J432 : entrée dans une Patagonie sauvage et une piste qui me tue…

Mardi 27 mars 2012

Bivouac près de la ruta 40 – Bivouac près de la piste à une dizaine de km de
l’entrée du parc des Alerces

Kilométrage : 52,88 km
Vmoy : 11,2 km/h, Vmax : 43,1 km/h
Heures sur le vélo : 4h39’29 »
Température 14° à 30°, grand beau temps froid le matin, chaud l’après-midi, vent en début de soirée qui tombera puis soufflera en tempête toute la nuit
Dénivelée : positif : 285m, négatif: 343m

Le bivouac fut moyen, trop près de la route, caché de celle-ci mais aussi du soleil levant, la température est glaciale, j’attends pour bouger qu’elle remonte et écris deux articles…

Puis me voilà partie, je continue l’ascension de mon col, le paysage est grandiose

La route un petit billard va enfin redescendre, puis à son habitude monter et descendre…

Au loin, au loin des sommets acérés et enneigés…

Parfois ça plonge la route est plutôt facile, je file bon train

Quelques fermes surgissent ça et là

Vous les voyez les sommets enneigés au loin ?

Montagnes rudes et signes du travail humain se mêlent avec harmonie…

Je quitte la ruta 40 et m’engage dans une petite route fraichement goudronnée

Elle va traverser de sublimes et sauvages paysages et m’emmener à Cholila

Cholila où je ne pourrai compléter mes provisions vu qu’ici les super-merkados ferment entre 13 et 17 heures, je trouve quand même du coca et des galettes… Je fais le plus mauvais repas de mon voyage : pâtes pâteuses au ketchup et viande pannée immangeable qui me rappelle le lama de Coïpassa, lequel m’avait rendue malade à crever…

J’ai droit à mon petit rio mais pas la crevaison du jour, juste hier soir mon pneu avant était à plat, je l’ai regonflé et je vais voir ce que cela donne aujourd’hui…

Quand même c’est beau

Quelle sont donc ces étranges fleurs ?

Le village de Cholila a un coté surréaliste, peu de maisons, une immense place, de larges avenues

Une mairie qui en « jette »

Une antenne qui fleurte avec les nuages…

Certaines maisons restent pauvres

D’autres à l’abandon, mais dans l’ensemble c’est assez riche

Là une ferme patagonienne typique

Mais, mais, il faut y aller et la route cède la place à la piste, une piste horrible pendant près de 5km : gravier, sable, tôle ondulée, grosses pierres ne se succèdent pas mais s’entremêlent… Me poussant sur la droite pour laisser passer
une voiture je chute, ouf, le siège éjectable a marché, je me retrouve sur mes deux pieds et ne me fais pas mal…

Je demande de l’aide à une autre voiture qui passe, ils étaient prêts à m’emmener, non, je veux juste de l’aide pour relever mon vélo…

Cette piste est vraiment horrible, je peste, je râle, ma cruralgie se redéclenche et je souffre le martyr, je hais la piste, je hais Enzo qui m’envoie dans des trucs
pas possibles, oui si je n’étais pas là j’aurais toujours mes jolies petites fesses rebondies presque autant que mes joues, je serais propre, mes cheveux ne se dresseraient pas raides sur la tête, j’arpenterai en petite tenue un peu sexy les rues de notre capitale, je ne haïrai pas Enzo mais… Je crois bien que je
me haïrai… La piste est moche mais le paysage chouette…

Puis la piste s’améliore mais pas ma cruralgie… Depuis hier j’ai un peu changé mon rythme, le soir après manger je m’écroule de fatigue, alors je dors et n’écris pas et le matin j’attends que les températures remontent pour bouger donc j’écris… Ce matin j’ai une lombalgie gauche atroce, on va voir ce que cela va donner… Parce que la piste j’en ai pour un moment… J’espère qu’elle sera de meilleure qualité que ces premiers 5 kilomètres… Parce qu’en plus d’y laisser mon dos je vais y laisser mes pneus-papier-cigarette…

Le camping au bord du rio est fermé

Alors je m’installe en face

Le spectacle du soir

Sera éblouissant

Bisous tout le monde

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7 réponses à J432 : entrée dans une Patagonie sauvage et une piste qui me tue…

  1. Denel dit :

    J’ai l’impression que sur deux de tes photos, c’est le Fitz-Roy.

  2. Monica dit :

    Tes bivouacs sont des 5 ***** hors normes ! avec spectacle offert par Dame Nature !
    j’adore étudier le choix de tes bivouacs, tu sais toujours dénicher le coin propice a la beauté, malgré les contraintes du terrain, du vent, du bruit, de la sécurité,…
    Bravo, championne !
    Besos

  3. Mylaine dit :

    Il ne faut pas se plaindre, quand on a fait le choix que tu as fais
    et que tu régales nos pupilles de telles beautés.Tu seras sexy
    un autre jour, une autre fois, dans un autre lieu.
    Courage, encore un effort regarde tout ce que tu as fais et tu
    feras le reste avec aisance.
    Bisous; la guisane.

  4. Jean Garcia dit :

    Coucou Françoise,
    Lorsque je suis passé par cette route, la partie où tu as trouvé du beau goudron, était une piste assez inconfortable. Mais j’avais de très bons pneus de vtt (achetés à Pucon) et la piste n’était plus un problème pour moi. Vu que tu fais le même parcours, prends le temps de lire mon blog, au jour le jour, car j’indique souvent l’état du terrain et les fortes montées.
    Bisous
    Jean le cyclo

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