J438 : la piste est méchante, je casse… Bienvenidos en Patagonia Chilena…

Lundi 2 avril 2012

Bivouac non loin du rio Futaleufu – Hosteria Fly George

Kilométrage : 9,44 km sur piste
Vmoy : 6 km/h, Vmax : 19,8 km/h
Heures sur le vélo : 1h29’43 »
Température 13° à 31°, quelques trainées nuageuses
Dénivelée : positif : 44m, négatif : 54m

La nuit fut tranquille dans ce bivouac de rêve…

Les sommets enneigés me regardent…

Le propriétaire ou gardien de ces lieux est peu surpris de ma présence mais ouf n’a pas fermé le portail…

Je retourne sur cette piste horrible, là des travaux : terre non tassée et pierres, ce n’est pas la joie…

Ici on dirait une forêt engloutie, si les spécialistes peuvent me dire de quoi il s’agit… Y aurait-il des mangroves en Patagonie ?

J’en profite pour faire une photo carte postale…

Régulièrement les cîmes enneigées me font des coucous

Et l’eau est là, toujours

Les cailloux aussi sur la piste, je les hais, je hais les pistes…

Je crois bien que les chiliens sont passionnés de vieilles locomotives…

Les maisons elles sont très patagoniennes…

Tandis que j’écris le vent s’est levé, mais là je suis à l’abri. Deux petits repères pour les
ggogleearthiens : un

Deux

Au minuscule village que je traverse je rentre dans un endroit qui je crois vend des trucs, en fait ils font restaurant, je mange riz et poulet sans grand appétit et je reprends vite la route toujours jalonnée d’eau de différentes couleurs

Quand soudain… Un horrible bruit, je stoppe net, j’inspecte tout, le porte-bagage semble tordu, je décharge, la roue arrière est bloquée et semble aussi tordue, après inspection soigneuse c’est le porte-bagage cassé à deux endroits qui bloque la roue, ouf celle-ci n’a rien. Je n’arrive pas à réparer moi-même : la vis déjà changée est cassée dedans, et de
l’autre coté un morceau aussi est cassé. Je n’ai plus qu’à attendre le passage d’une voiture (environ une toutes les heures).
Une passe, me dit qu’il va chercher quelqu’un au village voisin et qu’il me prendra dans une demi-heure et m’emmènera chez lui en vue d’un essai de réparation.

Vous voyez les Wini l’ourson pour la dernière fois, je m’en suis séparée lors du dernier délestage, m’étant aperçue que pour caser tous mes trucs dans une voiture déjà chargée il vaut mieux de petits paquets qu’un grand…

Effectivement une demi-heure plus tard l’homme repasse (entre temps pas d’autre voiture, c’est la rançon d’aller dans des endroits sauvages…) Malgré le dégrippant impossible de retirer la vis. Quelqu’un viendra ce soir à la rescousse. L’homme, il s’appelle Jorge, a à faire et me laisse sa maison qui fait aussi hosteria, je peux m’installer, prendre une douche, cuisiner… J’en profite pour nettoyer mon vélo.

Bon j’aurai pu tomber plus mal, la chambre est sympa

Oui, j’aurai pu tomber plus mal, la cuisine est sympa

Le décor, magique, comme toute cette Patagonie…

Mon sauveur potentiel est guide de pêche à la mouche, son plus proche voisin de l’autre coté du lac… Ici eau et électricité, pas en face…

Tout cela ne me fait pas avancer, mais voilà…

La réparation du vélo se fera à la nuit…

Des tas d’outils sont nécessaires…

Les voisins aident moralement (à quelque kilomètres à la ronde les voisins, nous sommes en Patagonie chilienne)…

Le voisin d’en face rejoint sa maison nous laissant seuls Jorge et moi…

Jorge est patagonien avant d’être chilien, il a choisi de vivre ici il y a 17 ans, dans cette maison seulement depuis deux ans, il n’est pas propriétaire, demain il risque d’être expulsé, il ira alors ailleurs, ailleurs en Patagonie. Avec lui je vais apprendre beaucoup et plus encore sur cette Patagonie qu’il aime tant et le lendemain lors de nos adieux il me murmurera en me piquant une mouche au rebord de ma veste « Bienvenidos en Patagonia Chilena »

Besos Patagones Chilenos

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