Lundi 16 janvier 2012
La Serena, ville moyenne au bord du Pacifique.
Je me repose ? Non, le repos est un mot banni du cyclotouriste, je fais une escale technique : là je n’ai pas besoin de m’occuper de mon vélo puisque Don Giovani l’a fait,
et très bien en plus, juste un peu trop de graisse, tous les
cyclotouristes avertis vous le diront, la main légère sur la
graisse, la main légère, 3 chaînons et encore que sur le haut des chaînons du bas… La cyclo, elle a besoin de s’occuper d’elle, quelques soins corporels, quelques soins des cheveux, oué parce que l’œuvre de la coiffeuse de Loja (Equateur) est loin… Et puis il y a la mise à jour du site et tout ce qui va avec, la partie D de l’ordi est dans le rouge, allez, recherche d’un disque dur externe, copiage des milliards de photos dont je ne ferai pas grand chose, mais c’est mon petit plaisir à moi… Et puis il y a la préparation du passage du paso Agua Negra… Donc vous ne profiterez même pas de la jolie terrasse de l’hôtel…
A l’heure où j’écris cet article je suis au poste frontière du dit
Paso, il est 17h 30, évidemment le vent est furibard et quand la
tente n’a pas ses piquets de plantés ( ce qui est malheureusement souvent le cas), elle rugit furieusement et ça m’énerve…
Retournons à la Serena, pour rassurer mon frère Jean, quand j’arrive au bord du Pacifique je commence par repérer les
zones d’évacuation en cas de Tsunami, j’aimerais bien savoir
d’ailleurs comment on est évacué, par hélico ? Ne rêvons pas, si tsunami il y a, on mourra…
J’admire la cathédrale pour faire plaisir à mes ancêtres
Et même une des petites églises perdues
Durant toutes ces admirations,
je ne vois pas un piquet, vous savez ce genre de piquets que l’on met chez nous juste à la bonne hauteur pour que vous ne le voyez pas dans le rétroviseur alors que vous suez à grosses gouttes pour sortir d’une place de parking où vous vous demandez bien comment vous avez pu y rentrer, donc vous ne voyez pas le piquet, vous emplafonnez votre jolie voiture dessus, bien fait, vous n’avez qu’à circuler en vélo… Ici les piquets ce ne sont pas pour les voitures, ce sont pour les piétons, des fois qu’ils aient la malencontreuse idée de mettre un pied sur la voie réservée aux véhicules à moteur, bien sûr les piquets sont calculés pour qu’en regardant devant vous ou en l’air vous ne les voyez pas, vous vous éclatez, mais bien, dessus. Un passant qui a réussi à passer entre les piquets vous relève. Vous vous asseyez sur le rebord de la pharmacie (oué tant qu’à faire vaut mieux tomber devant le rebord d’une pharmacie, évitez quand même l’hôpital de Die ou celui de Taltal, vu qu’ils sont les champions des plâtres mal faits…). Comme vous ne pissez pas le sang de partout, votre cas n’intéresse personne, alors vous vous relevez péniblement (oué parce que même si il n’y a rien de cassé votre vieille carcasse elle aime pas trop). Vous allez manger à un des plus
mauvais restaurants de la ville, oué mais les balcons étaient
jolis…
Et vous vous consolez comme vous pouvez…
Et finalement vous êtes heureuse de ne pas avoir à démêler tous ces fils…
Et vous vous promettez bien de ne plus marcher la tête en l’air…
Vos pas réfléchis vous emmène à la mairie
Où vous tentez désespérément de vous culturer
Vous qui êtes si savants, nom du peintre dont l’œuvre suit…
Tiens ça fait longtemps que l’on n’a pas joué, les cinq premières bonnes réponses ont droit à l’intégrale (non pas de Mozart), l’intégrale du désert d’Atacama, en solo, en vélo et en autonomie…
C’est qu’avec tout cela il se fait tard, les lumières brillent…
Mais avant que la nuit tombe, vous avez vu quoi ? Le petit train aux trésors…
Et il y a quoi dans le petit train aux trésors ?
Rien, vous êtes déçus, je le sens, alors je vous explique, dans le sens nord-sud le petit train est plein de trésors, dans le sens sud-nord il part à la recherche de trésors…
Voilà, c’était une journée à la Serena, ah oui, j’oubliais, il fait beau, il fait chaud, c’est l’été, les chiliens sont en vacances et les enfants se rafraîchissent comme ils peuvent…
Bisous tout le monde
La Serena, à retenir comme une étape sympa on dirait.
Françoise, je viens de t’envoyer un mail privé.
Fais-moi signe si reçu !
Hasta muy pronto
Bien reçu, hasta muy pronto, là tu rêves, j’ai quelques coups de pédale ou de poussage devant toi, à moins que je ne me fasse encore quelques fractures, ouè c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour me reposer, même on t’offre le séjour, juste on te donne pas à manger, faut amener son couvert, son papier toilette et ramper pour aller aux toilettes, mais on te promène aussi gratos dans le désert d’Atacama, bon là mon repos je me le paie, suffisamment loin de la ruta 40 pour ne pas en entendre le bruit… Hasta je sais pas quand…Besossssssssssssssssssssssssssss
« Hasta muy pronto en el correo electronico » que j’ai écrit
Bon repos
Ok, au fait il y a une question que j’ai posée sur ton blog à laquelle (à ma connaissance) nul n’a répondu : quelle est la particularité du Vénézuela ? Particularité que l’on ne retrouve dans aucun pays au monde (toujours à ma connaissance)…
Hasta muy pronto en el mismo continente… Et dis-toi bien qu’un cyclotouriste ne se repose jamais, enfin pour l’instant car je suis en train de monter un syndicat de cyclotouristes, revendications : la semaine de 35 heures, une douche chaude, des drapsaps propres et doux, accès électricité et internet deux fois par semaine, confiscation immédiate du véhicule et forte amende pour tout véhicule à moteur qui ne te double pas à au moins 1m50, quand à ceux qui te percutent par l’arrière, t’envoie directo à l’hôpital, ton vélo à la casse, ceux-là c’est prison à vie ou… La traversée du désert d’Atacama en vélo, en solo et en autonomie, de préférence au mois de janvier quand le vent est le plus fort ou… Le Sud Lipez par le chemin des lagunes, toujours en vélo, en solo et en autonomie, avec une tente qui ne ferme pas, et tiens un aller-retour… Non je plaisante, ce serait leur faire trop d’honneur, la prison à vie c’est mieux…
Hasta muy pronto
J’ai jamais trouvé la réponse et comme tu ne me la donneras pas, je resterai inculte jusque …
Besos
A Ushuaïa je te dirai mais je suis sure que tu auras trouvé avant, tu cherches trop compliqué, c’est très simple, besosssssssssssssssssss
Hello Françoise
C’est Anne D…souviens toi …on s’est connu du temps ou tu « bossais » encore …
En fin d’année… un petit resto partagé entre les ex viennois Pierre D Annie G et Françoise Ter….
Au cours de la conversation ..j’ai appris ta fabuleuse aventure et j’ai été littéralement « scotchée »….
Depuis je suis ton périple régulièrement sur le site mais je n’osais pas jusqu’à ce jour t’écrire, tant ma petite vie me paraît étriquée face à un tel exploit ….Quel courage quelle ténacité quelle énergie pour une si petite bonne femme !!!
Je te fais un grand coucou …et continue à te suivre de loin…
je t’embrasse
Anne
Bien sûr Anne que je me souviens de toi. Il n’y a pas de petite vie étriquée, chacun sa vie comme il le veut, comme il le peut aussi, un bisou à tous les anciens viennois, de gros à toi, à toute ta famille, porte-toi bien et sois heureuse surtout, je crois que là est le principal. Merci de me suivre, cela me fait très plaisir, gros bisous
Le nez en l’air c’est la faute à Voltaire;
Le nez dans l’eau c’est la faute à Rousseau.
Voilà ce que je dit de ton « étourderie », mais c’est toi qui s’est retrouvé par terre.
Rien de cassé, et de bien méchant, mais, car il y a toujours un mais,
un coup qui va bleurir comme les autres et disparaitre.
Prends le temps de te refaire une beauté comme ton vélo, si tu veux fonctionner
comme lui.
Bisesssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
Pas besoin de prendre le temps de me refaire une beauté, suis très belle naturellement… Là je suis dans un petit coin de paradis en train de mettre en ligne les milliards de photos du Paso Agua Negra, peut-être cet après-midi je m’accorderai un petit coup de piscine, là c’est pour vous faire rêler vous qui vous gelez…. Bisous