J411 : enfin de bonnes sensations en vélo sur les bords du rio Bio Bio…

Mardi 6 mars 2012

Avant toutes choses, des nouvelles fraîches de Jean-Luc, alias sieur Janodou, il est bien arrivé à Caracas.

Conception- Santa Juana
Kilométrage : 63,53 km plus 1 de marche
Vmoy : 14,4km/h, Vmax : interférences électromagnétiques
Heures sur le vélo : 4h19’09 »
Température : 20° à 35°, soleil, températures agréables, fond de l’air frais, pas de vent
Dénivelée : positif : 95m, négatif : 144m, qui peut m’expliquer comment en partant du niveau de la mer et en remontant un rio je peux descendre plus que monter ?

Le principal : je retrouve le plaisir de pédaler, oui car ces derniers jours ce n’était pas ça, j’avais de mauvaises sensations sur le vélo, je croyais que cela venait de
l’axe et je n’ai pas pensé à la chaîne qui ici s’appelle cadenas, drôle non ? Même si ce n’est pas encore ça, même si il y a encore une vitesse qui saute , vraiment c’est différent. J’ai eu aussi un blocage lors du changement de plateau, peut-être un caillou, et même si il y a des bruits… Franchement depuis le changement de cassette,
de chaîne et d’axe j’étais très mal, je sentais que cela ne venait pas du pneu car dans les descentes ça allait, non, c’était le pédalage qui n’allait pas, en fait c’était un maillon de la chaîne mal monté…

Avant de remonter le rio Bio Bio, quel joli nom, il faut sortir de Conception. Comme d’habitude je pars tard ( 10 heures ou 10 heures et demi) car il se passe toujours quelque chose… Au petit déjeuner je rencontre des français retraités qui vadrouillent, ils n’ont pas eu dans ce residential le même accueil que moi, ils n’ont pas non plus les mêmes appartements… L’avantage d’être femme et charmante de surcroit…

Puis je perds ( c’est dingue ce que je peux perdre) mes lunettes dans leur étui et ma lampe rouge de signalisation que je suis sûre d’avoir vus à un endroit, je ne
défais pas toutes les sacoches, juste une…

Puis je demande de l’aide à l’hôtelier pour descendre mon vélo et lui demande mon chemin. Il me dit que mon choix n’est pas bon, que la route est très dangereuse et veut m’envoyer par le plus court chemin sur la ruta 5, NOOOOOONNNNNNNN. En
fait la route ne sera pas dangereuse.

Mais, mais au lieu de m’indiquer le chemin, il va m’accompagner, pousser mon vélo en prenant des raccourcis, descendre les escaliers,

pour m’amener sur la passerelle piétonne qui franchit le rio Bio Bio.

Au passage il me raconte le tremblement de terre d’il y a  deux ans, sur un journal dans un kiosque il me montre les photos des maisons détruites, et puis là le trou c’était un immeuble, et là, et là encore.

Là l’immeuble attend d’être rasé, ici on reconstruit selon des normes anti-sismiques. Le pont là ? Détruit et reconstruit. Il a ressenti aussi le tremblement de terre de l’autre jour, il n’a pas peur, dans une heure il peut mourir écrasé par un fou de la route…

Conception reste comme tout le Chili une ville fière…

Le rio est presque un estuaire, immense, je pédale tranquillement sur la passerelle piétonnière qui est très large.

Je fais une photo du grand pont pour Jean le cyclo

Deux immense statues sur le pont où je suis montent la garde…

Voilà le chemin que je vais suivre pendant quelques jours, il s’appelle la route du bois…

Rapidement je vais me déshabiller, le soleil brille, mais malgré des températures affichées aux alentour de 30° le fond de l’air reste frais.

Et comme d’habitude ici les proportions sont différentes…

Au début la route est pénible, cassée, des pierres enchâssées dans du béton, de la circulation. Puis la route va devenir meilleure et la circulation s’éclaircir. Il
n’empêche que un véhicule qui passe pollue, du fait de sa vitesse excessive, l’espace sonore de longues minutes. Par endroit des travaux, une circulation alternée, ce qui ne pose pas trop de problème quand il faut rouler à droite, car là je me mets sur le
bas coté en déclivité, ce qui me fait giter mais je commence à avoir l’habitude, mais quand on roule à gauche et qu’ils n’en ont que faire de moi pauvre cyclotouriste, que j’ai alors les voitures et camions qui m’arrivent en face, que faire ? Me jeter sur le goudron bouillant ?  Ou poser pied à terre et prier..

Le reste de la route est magnifique, comme le rio, elle paresse et ça roule…

Les premières maisons sont plutôt cossues, je ne m’arrête pas en raison de la circulation, puis elles deviendront plus simplettes

Le pique nique ne sera pas dans un abri-bus mais assise par terre avec quelques fourmis pour compagnes.

Allez, une petite vue panoramique de ma journée…

Et puis une poubelle pour faire concurrence à mon frère (amis ne cherchez pas, encore une histoire de famille…)

L’arrivée à Santa Juana qui est en dehors de la route se fait par une large avenue.

Certaines maisons sont super sympas

Pas d’hôtel, une pension, il faut demander, rien n’est indiqué, il faut attendre (j’arrive à 16 h30), la duegna dort… J’en profite pour regarder ma messagerie, rien,
snif, snif. Je me fais aussi du souci pour Jean-Luc, pas de nouvelle, je sais que les connexions internet au Vénézuela sont difficiles, mais quand même je me fais du souci…

La duegna se réveille, la maison où elle loge ses pensionnaires (des hommes, mais là elle va faire une exception) est neuve mais déjà cassée, le ménage n’a jamais du
être fait , je cherche balai et serpillère et fais mon petit nid pour la nuit.

Superbe journée, et puis je n’ai pas cet état de fatigue que j’ai trainé ces jours derniers…

Bisous tout le monde

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8 réponses à J411 : enfin de bonnes sensations en vélo sur les bords du rio Bio Bio…

  1. Monica dit :

    Le moral semble meilleur ! Très instructif ces panneaux indicatifs photographiés pour te pister sur Goole Earth. Le rio Bio Bio est majestueux, et ces maisons de toutes les couleurs c’est très gai. J’espère que les experts en itinéraires sont tombés d’accord ! sur la poursuite de ta route. Mais comme tu aimes l’improvisation, attendons nous a de belles surprises…
    Prudence et bisous

  2. Monica dit :

    J’ai eu l’accord de Jean-Luc pour le suivre sur son Blog. Voilà je pars pour une nouvelle aventure ! Super

  3. JANODOU dit :

    Comment ne pas se réjouir de voir gonfler le peloton des suiveurs ?
    N’est-pas Françoise et surtout pour toi qui es en route depuis plus d’un an.
    Et c’est parti pour moi aussi. J’espère dépasser les 3 jours
    Besos

  4. Jean Garcia dit :

    Coucou Françoise,
    Merci pour la photo du pont. Quand je l’ai passé, il y avait une circulation intense et personne ne m’avait indiqué un pont pour piétons et vélos … (c’est dur d’être un homme, on est moins bien conseillé que les femmes…).
    Bisous
    Jean

    • Francoise dit :

      Tu vois c’est Jean-Luc qui me l’avait dit que c’était plus facile de voyager pour une femme seule, avant je pensais le contraire et étais morte de trouille, et bien maintenant je pense qu’effectivement c’est plus facile pour une femme. Pour le pont étais-tu passé avant ou après le tremblement de terre du 27 février 2010 ? Ce tremblement de terre a été effroyable, tout cassé, beaucoup reconstruit, alors peut-être la passerelle n’existait pas quand tu es passé.
      Je suis dans une indécision pas possible quant à la suite de mon itinéraire… Je fais bosser Enzo, mais si il me dit de viser un arbre, au milieu de cette forêt gigantesque ça va être difficile, bisous à toi.

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