J465 : la Caleta Tortel donde se vive de la vida…

Projet dans le projet, longuement réfléchi…

En italique mes pensées métaphysico-philosophico-mystico-émotionnelles, vous pouvez zapper…

J’ai analysé ce qu’il s’est passé dans ma tête et dans mon corps et aussi maintenant dans mon vélo… Voilà j’ai passé une période difficile où je me suis sentie en difficultés sur cette carretera austral, oui j’ai lancé comme un SOS que vous tous qui me suivaient avaient bien compris et auquel vous avez répondu et je vous en remercie du fond du coeur.

Vu de loin, beaucoup croyaient que ça y est j’étais arrivée et moi je me rendais bien compte que je n’avançais pas, en fait j’avançais au même rythme que d’habitude quand je suis sur piste, sauf que là j’avais la pression du « c’est trop tard tu ne passeras pas, tu rentres dans l’hiver austral ».

Avec le recul je pense que je serais passée avec de temps en temps l’aide d’un pickup quand cela devenait impossible, notamment le vent qui fait comme un mur de béton infranchissable, qui n’a vécu cela ne peut comprendre…

Avec le recul je suis très heureuse de cette expérience de rentrée dans l’hiver austral, les températures qui chaque jour baissent certes, mais aussi le jour qui se raccourcit à la vitesse grand V, à 9h30 il fait encore nuit, à 5heures déjà la nuit tombe, les ombres s’allongent, toujours je cours après mon ombre sans jamais la rattraper… Et le soleil, impossible de savoir où est l’est , où est l’ouest, il reste très bas sur l’horizon, indiquant juste le nord… Les couleurs des aubes rivalisent avec celles des couchers de soleil, la nature se pare d’arc-en-ciel, le rouge le disputant au jaune ou parfois au blanc, les lumières sont magiques… J’ai vécu durant toute cette période d’entrée dans l’hiver austral un des moments forts de mon voyage…

Mais voilà, me mettre la pression pour aller vite ce n’est pas mon truc, ça je l’ai compris  en courant après le vrai-faux centre du monde, alors j’ai décidé de me donner du temps, tout le temps, limitée seulement par ma maladie qui m’empêche de m’arrêter plus de huit jours et ce temps que je me suis donné m’a permis d’apprécier tant de choses, tant les rencontres que les paysages et aussi écouter mon corps, j’ai remarqué que quand je ne l’écoutais pas il se vengeait, encore une grande leçon de ce voyage, être à l’écoute de soi et y répondre…

Je pense aussi que mon corps a parlé, fatiguée, malade, souffrant des chauds et froids avec dans les chauds, une transpiration intense mal compensée par les apports hydroélectrolytiques, ajoutez à cela qu’il m’a été impossible de trouver dans les différents pays visités le traitement que je suis pour mon hypertension, alors j’ai « économisé » mon traitement , diminuant les doses, surveillant ma tension à la force de mon pouls et à la présence ou non de maux de tête, j’ai essayé le médicament du coin, une catastrophe, j’ai commencé à avoir des troubles du rythme, des épisodes de tachycardie et d’essoufflement, danger, danger… Pendant plusieurs jours je n’avais plus de ressort dans les jambes, chaque coup de pédale, chaque pas me coutait, un matin je n’ai pas pu me lever, ma maigreur tournait à la cachexie, la sagesse aurait voulu que je me pose quelques jours, mais résonnait toujours dans ma tête le « tu ne passeras pas » « tu ne passeras pas »…

Et puis le vélo faisait des siennes, les spécialistes consultés à mon retour se demandent bien comment j’ai pu faire ce que j’ai fait avec un vélo pareil, je reproche à Véloland de Valence, qui quand même sont spécialistes en matière de vélo, de ne s’être pas plus renseignés, de ne pas s’être déclarés incompétents, de ne pas m’avoir orientée sur des gens compétents, moi je reconnais que j’étais incompétente, novice en la matière, on ne peut comparer des voyages d’un mois à un voyage au long cours comme celui que j’ai entrepris et puis l’Amérique latine ce n’est pas l’Europe, tout y est plus fort, la géographie, le climat, les conditions de vie, l’absence de technicité à tous points de vue, bref je suis partie avec un vélo adapté à la balade du dimanche… Quand vous rajoutez à ça les crevaisons journalières, le dérailleur à décoincer plusieurs fois par jour, la vitesse qui saute, le porte-bagage qui casse et recasse, la fourche qui n’amortit rien, les freins qui se coincent, et le reste, la tente, les vêtements en loque…

Bref, tout cela m’a fait réfléchir, deux rencontres m’ont guidée vers la Caleta Tortel, la première ce fut un hasard, j’étais fatiguée, je cherchais un endroit pour dormir, mais avant il me fallait trouver de l’eau. Une maison isolée au bord de la piste ne répondait pas à mes appels, en face ce que j’ai pris pour un aérodrome mais qui en fait était une zone de cabanas avec son propre aérodrome fermé en raison de nombreux accidents. Un avion que l’on essaie de mettre en marche, deux hommes, je demande de l’eau, on m’envoie vers le gardien qui me montre que le filtre de l’eau pompée dans le rio est si sale qu’elle n’est plus potable. Un touriste qui prend des photos, je remendie de l’eau, miracle il me donne de l’eau à bulles. est-ce que je peux planter ma tente sur ce terrain un peu plus loin, oui, mais ils vont fermer, non moi je ne veux pas être enfermée… Plus loin il y a parait-il une zone près du lac où les cyclotouristes campent, mais c’est quoi ce plus loin ? Je dis que je vais mettre ma tente au bord de la route, de toute façon il ne passe personne… Il m’accompagne à la maison isolée , les habitants sont là, le feu est allumé… Je poserais ma tente et finirais par me réchauffer chez eux, y faire sécher mes affaires, y manger, enfin y dormir, le lendemain quelques mots de remerciements écrits sur un cahier et je découvre le fabuleux livre de Camille Fuzier qu’elle leur a dédicacé… Déjà l’envie d’aller à la Caleta Tortel germe dans ma tête…

Vous rajoutez à cela que la carretera austral est diabolisée, comme un no man’s land où il n’y aurait personne et rien, ce qui est faux de chez faux, cette région est peu peuplée certes mais n’est pas un désert, la route est peu fréquentée (une vingtaine de pick-up par jour en cette période) qui au pire vous demandent si tout va bien, au mieux vous aident dés que vous les sollicitez). Alors, on m’a fait peur, on m’a à nouveau chargée en matériel pour le vélo, allez deux pneus en plus, des chambres à air en plus, ceci rajouté au reste  a fait que j’avais plus d’une demi-sacoche pleine de matériel pour le vélo et au moins 10kg de matos. Lorsque j’ai pour la niéme fois cassé mon porte-bagages arrière, deux jeunes m’ont aidée, et eux, accompagnateurs en VTT connaissaient la carretera austral mieux que quiconque, avec eux j’ai fait le ménage dans mes sacoches et aussi et surtout le ménage dans ma tête et arrêté la suite de mon itinéraire : la Caleta Tortel ( je vous ai déjà raconté comment l’envie m’est venue d’aller voir cet endroit unique au monde) retour, passage en Argentine par le paso Roballos, et puis avancer jour après jour, tranquilement, en profitant des crénaux météo et puis je verrai bien.

Et puis qui sait, la Caleta Tortel est au bord du Pacifique, peut-être trouverai-je un bateau…

Alors la Caleta Tortel ?

J’ai fait des recherches sur internet pour vous raconter son histoire et la meilleure que j’ai trouvée est celle de Camille Fuzier (encore), alors Camilla ( c’est comme cela que l’on vous appelle là-bas), merci et puis tout Caleta Tortel vous attend encore cette année… Donc en introduction de son livre Camilla dit :

« SI JE POUVAIS VOUS RACONTER…

Pendant que la barque descendait le torrentiel fleuve Baker, je ne savais pas où j’allais arriver, je pensais seulement à me reposer quelques jours de tous les kilomètres que j’avais dans les jambes. J’allais à Tortel, village de la Patagonie chilienne, situé entre deux champs de glace, au fond du légendaire Golfo de Penas, à l’embouchure du fleuve Baker, au 47°51 de latitude sud et 73°35 de longitude ouest.
J’imaginais la solitude de ce lieu et me fabriquais des histoires en regardant la nature imposante, le soleil m’avait accompagné jusque-là, chose rare sous ces latitudes ; c’était un signe que je devais déchiffrer. Peu de jours plus tard, je serais ensorcelée par la pluie éternelle. Je suis arrivée à pied à Caleta Tortel un après-midi de l’été 2002 alors que j’écoutais une voix intérieure qui me guidait au long de la Carretera Austral.

L’histoire de ce lieu, auquel jusqu’en 2003, on ne pouvait accéder que par voie d’eau, est celle du peuple Kaweskar, nomades des mers, qui ont été les premiers à vaincre tous les obstacles et adversités caractéristiques de la région. Aujourd’hui il ne reste aucun descendant en vie.
Vers le milieu du XXe siècle, après un voyage à la rame, les pionniers de la construction du village, venus de la frontière argentine et de la Grande Ile de Chiloé, commencent à obtenir l’aide de la Marine chilienne, qui à partir de ce moment se charge de la survie des habitants. C’est ainsi que commence à s’écrire une histoire singulière et étroitement liée à l’exploitation de cyprès des Guaitecas, bois local exceptionnellement résistant, qui pousse uniquement dans des zones marécageuses.
Entre 1920 et 1955, de gigantesques incendies ravagent la région, provoqués en partie par les colons qui sont à la recherche de terres cultivables pour leur troupeau. Dès lors la grande quantité de bois brûlé va assurer leur survie et devient la marque de leur identité, de l’architecture – maisons sur pilotis, chaloupes, chatas (petites embarcations), trottoirs-passerelles et escaliers interminables qui forment les rues du village – à l’économie du lieu, avec le commerce des stères de cyprès à destination de Punta Arenas qu’un bateau de la Marine chilienne vient chercher tous les trois mois.
Les habitants de Tortel mêlent des coutumes gauchesques et chilotas et tous sont de véritables factotums pour la localité : menuisier, boucher, cultivateur, musicien, marin, professeur, animateur de radio, par exemple.
Aujourd’hui le village a grandi et a été déclaré Zona típica – Monument National, Patrimoine culturel du Chili. Depuis mars 2003 il est relié à la Carretera Austral par une bretelle de vingt kilomètres, avec des bus qui permettent aux villageois d’aller et venir quand ils veulent et aux touristes d’arriver à Tortel avec plus de facilité. Pourtant c’est toujours la nature qui décide : les conditions climatiques peuvent être si difficiles que le village se referme sur lui-même, prisonnier des glaces. L’hospitalité patagonne et l’histoire particulière de ce coin du monde, qui a survécu au sein d’une nature presque vierge, m’ont profondément émue et j’ai décidé de retourner y vivre pour un temps.

Décrire Tortel en peu de lignes est impossible; il faudrait raconter comme la pluie tombe pendant des jours, des semaines, des mois ; comme le village devient alors une cascade géante. Il faudrait évoquer les petits matins et les après-midi au son des crépitements du feu, les regards et les silences d’un grand-père pionnier dont la seule présence raconte plus de mille histoires. Il faudrait aussi décrire le vent de l’est et les tempêtes qu’il amène sur les côtes, et le froid de l’hiver, qui pétrifie les mains au fond des poches. Ou dire les visages, tannés par le vent et une vie de sacrifices, s’illuminant soudain pour une blague ou un rire. Raconter, enfin, comme la nature majestueuse trace les vies de ces gens. Même si tout cela était écrit, mes mots resteraient loin de la vérité, voilà pourquoi je préfère laisser les photos parler d’elles-mêmes.

Camille Fuzier,
Santiago du Chili, le 21 novembre 2004. »

Comme Camilla j’ai été émue, très émue… Je vous livre mes photos et mes émotions…

Quatre jours, trois nuits pour y arriver depuis Cochrane, des jours de pédalage ou poussage sur une piste souvent mauvaise, les montées et descentes toujours difficiles à gérer dans ce froid humide, des nuits givrées, des feux de camp réchauffant et puis, là voilà, toute proche…

Bienvenue à Caleta Tortel

Un peu de données scientifiques

Pas de voitures à Caleta Tortel, pas de vélo non plus…

A Caleta Tortel le ciel aussi vous subjugue

Mer, rio, eau , bois et végétations se mêlent

Tortel est construite sur des marécages, ici il n’y a pas que l’eau et le bois omni présents qui vous ennivrent, il y a aussi les senteurs du bois qui repart d’où il est venu, de la végétation qui pousse, de la fumée des maisons qui affirment leur vie…

Ici pas de rues, des escaliers, des passerelles et le Pacifique… Ainsi communiquent les habitants de Tortel.

Les marches sont parfois rudes…

Surtout quand les années sont là…

Le Pacifique abrité derrière ses milliers d’îles est apaisant…

Les maisons toute de bois…

La première chose que j’ai faite à Tortel, après avoir cherché une « hospedaje » avec le moins possible de marches à monter et y passer une nuit réparatrice où la propriétaire des lieux aura l’amabilité d’installer un feu à pétrole pour que je puisse faire sécher mes affaires, la première chose que j’ai faite donc c’est de descendre et de me diriger vers l’océan. Un bateau était prêt à partir, je me renseigne, je ne peux pas aller plus loin en bateau ? Là je comprends que je me heurte au même problème que lorsque j’ai voulu passer du Pérou à la Bolivie par le lac Titicaca, il y a une frontière et une frontière ça ne se franchit pas comme cela… Où allez-vous ? Au centre… Je peux venir avec vous ? Pas de problème… Alors hop, j’embarque…

Puis je débarque…

Comme tout port Tortel a son phare, petit le phare, à l’image de ce village…

Je me dirige vers la Plaza de Armas, peut-être la plus petite Plaza des Armas du Chili, ses bancs bleus invitent à la détente, je m’y assieds, le soleil voilé diffuse une douce tiédeur, la sérénité du lieu m’envahit…

Je sors mon ordi, oui car ici le dimanche la municipalité met à disposition son internet, cette petite place est la seule zone wifi du village, je commence par répondre à quelques mails, notamment à mon GPS alias Enzo (merci Enzo d’avoir rassuré tout le monde sur mon sort), j’écris quelques mots sur mon site pour dire que tout va bien, que j’ai retrouvé la forme et que je suis dans un lieu magique, et hop je perds la connection…

Alors je marche au hasard et me laisse perdre…

Chaque maison est reliée aux autres par un sytème de passerelles et d’escaliers…

Ici une maison en construction…

Là l’océan qui me dit « viens, viens »

Là le marchand de plantes

Toujours, toujours l’océan…

L’église…

J’entends des chants, nous sommes dimanche, je veux rentrer, la porte est fermée pour les retardataires…

Parfois les maisons sont très modernes

A Tortel on vit, moi je parle avec toutes les personnes que je rencontre, certes elles ne sont pas nombreuses mais elles sont là, ce n’est pas un village fantôme, j’apprendrai qu’il y a une école, une mairie bien sûr, mais aussi un jardin d’enfants, un hypermarché avec le seul plan incliné du village qui permet de transporter la marchandise qui arrive par bateau.

Tout, tout est en bois, même l’aire de jeux…

Comme dans tout village ou ville il y a les quartiers riches et les quartiers pauvres

Voire les quartiers très très pauvres

Le linge tente de sécher sous un timide soleil voilé

Ici comme dans toute la Patagonie chilienne on se chauffe au bois…

Une passerelle permet d’emjamber le rio…

Quand même il faut de bonnes jambes et le coeur solide pour vivre à Tortel…

A Tortel on n’oublie pas ses ancêtres

A la Caleta Tortel il faut aussi avoir de bons yeux ou savoir nager…

L’heure tourne, je serais bien restée quelques jours mais toujours résonne dans ma tête le « tu ne passeras pas »… Je rejoins mon auberge, j’aurais préféré le pastel de poissons prévu au repas du soir au poisson frit et pommes de terre vapeur.

Trois fois par semaine un bus relie la Caleta Tortel à Cochrane, nous sommes dimanche, le bus est à 15 heures, et aujourd’hui on change d’heures et gagnons une heure, je suis ravie. Je suis prête, mon vélo prêt à être embarqué, mes sacoches bien alignées. Je prends mon billet, stupeur, le bus n’accepte pas les vélos, mais il faut voir avec le chauffeur. Le bus arrive, non pas de vélo, je suis désemparée. Je vois mon hôtelier et lui explique mon problème. « Vous avez proposé de l’argent au chauffeur ?  » Pour la deuxième fois de ma vie j’utilise la corruption. La première fois ce n’était pas sur mon initiative mais sur celle du garde au pied du volcan Galleras en éruption pour en gravir ses pentes. Mais le chauffeur se montre intraitable. Aujourd’hui je vais avoir du mal à trouver une voiture me dit-on, demain peut-être… Un homme et une femme déchargent du bois pour le transporter par bateau, je leur propose de m’emmener à Cochrane contre rétribution, refus, il ne connait pas la route… Je n’ai vraiment pas envie de faire le retour en vélo, retour qui en plus va me prendre quatre jours. Je continue ma quête désespérée… Les gens qui remontent là, ils vont partir, voyez avec eux… C’est possible ? Il y a une place pour moi et mon vélo ? Oui, ouf…

Mon chauffeur me fera remarquer qu’à nous deux nous avons tous les moyens de transport… Il est moitié-chilien, moitié-argentin, en fait il est patagonien. Il est professeur d’éducation physique en Argentine, il entraine aussi une équipe de natation, et si moi je soigne les gens, lui les empêche d’être malades… La carretera austral il la connait bien, ici à Tortel il a une résidence secondaire, comme moi il louvoie sur la piste essayant de trouver le meilleur passage. L’hiver il vient aussi, les chaînes sont nécessaires, ici, et là, c’est très dangereux. Il prend multes photos, par une fausse manoeuvre il a perdu toutes celles prise à l’aller.  Il me ramène jusqu’à ma petite maison, je compte mes bagages et j’oublie… mon fanion…

Avant de partir la femme du maire aura ces mos magiques  :

« Aqui se vive de la vida », littéralement « ici on vit de la vie »

Adieu la Caleta Tortel, mon bout du monde à moi, je ne sais pas encore que je ne vais pas atteindre Ushuaïa, n’y aurait-il pas de hasard dans la vie ? Qui m’a guidée jusque là ? J’écris cet article et je pleure…

Bisous tout le monde

Ce contenu a été publié dans Chili, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

16 réponses à J465 : la Caleta Tortel donde se vive de la vida…

  1. JANODOU dit :

    Bouleversant ton récit Françoise ! Bouleversant !
    Je comprends ton émotion pendant et après.
    Bises

  2. François hennebert dit :

    Bonjour Françoise

    Je me suis retrouvé à la Caleta Tortel par tes commentaires et tes photos.
    Le président du Chili l’a annoncé et les journaux en font des articles : la carretera austral sera asphaltée jusqu’à Caleta Tortel en 2018.
    En te lisant aussi, je prends conscience de ma chance d’avoir du bon matériel : pas une crevaison en 10000 km pendant mon voyage en Argentine et au Chili.

    Amicalament

    François

    • Francoise dit :

      Pas une crevaison non plus les premiers 7500 km c’est avec les pneux chiliens que j’ai eu des problèmes…
      allez je me repaierai un petit coup de carretera austral en 2018. Je suis heureuse de t’avoir fait revivre la Caleta Tortel comme tu m’as fait revivre Taltal, suerte, suerte para las pichones y tambien para todo, besos.

    • Francoise dit :

      Je suis en train de revoir mon matériel, bisous à toi

  3. Juan Jose dit :

    Que extraño lugar no?, imagino la tranquilidad de la gente que vive alli.

    Que bueno que pudiste conocer un lugar tan lindo y unico en el mundo.

    Saludos, Juan.

    Rio Gallegos , Argentina.

    • Françoise dit :

      Muchas gracias Juan de escribirme, este lugar es unico en el mundo, de este lugar emana una serenidad y paz, creo que no he encontrado en ningun otro lugar durante todo mi viaje, no sé cómo expresar la emoción que me da la Caleta Tortel.
      Saludo Juan

  4. Jean dit :

    Que d’émotions à lire ces deux textes .Ce que tu écris là et bien sûr tout ce qui a prècédé mérite d’ètre publié.
    La Patagonie est fascinante .De Caleta Tortel je retiendrai l’énergie optimiste et la bonne humeur des gens de l’hospedaje qui font oublier les grains qui se succèdent quand on passe le temps au bord de la cuisinière à bois qui ronronne.
    A mon retour j’avais poursuivi le voyage avec les livres de Francisco Coloane :Tierra del Fuego,Le golfe des peines,El Guanaco,Le sillage de la baleine,Le passant du bout du monde mais aussi de Bruce Chatween :En Patagonie ,de Hudson :Un flaneur en Patagonie mais le livre le plus terrible est: Qui se souvient des hommes de Jean Raspail
    L’Eurovélogex n’est pas très loin de ta région .J’espère que nous aurons le plaisir de t’y croiser.
    Bises
    Jean (des Pyrénées)

    • Françoise dit :

      Merci Jean des pyrénées, je viens d’un autre monde, c’est quoi cet « eurovélogex » ? Je vais commencer par ton dernier livre. Je me suis rendue compte que mon vocabulaire français s’était appauvri, manque de lecture, cinéma, ou autres activités intellectuelles et sûrement aussi de conversation française. Je vais profiter de ces quelques mois pour remettre tout en ordre de marche, le vélo, le matos mais aussi la tête… Tierra de fuego, je le garderai pour après, je ne sais comment dire, je préfère voir, regarder, entendre, laisser parler mes propres émotions et seulement après découvrir celles des autres. Mais je compte repartir avec des livres électroniques… Merci de me suivre et à bientôt peut-être y besos

  5. Mylaine dit :

    Pas surprise du tout par ton article, mais bouleversant quand même.
    Ton vélo, tu le garderas pour tes sorties du dimanche, et tu repartiras
    avec un autre, mais adapté pour les besoins que tu connais.
    On ne refait pas 2 fois la même bétiste, sinon s’est autre chose. On en reparlera.
    Bisous guibertins.

  6. Monica dit :

    Emouvant ton récit. Je comprends tes émotions. Peut-être écriras-tu une suite dans un proche avenir ? Dans ce lieu, avec cette multitude d’escaliers, le vélo, au repos ! Village tout de bois, et le bois c’est toujours chaleureux. On se sent bien dans le bois, car il génère des ondes positives, le bois craque, bouge, respire, il vit, et nous vivons en symbiose avec lui. J’ai bien connu cette sensation de bien être que procure le bois.
    Merci pour les titres d’ouvrages sur la Patagonie.
    A bientot Francoise

  7. Pablo dit :

    Hola Francoise!! soy tu chofer Argentino! quien a´parece en las fotos de Caleta Tortel. Tengo tu bandera en mi casa y siempre que la miro pienso en como hacer que te llegue!.. tengo dos opciones: 1: o viajo y te la llevo a Francia o 2: te la mando por correo!.. me gusta mas la opcion numero 1!!!!!
    Aquel dia no me di cuenta cuando la dejaste en mi camioneta, me di cuenta cuando termino mi viaje. El destino seguro queria que la tenga yo y quizas te la tenga que llvar para alla!
    Fue muy lindo conocerte y aprender que a la edad que sea podemos hacer todo lo que queremos!
    Te mando un beso muy grande desde Patagonia!!!!!

    • Francoise dit :

      Hola Pablo!! Increible, increible de tener noticias de Patagonia…Soy muy muy muy feliz de tener noticias de tu y de mi bandera. Voy a ir de nuevo en Patagonia porque no puedo ir hasta Ushuaïa porque tenia un gran problema en mi familia y necesita de regresar a mi pais cuando estaba a El Calafate. Esta vez voy a ir durante el verano, creo que es major para dormir fuera y tambien para pedalear… Podemos verse de nuevo en Patagonia pero tambien me gustaria mucho que vienes en Francia en mi casa pero necesita de venir cuando no soy viajando… Muchas muchas gracias por todo y un gran beso desde Francia.

  8. Fichant dit :

    Magnifique récit , tu décris le lieu avec les mots justes , l’émotion en plus . Une aventure qui reste humaine, car les gens de cette contrée nous apprennent à partager l’humilité nécessaire à la vie .
    Merci pour ces lignes qui font du bien .
    Serge

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *