Voilà j’en ai rêvé, rêvé, je pleure, d’ailleurs chaque kilomètre qui me rapproche d’Ushuaïa me fait verser des litres et des litres de larmes…
Dimanche 27 juin 2013
Punta Arenas – Quelque part en Tierra de Fuego
2h30 de bateau
41,58 km en vélo
Hier j’ai tout préparé, mon vélo est chargé, prêt à partir.
La nuit fut difficile entre ceux qui se couchent tard et ceux qui se lèvent tôt pour prendre l’avion, et celui au-dessus de moi qui arrête pas de bouger, ce qui fait que je crois que je vais me le prendre sur la tête toutes les minutes…
Lever 6h30, ouf la salle de bains est libre, douche, sans savon, tout est rangé… Pas de petit dej, l’estomac est serré. Je prends la route par le bord de mer, je sais que c’est plus long mais au moins je ne risque pas de me perdre. J’arrive au port un peu avant 8 heures, déjà du monde mais les guichets ne sont pas encore ouverts. Pour les vélos c’est gratuit.
Je suis bientôt rejointe par toute une armée de motos, ils sont brésiliens.
On sympathise, je sympathise beaucoup avec les motos et les camions, comme si entre gens de la route on se comprenait…
Le Ferry est plein
La dernière voiture aura du mal à se caser, le remplissage du bateau prend une heure et demi. Un grand soin est apporté à l’arrimage des motos
Et à celui de mon vélo.
Enfin tout est en place.
Je passe la première partie de la traversée sur le pont, il ne fait pas froid, le soleil brille, c’est agréable…
Le bébé reste bien au chaud dans sa voiture…
J’espère que le bateau ne va pas couler, un seul canot de sauvetage…
Puis ça se rafraîchit, je trouve une place assise à l’intérieur et… M’endort… Une voix me disant que les conducteurs de véhicules sont invités à descendre sur le pont me réveille…
Arrivée en Tierra de Fuego…
Porvenir est un minuscule village, son port encore plus petit…
Je trouve un resto, me régale d’avocat au poulet et de frites (non sans avoir attendu des heures, ce qui ici est rare…), et pendant ce temps, les chiens du village se sont donnés rendez-vous et… Mangent mes sandwichs… Sympas ils m’en laissent la moitié… J’ai deux solutions, accélérer le mouvement ou mourir de faim…
Courageusement je prends la route, euh, la piste…
Mon vélo se comporte bien, les pneux c’est pas top, mais je le savais et c’est un choix , la piste est faite de tous petits graviers et je dérape beaucoup… Le vent faible va petit à petit se lever, il m’est favorable… Ca monte et ça descend… Tandis que j’écris dans ma tente je suis heureuse d’avoir trouvé un endroit un peu abrité pour planter ma tente car la tempête fait rage…
Les rares estancias ne sont pas franchement accueillantes…
Mes premiers 5 km de piste franchis…
A gauche, la pampa, à droite la pampa…
Des lagunas…
Belles de loin et belles de près…
Et le Pacifique qui va m’accompagner plusieurs jours, là un village de pêcheurs abandonné, la vie est trop dure ici…
Et ti vélo toujours content (au passage il marche super bien, merci monsieur Vagabonde)
Aussi beau de loin que de près…
Et voilà qu’un miracle se produit, j’arrive à photographier des oiseaux…
Cette cote très sauvage est vraiment très belle…
Parfois elle est entrecoupée de gorges
La piste, il n’y a rien à faire, elle reste piste…
Et la cote est super belle…
Et moi, arrive un moment où j’en ai marre, alors je me pose…
Je suis juste à côté du Pacifique dans une zone non protégée, erreur fatale… Suspens, suspens, suite demain…
Bisous tout le monde
T’en a pas marrrrrrre de pleurer ?
Kisssssss !
Bin si, j’en ai marre, l’avantage c’est que ça lave les yeux de la poussière…
Besosssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss