J277 : le plus beau jeu de piste du monde 1ère partie : J1 : l’horreur…

Mardi 25 octobre 2011

La Paz – Catamarca

Distance parcourue : 62,08 km
Vmoy : 8,5 Vmax : interférences électromagnétiques
Température : minimum : 8° maximum : 35°
Dénivelée positif : 541m
Dénivelée négatif : 250 m selon compteur
Heures sur le vélo : 7H15’40  »
Départ : 9H30
Arrivée :  19 heures 50

Bien sûr il y a le moment photo d’un départ de la casa de ciclista…

Les deux belges n’ont encore jamais vu une cyclotouriste qui portait plus que son poids…

Je pousse pour sortir de la rue et pour traverser la zone piétonne de l’avenue principale puis je pédale sans problème malgré la montée, évidemment j’ai droit aux queues
de poisson…

Le temps est superbe, tout s’annonce bien, je suis un peu inquiète sur la montée de près de 500 mètres (de dénivelée)pour sortir de la Paz, en fait je monte sans problème, ne mettrait que deux petites fois pied à terre et je monte en deux heures et demi, le temps prédit par le maître de la casa était de deux heures, je ne suis donc pas trop mauvaise… Et puis même sur l’autoroute il y a des paysages somptueux…

J’arrive à El Alto, c’est la banlieue en haut de la Paz, ça grouille de monde et de véhicules.

Un minibus m’accroche, pas de dégâts, sauf que mes sacoches elles aiment pas, mais mes air-bags citernes ont amortis le choc. Le chauffeur se fait engueuler dur, il ne répond pas mais ne s’excuse pas non plus…

Un peu plus loin il y a encore du monde mais moins, je sens une main dans ma poche, j’y avais mis mon appareil photo et avais pris la précaution de la refermer, mais mal. En un quart de seconde j’ai freiné, tenu mon vélo avec mes jambes, attrapé le poignet du voleur, gueulé et récupéré mon appareil, le voleur (un jeune) a marmonné quelque chose et s’est enfui…
Maintenant mon appareil est attaché à mon cou, il faut vraiment être méfiant des petites mains fureteuses, ne rien laisser à portée et retarder le voleur, après si on me tire dessus comme on l’a fait sur des cyclotouristes au Pérou, là c’est dur de se défendre…

Je roule maintenant sur un altiplano très moche…

Un altiplano style ZAC ou zone industrielle…

Enfin il y a quand même des sommets enneigés…

Et des villages…

Et des tas…

La route est large, tout se passe bien, puis la route devient étroite et il y a une « brema », genre de piste cyclable, celle-ci est étroite, la circulation est intense, le vent se met de la partie, les camions me rasent en me doublant, à chaque fois je suis déséquilibrée, bref c’est l’horreur.

Sur la droite une route est en chantier, les ouvriers me font signe d’y aller, ouf je suis à l’abri des camions tueurs et du bruit infernal, il faut dire que sur cette ligne droite de plusieurs centaines de kilomètres la vitesse des camions est incroyable…

Me voilà devant un effondrement, je n’arrive pas à le franchir et ai tout le mal du monde à retourner en arrière, je me fais très mal à l’épaule, je passe, mais juste et je retourne sur la route et ses camions tueurs…

Plus loin je retrouve la route en construction, j’y retourne, je me fais prendre par la nuit, un rouleau compresseur me fonce dessus, vite je sors mes lumières, ouf ça passe…

Je vais bivouaquer (avec l’autorisation de la population) dans une espèce de maison garage, nuit tranquille…

Bisous tout le monde