Mercredi 30 janvier 2013
Croisement – San Sebastian (Argentina)
57, 98 km dont 57, 8 sur piste
Plus tôle ondulée que ça tu meurs… Avant j’aurais poussé, là je pédale, merci monsieur Vagabonde.. . Ce vélo est une petite merveille… Pampa à droite, pampa à gauche, et le vent favorable…
La piste c’est aussi la poussière, surtout quand on croise un camion, à chaque fois je pense à Enzo qui me disait que sa grande peur c’était d’être attrapé par derrière par un camion tandis que lui était pris dans la poussière du camion de devant, mais ça c’était surtout valable dans une partie du jeu de piste d’Enzo (pour ceux qui ont oublié, je rappelle la piste infernale avec des milliers de camions qui mène au Salar de Surire au nord du Chili). Ici la circulation est rare.
Je pars vers 8h30, croise non pas des dizaines, non pas des centaines, mais des milliers de moutons…
Lesquels n’effraient pas les camions…
Je fais attention de ne pas me tromper…
Je fais très attention…
Je fais très très attention…
Je fais très très très attention…
Je fais très très très très attention (mais hier aucun panneau…)
Et bien je me trompe quand même, me voici dans le grand canyon…
Parfois je croise le portail d’une estancia, l’estancia, elle, est très loin…
Et, et, un rio, Monica, là c’est facile mais je sais que tu es perdue dans un ailleurs…
Les gauchos restent très fiers…
Voilà la frontière chilienne, ici un petit village de 10 maisons avec un hôtel-restaurant-épicerie, je me renseigne, et en Argentine il y a aussi un village ? Oui il y a, mon étape sera donc en Argentine.
A chacun son voyage…
Les 3km de piste no man’s land entre Chili et Argentine sont pires qu’épouvantables…
Oh la la, voilà que je repleure…
Le paysage a changé, à gauche une grande étendue plate, comme un ancien lac, à droite des collines de sable.
Collines où le vent joue à sculpter ses formes bizarres…
Les vaches ont remplacé les moutons
Je suis déçue, je croyais trouver le goudron à la frontière, non il faut que j’attende encore 11 km, enfin il est là, je l’aime…
Encore un point carte ? Je me rapproche, je me rapproche, je repleure, je crois bien que je vais faire une crise cardiaque avant d’atteindre Ushuaïa…
Et devant moi ? L’Atlantique… En un jour j’ai rallié le Pacifique à l’Atlantique, magique non ?
A peine arrivée il se met à pleuvoir… Et ça continue… Cela explique peut-être la taille des champignons…
Je fais le tour du village (un hôtel-restaurant, une pompe à essence, le poste frontière, 5 maisons ), plus les deux camions là, à la recherche d’une clef Allen de grosse taille… Nenni… Oui, la vis qui supporte ma béquille s’est non seulement dévissée, mais je crois cassée. A Rio Grande je trouverai, sauf que demain c’est férié, férié pourquoi ? On ne sait pas trop, une vieille fête…
En arrivant ça a été une énorme assiette de raviolis, une énorme bière, une énorme douche, une énorme lessive (euh que chaussettes, culottes, tee-shirt) d’énormes écritures et tris de photos et là ça va être un énorme dodo sous une énorme pluie…
Bisous tout le monde
bonjour
ca y est tu es revenue dans mon pays prefere, largentine.
bon voyage
Oui, l’Argentine est un pays sympa, accueillant, avec des structures pour les touristes à différents prix et aussi du confort, parce que un an Vénézuela, Colombie, Equateur, Perou, Bolivie c’est quand même dur… Coraje a tu para el frio… Besos
au fait au village 100km apres rio grande , il y a une super boulangerie.
a + pierre
Oué on me l’a déjà dit, je ne vais pas la rater celle-là…
Et ça fait quoi de passer de la condition d’ours mal léché à la condition d’ours polaire?
Besos argentinos
… et un énorme bisou à toi soeur courage devant ce décor à pleurer !
Hasta pronto
Je propose que l’on tapisse mes derniers 100 km de mouchoirs…
Bisous à toi