J434 : le Parc des Alerces, un détour à ne pas manquer…

Jeudi 29 mars 2012

Bivouac à l’entrée du camping de Lago Verde- Bivouac au camping los Maïtenes

Kilométrage : 34,39 km dont 32 sur piste
Vmoy : 7,2 km/h, Vmax : 36,8 km/h
Heures sur le vélo : 4h43’53 »
Température 10° à 34°, quelques trainées nuageuses le matin puis grand beau temps, froid dans les zones ombragées, chaud au soleil, pas de vent
Dénivelée : positif : 306m, négatif : 461m

Je me suis fait un souci pas possible pour rien, le chirurgien qui doit opérer mon fils s’est encore cassé le bras et l’intervention chirurgicale est repoussée… Euh, au jour où je mets en ligne, finalement elle a eu lieu et tout va bien…

Lasse d’attendre un soleil qui ne vient pas je finis par sortir de mon antre…

Après avoir fait sécher la tente, dont le tapis de sol a perdu toute imperméabilité…

Me revoilà partie dans une journée qui sera encore plus belle que la précédente. La piste s’améliore de kilomètre en kilomètre, je ne suis plus dans la douleur (quand même encore quelques passages pierreux ou niddepouleux, ou gravilloneuxsableux penteux), je suis dans l’extase…

Un petit coup de montagne normale…

Un lac vert qui se laisse deviner…

Pour éclater de toute sa splendeur…

Au loin des sommets enneigés…

Que je zoome avec effronterie… Jean mon frère dis-moi son nom.

A chaque détour de la piste une surprise…

Une forêt aux milles essences, dont les Alerces (d’où le nom du parc, je deviens savante en vieillissant…)

Des montagnes toujours différentes

Et puis un lac, un autre, un très très grand, le lac Futalaufquen (nom mapuche) qui s’en va alimenter le Chili, très forts ces chiliens, très forts…

Je vais suivre ce lac toute la journée, alors vous n’avez pas fini de le voir…

Après t’avoir haï Enzo je t’adore…

Les arbres sont si grands ici qu’ils ne rentrent pas dans l’appareil photo…

Et à chaque plongée de la piste qui là est très belle : le lac…

Et les français, pire que les chiliens…

Les huemuls je ne les ai pas vus, mais hier soir je les ai entendus…

Oui je sais, je lasse…

Le principal étant que moi je ne me lasse pas… Même si parfois je suis lasse…

Là une coulée de sable, il va vraiment falloir que je m’instruise sur la géologie de ce continent si surprenant…

Et derrière les arbres ? Le lac…

J’ai oublié de vous dire, nous sommes dans un parc national, nous ferions bien de prendre des leçons, la nature est super protégée mais tout est fait pour que les touristes
puissent la déguster selon leur goût ou leurs moyens, zones de camping libres et gratuits, campings aménagés, auberges, le tout en harmonie avec le caractère extrêmement sauvage du lieu, un délice, un délice ce parc, qui plus est hors période estivale je suis
presque la seule, entrée gratuite à cette époque, juste je me suis enregistrée, des fois que je disparaisse…

Re un petit coup de lac ?

De géologie ?

De forêt ?

De piste ?

De piste encore ?

Rien que de revoir ces photos, pourtant c’était aujourd’hui, c’était il y a quelques heures, déjà oubliées et si présentes encore, les larmes me montent aux yeux…

Et pour parfaire le spectacle une cascade digne des contes de fée…

Je photographie un roc et qui dans mon champ de vision ?

Non, pas Robin des bois, Marin, argentin, 15 mois qu’il sillonne la Patagonie, le courant passe, tout de suite, comme cela en un regard… Echange de mails, il me briefe sur la carretera australe, une bonne nouvelle, la carretera australe bloquée par les marchands d’essence (en fait j’apprendrai plus tard que c’est bien une histoire d’essence mais pas de marchands, d’acheteurs, ça et le reste, une révolte des patagoniens chiliens…) a engendré le développement de lignes maritimes (très malins les chiliens), je vais peut-être
pouvoir passer Villa o’Higgins sans emprunter ni le pont d’Enzo ni le chemin caillouteux sur lequel il faut faire du portage sur 50km… A suivre… Il a la même philosophie que j’ai fini par adopter : demain est un autre jour…

En regardant la photo je vois que son casque a adopté la même place que le mien… Sur le vélo…

Là les rocs que je voulais photographier…

Le lac

Un petit passage à gué

Une piste enchantée

Un lac bleu

Que plus bleu tu meurs…

Je ne sais trier ? Si, j’ai pris 112 photos aujourd’hui…

Je sors de la quebrada, une ferme

Des travaux sur la piste, je pense qu’ils vont la goudronner, durée des travaux : 52 mois…

De superbes zones à touristes

Le lac, encore…

Outre sa beauté sauvage ce parc est vraiment un modèle du genre

Dans nos montagnes il y a le risque avalanches, au Chili le risque UV, ici le risque incendie

Et les apprentis écolos qui veulent aller donner des leçons aux pays d’Amérique latine ils feraient bien d’en prendre ici des leçons…

Moi je prends des leçons de légende au point information

Je trouve un camping organisé avec sa douche salvatrice

Et son restaurant où l’on est en pleine récolte tri et séchage des champignons…

Voilà une journée à marquer d’un petit caillou vert fluo pour le sieur Janodou, et merci Enzo de m’avoir indiqué ce parc, la concurrence avec le Paso Agua Negra est
rude…

Bisous tout le monde

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7 réponses à J434 : le Parc des Alerces, un détour à ne pas manquer…

  1. André des Cevennes dit :

    Bonjour F.
    J’ai cru que tu faisais du 60 ou 80 de moyenne quand au détour d’1 de tes photos j’ai vu qu’1 correspondant y voyait le Fitz Roy! Sûrement 1 voyant extra lucide mais je vois que tu continues gaillardement malgré les pb qui ne te lachent pas….Le Fitz Roy, il approche mais il va falloir encore donner. J’ai confiance car ta tenacité dans l’effort est telle que tu pourrais faire la prochaine pub pour duracell. De plus en plus je me dis que Santiago-Ushuaia en vélo ce serait sûrement 1 bon et beau plan. Aprés tout nous n’avons que 65 ans et donc la vie devant nous.
    Je reviens sur ton pb de crevaisons itératives. A l’époque ou je faisais beaucoup de VTT tout terrain ici ,nous crevions (c’est du le vélo dont je parle bien sûr) sans cesse jusqu’à ce qu’1 cousin garagiste me conseille de pulvériser 1/2 bombe anticrevaison AUTO dans chaque pneu EN PREVENTIF…et ce fut nickel malgré les grosses épines de chez nous (les « espangassat » en occitan) . Il y avait des trous en pagaille dans mes chambres à air et l’espèce d’horrible mélasse colmatait tout tout de suite. Je ne m’en rendais compte que si je démontais mon pneu: il collait + ou – à la chambre mais SANS FUITE. Essaie cela c’est royal….Tu ne répètes pas mes secrets à tout le monde bien sûr! Tu dégonfles le pneu et tu y injecte la moitié d’1 bombe anticrevaison d’AUTO et tu roules tout de suite 1 dizaine de minutes pour répartir la « pegue » (colle en occitan). Tu fais pareil dans le 2eme pneu avec le reste de la bombe…..et tu vas me bénir: tu ne creveras plus jusqu’à Ushuaia, je te le parie. Je sais, c’est 1 procédé à la Dubout, peu académique mais tu en seras contente.
    Bise et continue à me donner envie de pédaler sur tes traces. André

    • Francoise dit :

      Attention, tu parles de mon frère Jean, il connait la Patagonie, se trompe rarement, donc à voir, à voir… Pour les crevaisons elles ont cessé, pour le produit miracle j’avais acheté une chambre à air à produit miracle, dégueu et ça n’a rien fait, je l’ai jetée, quand à acheter un produit, première ville à 10 jours d’ici, plus si pluie et pluie il y a… Compliqué, compliqué… Quand même je note ton truc. la duracelle sous le déluge elle marche plus, alors elle se recharge… Besos un peu mouillés…

      • André dit :

        oui mais les produits des « chambres anticrevaison » vendu « toutes faites » à decathlon par exemple ne sont pas les mêmes. D’abord ils sont très lourds (le gel vert comme le bleu), tandis que le produit des bombes anticrevaison ça ressemble a des oeufs battus en neige et le poids est négligeable. C’est en + , à mon avis, bien + efficace. Par contre ça a l’ inconvénient d’être dégueulasse. ça colle aux doigts lorsque tu le mets et ça colle un peu tout ensemble dans ton pneu. Si tu veux rustiner là dessus, il faut deja bien décaper la chambre au papier verre fin…mais tu ne le fais pratiquement jamais car ça ne crève plus. Dernier inconvénient, cette mélasse obstrue quelques fois un peu l’obus de la valve et ça peut géner pour regonfler ensuite. Pour remédier à cela c’est simple: Quand tu à mis cette «  »pegue » dans tes pneus et après avoir roulé 1 ou 2 heures, tu mets ta valve en haut de la roue, tu dégonfles un peu puis tu regonfles avec TA POMPE. L’air (propre cette fois) qui traverse ta valve nettoie l’obus sur son passage. Ensuite tu oublies tout et s’en est fini des crevaisons…en principe selon mon expèrience. (Ces bombes anticrevaison AUTO se trouvent dans les stations service et même souvent dans les super marchés).
        2eme point, excuse moi d’avoir fait 1 remarque sur ce qu’a noté ton frère Jean. Mais cette photo est placée dans la région des Alerces et je vois que c’est à 900 km environ à vol d’oiseau du Fitz Roy! Quand on voit à 200-300 km c’est déja énorme: Mont Blanc depuis le Puy de Dôme ou l’Aigoual, Corse depuis la Turbie… Il doit donc bien y avoir de beaux pics découpés et ressemblants (en plus petit) au Fitz Roy entre toi et le vrai Fitz Roy. Tu nous confirmeras cela bientôt je pense.
        Ou penses tu rerentrer en argentine?
        Amitié et bises. André

        • Francoise dit :

          Là je ne crève plus, donc je ne fais rien… Je ne veux pas non plus risquer d’avoir des problèmes supplémentaires, de toute façon ici il n’y a RIEN, pas de magasin, RIEN, que la pluie… Je rerentrerai en Argentine quand j’en aurai assez de pédaler dans un rideau d’eau… Bisous

  2. Mylaine dit :

    Pas sérieuse à cause de la position de ton casque.!!!!!!!!!! Réfléchis et çà te sauveras.

  3. Laura dit :

    Hola! Soy Laura. Compartimos habitacion en el Hostel de Trevelin. Eramos Analia, Andrea y Laura. La verdad, me encanto conocerte!.
    Te felicito por la aventura que estas realizando! Voy a seguir tu viaje por esta pagina web que esta muy buena.
    Te mando saludos desde lejos!
    Exitos!

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