Certains visent la rambarde…
D’autres le poteau…
Samedi 2 février 2013
Quelque part sur les bas coté de la ruta 3 – Tuhluin
44,22 km
Départ 8h30, pas un souffle de vent mais le rayon de soleil qui m’a chauffé dans la tente laisse place à un ciel chargé de pluie.
Ah oui, la nuit… Hier soir cool, j’arrime bien la tente, au passage je découvre des tendeurs cachés. je me fais ma petite séance écriture, photos, mange mes pâtes et m’offre un petit film, quand soudain… Vrombissement de motos autour de ma tente, je me dis que là je suis bonne, une attaque d’indiens d’Amazonie je peux faire face mais des lascars en moto plus dur… En une fraction de seconde l’ordinateur est fermé , planqué sous mon matelas, je suis dehors avec l’idée de faire front et de chercher secours sur la route… Mais déjà les motos (ou les quads) sont loin, en fait je suis sur un espèce de bas coté chemin et juste les motos ou quads sont passés par là… Le reste de la nuit fut calme.
Au début je pédale super bien, je suis en super forme et ça me paraît facile, puis ça va beaucoup monter et je fatigue. L’eau reste très présente.
Ca monte…
Des fois ça descend mais ça monte plus que ça ne descend…
Loin déjà la panaderia (boulangerie) si réputée est annoncée, moi je trouve que je n’avance pas vite, je suis un peu en hypo mais attends la panaderia…
Les montagnes d’Ushuaïa se rapprochent…
Et les lichens jouent dans la dentelle…
Encore un peu d’eau, c’est beau…
Et enfin Tolhuin
Je rate la panaderia, ce qui me permet de découvrir une maison pleine de lupins…
Et quelqu’un qui répare ma béquille (il change la vis qui s’est comme effritée au bout et me fait remarquer que la béquille est prévue pour 25kg et que moi j’en ai 100), tandis que je tiens mon vélo la petite désinfecte et panse mon doigt (coupé il y a deux jours en ouvrant un paquet de pâtes avec un couteau…)…
La panaderia est un endroit dingue…
Immense boulangerie à la mémoire du médecin qui inventa le coeur artificiel puis se tira une balle dans le coeur (vrai de vrai…). Je me sens obligée de reprendre du service…
La tradition aussi est d’offrir le gite, le couvert et la douche aux cyclotouristes…
Finalement je n’ai pas pris la pluie, j’hésitais à dormir ici ou continuer pour arriver demain à Ushuaïa, mais j’ai vraiment eu froid ce matin, j’ai choisi de rester et j’ai bien fait, demain je me couvrirai plus.
Les chiffres :
44,22 kilomètres
Vitesse moyenne : 11,5 km/h
Vitesse maximum : 43,8km/h
Dénivelée positif :340 m
Temps sur le vélo : 3h49’26 »
P.S. Y a pas que les françaises qui sont locas, les français aussi…
Bisous tout le monde
t’as un air bronzée
attend .. il te reste vraiment que deux doigts ??
Oui, deux doigts ça suffit pour tapoter sur un ordi… Et pour freiner avec des freins hydroliques un seul suffirait…