous j’avais dit Ushuaïa en février 2013, et bien je crois que je serai au rendez-vous… mais tout peut encore arriver, le bateau peut couler, la terre trembler, un tsunami se déclencher…
bisous à toi