J265 : pas encore la promenade au bord du lac, camping a la ferme…

Mercredi 12 octobre 2011

Puno – Une ferme  au bord de la route à la hauteur de la bifurcation pour Pilcuyo
Distance parcourue : 65, 56 km
Vmoy : 11,6 km/h Vmax : 48, 2 km/h
Température : minima : 15°, maxima : 29°
Dénivelée positif : 160m
Dénivelée négatif : 161 m
Heures sur le vélo : 5H38’16 »
Départ : 8 heures 35
Arrivée : vers 16 heures 45

Résumé de la journée

  • Conditions météorologiques : Ciel laiteux, températures douces au compteur que le vent glace
  • Objectif : je verrai en fonction de la route
  • Etat de santé : mon épaule, mes genoux me rappellent mon état de décrépitude…
  • Particularités de la journée : je pedale, bord du lac, puis altiplano monotone, puis camping a la ferme.

La journée commence bien, je suis quand même au bord du lac Titicaca, le lac le plus haut du monde pour sa taille (plus de 3800 mètres d’altitude)…

Des rochers bizarrement érodés m’intriguent…

Voilà où je suis (pour ceux qui suivent sur google earth), non le tricycle n’est pas à moi…

Un cycliste qui est allé chercher un bidon d’essence et avec qui je plaisante un peu, me recommande de m’arrêter à un musée de « torros », je ne suis pas sûre du mot…

Je prends en photo la maison, la propriétaire m’interpelle, je commence par rejeter la proposition de visite, je veux avancer, puis je cède. C’est son fils qui fait les œuvres d’art avec les espèces de roseaux qui poussent le long du lac.

La mère de l’artiste me fait craquer pour un minuscule bateau, d’accord il ne coute rien et ne pèse rien mais que vais-je en faire ?

Je continue à pédaler sur les bords du lac, au début ce n’est pas la grande forme, puis ça revient. Je pense sincèrement que pédaler à près de 4000 mètres est plus fatiguant que de pédaler au bord de la mer…

Parfois les toilettes aux couleurs du Pérou égayent le paysage…

Des rochers aux formes biscornues me distraient…

Le lac aussi fait des efforts pour que je ne sombre pas dans la mélancolie…

Tout d’un coup je pile, oué un drôle d’individu me nargue…

Vu la route je me suis fixée un objectif de 70km, et manger au milieu, ça tombe bien Agora est à 35 km, je rentre dans le village, les deux restos sont sur la route…

Dans une chaleureuse ambiance je vais manger un délicieux piquante de je sais pas quoi, il y aura juste deux morceaux du gras de la peau mais c’est délicieux.

Je reprends la route, j’ai quitté les bords du lac et me revoici sur une longue ligne droite au milieu de l’altiplano, le moins que l’on puisse dire c’est que c’est un peu monotone…

Ouf, de petits murets viennent rompre cette monotonie, ils sont là pour protéger cultures, hommes et bêtes du vent. Celui-ci souffle par intermittence, il ne m’est pas trop favorable, trois-quart face, il me glace et j’ai donc des chauds et froids…

Je traverse un long plat qui doit être un ancien lac où persistent des zones marécageuses.

Au bout d’une trentaine de kilomètres des montagnes surgissent…

Je commence à fatiguer et j’en ai marre et l’heure tourne et à 17 h30 il fait nuit, j’essaie de repérer une maison où il ya quelqu’un, les gens sont encore aux champs et ne rentrent qu’à la tombée de la nuit.

Une ferme où vivent six femmes m’accueille.

Il y a la mamita…

Le tas de foin près duquel je pose ma tente sur les conseils de la propriétaire des lieux pour avoir le soleil demain matin…

Les bouses de vache qui sèchent…

Le veau qui tête sa mère…

Un mutant…

Deux agneaux orphelins…

La deuxième mamita qui a la tête plus grande que la première…

Bien sûr le coucher de soleil des mers du Sud…

ET…

Mes premières montagnes boliviennes…

Ah j’ai oublié la circulation, un peu quand même jusque Agora, après plus grand monde, sauf que ils conduisent vraiment comme des malades, ceux qui me doublent ne ralentissent pas, juste bloquent leur klaxon et je fais quoi moi ? Je me jette dans le fossé ? Pire ceux qui arrivent en face, doublent en bloquant le klaxon, et je fais quoi moi ? Je me jette dans le fossé ? Certaines voitures  à mon avis frôlent les 160 km/ h et me frôlent… Il faut juste espérer que j’aie un buen suerte…

Bisous tout le monde

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8 réponses à J265 : pas encore la promenade au bord du lac, camping a la ferme…

  1. JANODOU dit :

    Etonnant avec ces images que tu aies pu trouver une connexion. Tu dois être souvent au milieu de nulle part !
    Je retrouve avec cet article la même décontraction dans l’écriture et pas besoin de nous dire que tu es heureuse, ça se lit. Et justement, dans ce dernier paragraphe, tu parles des voitures qui roulent à tombeau ouvert, ça me rappelle quelque chose sauf que sans doute elles étaient moins nombreuses. Alors prudence Françoise, c’est si vite arrivé !
    J’ai à ce propos décidé d’installer sur mon guidon un rétroviseur de … 1 m2 minimum pour surveiller de plus près les fous du volant et me jeter dans le fossé à la moindre alerte. Je plaisante un peu mais c’est un peu ça mon état d’esprit actuellement.

    J’ai une idée plus précise de mon 2e départ en 2012 mais ça reste un secret que je dévoilerai au dernier moment. Je vais faire comme toi.
    Sois prudente Françoise y hasta pronto
    Muchos besos

    • Francoise dit :

      Alors je vais te dire, a Bangok, j’avais 2 retros, il y a plus de circulation, ils sont aussi un peu dingues et roulent a gauche, mais ils ont le respect, ce qu’il n’y a pas en AL: Mon retro a vole en eclat a Bogota, accrochee par un bus qui ne s’est meme pas arrete… Si j’avai eu la main sur la corne je n’aurai plus de main…Je te rappelle que deux accrochages de bus, prise en sandwitch entre deux camions et touchee par des motos, les plus dangereux en 1 la Colombie, en 2 le Venezuela, en 3 Peru, en 4 execo Bolivie et Ecuador… La je viens de faire un truc dement, descente de pres de 500 m de denivelee sur autoroute sur la Paz, tres impressionnant, je croyais avoir ete lentement et j’ai depasse le 66km-h, prens un casque et 3fanions, 1 en hauteur et 2 en largeur, bisous, je suis tres, tres prudente

  2. JEAN DE JONCH dit :

    Jour après jour tu avances vers ton but : Ushuaia, bravo. Rien ne t’arrêtera, mais redouble de prudence quand même.
    Ici il n’y a pas encore de neige, mais … la température est plutôt fraiche le matin avec encore de brelles journées.
    Bon courage, bisousss

    • Francoise dit :

      Oui, Jean de Joncheres, j’avance lentement mais surement, je pensais ne faire qu’un saut en Bolivie mais ici tout est tellement incroyable que je crois que je vais prendre mon temps, bisous, je vais essayer de t’envoyer l’articlepour le journal si ma tete explose pas avant, 50gamins qui jouent en reseau et qui crient c dur…

  3. ARDUIN-BOREL Mylaine dit :

    On voit que les montagnes te manque, quand tu es au « plat » tu as l’impression de
    ne rien faire, mais tu avances quand même.
    Tu nous as quand même mis de belles photos sur ton site. C’est vrai ce n’est pas le
    PEROU, mais tu te rapproche de ton but.
    Ne te jette pas dans le fossé pense à ton épaule, tes genoux, ton corps …..
    Chez nous nous avons de belles journées, mais fraîches, matin et soir, bientôt l’hiver.
    Bisous je pense à toi souvent.

    • Francoise dit :

      Quand meme un plat a 4200metres, tout ici est si different, bisous a toi, je vais jeter dans le fosse les 5kg de matos pour reparer mon velo, pas moi… moi aussi je pense a toi souvent, je me dis que ce que je fais, rien que pour toi et Monica qui etes si attentives ca vaut le coup… Bisous

  4. brigitte jotté de la touche dit :

    eh bien tu roule tjrs !!et oui nous on peins tjrs!! et on expose !!! et on travalle (bx arts pour moi , perspective chez Yvette à Die pour les autres ) tous les chemins ménant au plaisir et à la joie :!!
    magnifiques toutes ces photos , et ces rencontres artistiques croisées en chemin d’amérique du sud !!
    la Béoux ne sera jamais assez grande pour emmagasiner tous ces souvenirs dés que tu vas lançer sur la toile , toutes la provision d’émotions que tu engrenges
    bonne suite dans ces merveilles , prends soin de toi ,!
    en bretagne la douçeur nous entraine en quelques coups de pédales sur nos plages ou les baigneurs se régalent encore !!!
    vis bien la neige !!cela fait (comme à moid’ailleurs tu t’en souviens )partie de tes plaisirs !!mais pour pédaler ?c’est peut etre un peu frisquet ?????
    je t’embrasse bien Kénavo!!!

    • Francoise dit :

      Des fois c’est frisquet, des fois c’est chaud, en quelques minutes la temperature peut varier de 40 degres. Je comprends les peintres qui s’expatrint pour la lumiere… Des fois je trouve une lumiere dingue, tous les jours a Copacabana, aujourd’hui a La Paz, je pense que l’altitude y est pour quelque chose… Je pense a toi souvent , bisous et a bientot au moins sur la toile avant que je ne rebarbouille quelques toiles…

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