J406 : un Pacifique déserté…

Jeudi 1er mars 2012

Chanco – Camping à la ferme 1km avant les retrouvailles avec le goudron

Kilométrage : 45,68 km
Vmoy : 8km/h, Vmax : 35,1 km/h
Heures sur le vélo : 5h39’45 »
Température 17° à 31°, vent glacial modéré à fort
Dénivelée : positif : 428m, négatif : 661m

Après une nuit sans trêve, ce qui mérite d’être souligné je quitte Charon

Cette journée sera marquée par le Pacifique omniprésent… Et par état de fatigue qui va se faire sentir au 21ème kilomètre…

Mais d’abord il faut demander son chemin, on en profite pour regarder les jolies maisons

Et essayer de comprendre le fort symbolisme des chiliens

Comme depuis plusieurs jours forêt et pâturages se mêlent.

Là, non ce n’est pas mon ex-pelouse de Villette et ses jolis trous de taupe, ce sont des tas de fumier

Et puis une très jolie rencontre, celle d’un couple franco-italien qui habite la Suisse et qui est venu escalader dans le diois, ils connaissent les 3 Becs, Archiane, le Glandasse, tout de suite ça crée des liens… Ils ont mis trois ou quatre mois
pour venir d’Ushuaïa, ont beaucoup sillonné en Patagonie, me passent des trucs, je leur en passe aussi, ils ont entendu parler du paso Agua Negra, ça les tente beaucoup, leur voyage se terminera à Salta, le reste pour une autre fois…

Je reprends la route, immortalise des maisons

Le Pacifique montre son nez à chaque tournant

Les plages sont désertes, écriture brutalement interrompue car je suis sous la tente, la porte intérieure ne ferme toujours pas et les moustiques attirés par la lumière attaquent dur…

Je reprends donc, les plages sont désertées, les vacances sont finies, mais aussi…

Je reprends encore une fois car tout s’est effacé… Les plages sont désertées, les vacances sont finies, mais aussi…

Suite plus tard, je suis trop fatiguée…

Je reprends donc une nième fois, un grand bruit, comme un claquement, tout bouge puis se calme. Je n’ai pas peur, je suis un peu comme sidérée, premier réflexe je regarde le plafond, il n’a pas l’air de me tomber sur la tête, deuxième réflexe, je regarde la télévision, elle n’a pas l’air de voler dans les airs, puis je regarde les meubles, c’est bon, rien ne s’écroule. Puis je me dis qu’ici je n’ai rien pour me protéger, j’oublie la table qui pour une fois est présente dans la chambre. Sortir par la porte ici est très compliqué, c’est en chicane, ce n’est pas idéal, la fenêtre ?Puis j’attends les répliques qui ne viennent pas, j’attends les sirènes, les cris dehors, rien ne vient, alors je me dis que peut-être c’était un camion passé trop près ou une explosion quelque part, je revaque à mes occupations qui sont d’essayer de narrer cette journée… Le lendemain j’apprendrai que c’est une réplique du tremblement de terre du 27 février 2010, que l’épicentre de ce tremblement de terre de magnitude 9,9 était à 5km d’ici, que les spécialistes ont dit qu’il y aurait des répliques pendanst trois ans, il y en a plein, ils sont habitués, la maison est en bois, a résisté il y a deux ans, résistera encore, moi je ne risque rien…

Je reprends donc…

La ferme a été épargnée par le tsunami, eux-aussi répugnent à en parler… Le chilien fier, puissant, réservé et pudique aussi.

Nuit parsemée de réveils à chaque fois que mes vieux os touchent le sol car je vous rappelle que mon matelas est crevé et que je n’ai pas trouvé le trou…

La plus grande partie de l’article s’est envolée je ne sais où, je verrai demain si elle réapparait… Cyril, au secours, ce n’est pas la première fois que cela se produit, à la place de ce que j’ai mis u

Le Pacifique donc est omniprésent et la route monte et descend…

Partout des panneaux indiquent les vois d’évacuation en cas de tsunami

Rio, Pacifique, Tsunami : danger, je ne peux pédaler plus vite…

Mylaine, la seule à prendre soin de mes orteils, toi qui connais les plantes, le nom de cet arbre ?

Ici on reconstruit…

Encore les panneaux de mise en garde, je ne peux pédaler plus vite…

La route descend au niveau des criques, remonte la falaise, et tout ça un milliard de fois

Et puis, fin de la route, on le savait, mais on espère toujours un miracle, dés fois que dans la nuit ils aient goudronner…

Ca va, la piste est bonne

Le Pacifique…

Des baies, toutes plus belles les unes que les autres

Et puis une, plus grande, plus belle, en son centre un rio, un terrain de camping, le 27 février 2010 les chiliens sont encore en vacances, un piège, le tsunami, beaucoup de morts, plus de 500 dans la région…

La piste descend sur la baie, aujourd’hui des moutons, des vaches, des chevaux, deux ou trois familles qui sont revenues, malgré mon état de fatigue je ne peux camper ici…

Un qui a résité…

Une autre vallée

la piste qui remonte…

Et un peu de spécialité du coin : le poussage-torture sur piste, pas de photos s’il-vous plait…

Je suis toujours aussi épuisée, je cherche un endroit où planter ma tente, tout est cloturé, je trouve une coupe de bois, mais c’est en crête, le vent souffle très fort, je continue. Les vaches ont trouvé la faille dans les barbelés, pas moi…

Une ferme, je rentre, beaucoup de bâtiments, j’appelle partout, personne, même pas un chien, je continue. Je suis épuisée…

Une autre ferme, un chien, une femme, conciliabulle avec le mari, je ne vais pas faire du feu au moins ? Ils ont du lire l’article sur la femme de Néanderthal… Là je serai bine (un espèce de préau carrelé bien plat), non là, avec nous, une cour de terre battue mile fois balayée, des fleurs, des recoins, un petit paradis, épargné par le tsunami…

Ici les toilettes

Là la douche

Ici on travaille en communauté mais chacun vit dans sa maison, la vente directe à la ferme de fromage, oeufs, volaille, pommes de terre suffit à faire vivre tout le monde. Les hommes (mais pas le mari de mon hôtesse) boivent beaucoup après le travail, d’abord de la bière puis du vin. L’un d’entre eux me proposera une promenade au bord de l’océna en quad, il dira m’avoir attendue toute la nuit, ça m’étonnerait vu que deux de ses comparses ont du le soutenir pour le ramener chez lui…

Quand à moi j’ai droit au onces (notre quatre heuresn mais il est 19 heures) de la tisanne (eux c’est du thé), du pain et du fromage, le tout fait maison, je me régale…

Bisous tout le monde

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8 réponses à J406 : un Pacifique déserté…

  1. JANODOU dit :

    Le marchand de sable des plages du Pacifique a encore frappé. Bonne nuit Primprenelle !

  2. Enzo dit :

    A bon, la moitié de ton article s’est envolé ????

    J’espère que cela ne va pas arriver avec mon commentaire car j’ai une chose très importante à te dire : Il faut absolument que tu saches que si tu vas à Br

    cer et donc te voilà prévenue.

    A+

    Enzo

  3. Mylaine dit :

    Repose toi, tu seras plus combattive « à tête vide » que comme tu te trouve.
    Courage, courage, et bisousssss!

  4. brigitte jotté de la touche dit :

    moi js’uis ?ah!!!!!!!!!!!!!!!out comme d’hab ::::!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!?????
    jcroyais t’avais fini de pédaler quand on t’as vu en belle dame de cabaret !!??????????
    bon allez!!!jt’e suis tjrs la bretaagne s’est beau et cool !!!
    , les mimosas , ont fini leur floraisons , mais les camélias debordent devant chez Eva Joly à l’ile de Groix ,
    chez les filles de Créhal( tjrs sur l’ile ) :les poules pondent à tour l’arigo !!
    il neige à Montréal !!,
    le Siwa plonge et se baigne à Porto Rico ,,moi, je prépare mon sac de toiles pou les amis du diois ect TVB ici
    je t »embrasse bien

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