J385 : contrôle de police, je refuse de montrer mes papiers et je passe, après coup je pense que je suis folle…

Mercredi 8 février 2012

Mendoza – Bivouac sur la ruta 7

Kilométrage : 53,66 km
Heures sur le vélo : 5h38’02  »
Température 23° à 38°
Dénivelée selon compteur, oui, il a
décidé de remontrer des chiffres… positif : 398m, négatif : 16m

Mon vélo il a dormi derrière la peinture abstraite.

Il a sûrement mieux dormi que moi, car entre les chauds et froids de je te mets la clim, je l’enlève (je n’avais pas vu qu’il y avait un petit bouton pour la régler), ça plus l’orage…

Je me réveille comme d’habitude avec le jour, je prends mon temps, je pars il est 9H30. La personne de la réception me fait un plan pour rejoindre la rua 40, oui, encore elle, il faut compter les cuadras, je me trompe un peu mais pas beaucoup.

Ce matin je me suis à moitié paralysée la main de froid et en faisant un mouvement un peu biscornu pour porter mes deux gourdes, comment j’ai fait avec la canicule ? La clim à 23°, radical… Je devrais attendre de bifurquer vers la ruta 7 et de ne plus avoir le petit vent de face pour qu’elle se déparalyse, je suis très gênée pour passer les vitesses…

La ruta 40 est en autoroute avec une brema de mauvaise qualité mais sur laquelle je me tiens, la circulation est épouvantable. Quand les voies d’accés d’entrée et de sortie sont confondues, je pense à l’accident de Jean-Luc et essaie d’être très prudente…Le ciel est bleu, le vent souffle peu,
je pense que ça monte un peu.

Ici les stations-services sont un peu bizarres.

Au bout de je ne sais plus combien de km je rejoins la ruta 7, l’espace de quelques minutes c’est le bonheur, les voitures, camions et bus ne vrombissent plus dans mes oreilles, la montagne est là devant moi.

Mais c’était juste une accalmie pour me dire, ce serait bien si il n’y avait ni camions ni bus, les voitures sont moins dangereuses. Il n’y a pas de brema, en  plus tous vont à une vitesse folle, ils me rasent et même des fois une voiture ou un camion en face double comme si je n’existais pas.

Là j’ai pris la photo pour la montagne et vous voyez quoi ? Je n’y prête même plus attention sauf quand la voiture en face est sur moi et qu’elle me frôle…

Je préfère quand même cette route à la ruta 40

Encore un arbre enrubanné de rouge

Beaucoup de vignes ici et leur domaine…

Je me rapproche du Chili, je suis un peu triste de quitter l’Argentine car je me trouve bien ici, juste la circulation comme partout en Amérique latine.

Là vu du pont une minuscule route et une piste cyclable, peut-être y-a-t-il des alternatives à ces routes épouvantables…

J’avance bien, j’ai fait 40km, je cherche un endroit sympa pour pique-niquer. Un contrôle de police, pour la première fois on me fait signe de m’arrêter, j’obtempère, vos papiers, oh la la mon passeport est au fond de la sacoche, c’est obligé? 3 fois ils reviennent à la charge, 3 fois je résiste, et vous n’avez pas un document ? Si, j’ai mon passeport au fond de la sacoche… Ils
finissent par me dire qu’ils sont obligés de contrôler, je comprends, c’est juste que mon passeport est au fond de la sacoche.
Ils décident alors de contrôler ma sacoche guidon, je pense qu’ils voulaient ne pas m’embêter, mais c’est que c’est compliqué ma sacoche guidon, d’abord la fermeture éclair est cassée comme toutes les fermetures éclair de mon équipement, et puis ma sacoche est organisée en strates, donc on commence par la première strate où les affaires sont dans un sac, oui, vu que ça ne ferme pas, je ne veux pas tout perdre, quand même ils regardent, là ce sont mes batteries d’appareil photo, là les lampes, là un porte-monnaie, là ça les intrigue, alors je leur explique que j’ai une maladie aux muscles et que c’est une chaufferette. Après on arrive à la deuxième strate, là ce sont mes bonbons menta chocolate, très importants, la troisième strate c’est un guide touristique de la province de Mendoza, après ils abandonnent… Vous pensez que ça aurait été plus vite de sortir mon passeport ? Pas sûr, ça m’obligeait à mettre pied à terre, à descendre du coté gauche de mon vélo, à tenir mon vélo avec ma tête, ce qui avec le casque à visière n’est pas aisé, à aller chercher de ma main la béquille car la personne qui me l’a mise n’a pas pensé que telle qu’elle était placée, avec une sacoche, je ne pouvais pas l’attraper avec mon pied. Et ce n’est pas fini, si je veux pas casser la béquille je dois positionner le vélo de telle façon que la sacoche de gauche soit accessible, c’est celle où il y a nourriture et boisson, l’autre est plus difficilement accessible . Pourquoi avoir mis le passeport
là ? Justement pour qu’il soit difficilement accessible…  Je pense que j’ai convaincu les policiers parce que j’étais très
convaincante, et je l’étais parce que j’étais sincère. Le problème
avec moi c’est même quand  je suis dans l’erreur je suis très
convaincante, juste je ne sais pas que je suis dans l’erreur…

Serait-ce l’Aconcagua ? Mon frère au secours

Là c’est pour enrichir l’air trop pur de l’Aconcagua…

Deuxième événement de la journée, je suis en train de ranger mon pique-nique et en train de mettre en route mon réfrigérateur à énergies renouvelables, un camion s’arrête, me propose de l’eau à moitié gelée, je commence par refuser, oui, j’ai tout ce qu’il me faut, je me dis même que j’en ai trop. Visiblement je le vexe si je refuse, j’accepte donc,.

Je n’ai ni le courage ni de faire demi-tour pour aller l’offrir à la défunte (celle qui est morte de soif dans le désert et dont on a retrouvé le nouveau-né vivant en train de têter son sein)

Ni de charrier deux litres d’eau inutile, alors tout d’un coup j’ai une idée, je cherche un petit caillou vert fluo que voici

Et je laisse ma bouteille d’eau pour le sieur Janodou, peut-être le glaçon aura-t-il fondu…

Puis ça se met à vraiment monter (normal je grimpe un col)

C’est beau

Le vent souffle de coté pas trop fort et parfois même m’est favorable, le pique-nique a du mal à passer, le village que je comptais rallier aujourd’hui est à 20 km, je décide de stopper dés que je trouve un endroit pour bivouaquer. Je sens que j’ai monté, le soir il fait frais… Je sais qu’il n’y aura pas d’orage ce soir, mais quand même je suis prudente, j’amarre bien la tente, je ferme la porte extérieure, je mets à disposition ma cape de pluie et même pas peur, c’est affreux je n’ai plus peur de rien…

Bisous tout le monde

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9 réponses à J385 : contrôle de police, je refuse de montrer mes papiers et je passe, après coup je pense que je suis folle…

  1. Marie dit :

    Deja le Chili ? Ça va de plus en plus vite ! Je vais suivre tout ça de plus près… Toujours de beaux paysages , bravo !!

    • Françoise dit :

      Quelle Marie ? Troisième fois que je passe au Chili, oui, je joue la valse des pasos… J’accélère un peu car je voudrais arriver à Ushuaïa avant que tout ne soit pris en glace comme en Europe… Mais la lutte est inégale, l’Amérique latine est trop forte… Bisous Marie

    • Francoise dit :

      Ca y est, je vois quelle Marie c’est, l’adresse était masquée. Je me souviens que vous aviez fait une boucle, vous étiez descendu jusqu’où au sud ? Je n’ai pas pris le temps de répondre à ton mail et je m’en excuse, comment vous vous étiez fait volé votre matériel ? Je ne prends pas trop de mesures de sécurité sauf quand je sens que c’est un peu craignos, ici à Valparaiso, je sens que c’est craignos… Donc je fais gaffe… Bisous, au fait je ne sais comment tu as fait mais je n’ai toujours pas attrapé de punaises… T’en es-tu enfin débarrassé ? les as-tu congelées ?

  2. François hennebert dit :

    Je suis à Puerto Varas mais je vais passer en Argentine pour aller à Mendoza donc on ne va pas se croiser : dommage.
    Je continue de te suivre : bon courage
    François

  3. pierre dit :

    cest pas le paso du christ marchand du temple, mais le paso du christ redempteur….

    bon voyage pierre

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