J49 Passage des 2000 km et nuit de terreur

Le 20 mai 2016

Bivouac après Candé sur Beuvoir – Bivouac près de la piste cyclable, rive droite de la Loire après Muide-sur-Loire au bord du lac de Bordes : 43 km 

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Grande nouvelle : je passe les 2000 km au 49ème jour de mon voyage !

Je me dirige vers le château de Chambord que je connais (enfin, je crois, c’était il y a si longtemps…), mais c’est comme qui dirait un incontournable.

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Il pleuvine, il y a du vent, ça gèle, j’ai perdu l’Euro Vélo 6 toujours aussi mal fléché, l’après-midi le  temps s’améliorera.

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Je pique-nique au bord d’un silo qui m’offre un plot où poser un quart de fesse…
Qui dit mieux ?
Pourtant depuis le faux centre du monde en Équateur je m’étais jurée de ne plus écouter personne sur les incontournables ! Allez celui-là est de taille !

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Visite (incontournable) du château de Chambord, je l’aime mieux dehors que dedans, avec souvent un style très moderne…

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Et puis je déteste François 1er. C’est lui qui a inventé la cédille pour se distinguer des francois et la cédille ça ne passe pas sur internet !

Soudain me voici châtelaine : sa majesté Françoise de Nel de la Béoux

img_1040Après avoir traversé des milliers de pièces et couloirs, monté des milliers de marches dans ce château incroyable qui n’était qu’un modeste relais de chasse et que François 1er n’a habité que 72 jours, je découvre bien caché tout au fond du grenier une magnifique exposition de photos…

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Dernière photo pour Philippe du Mans amoureux des gargouilles

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Le temps s’étant amélioré l’après midi, j’ai pu sortir les panneaux solaires.

J’ai encore allumé un cierge aujourd’hui, aussi inefficace que joli…

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Cela fait des années que je n’avais pas vu un champ avec bleuets et coquelicots…

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Après les champs, la ville. Il y en a pour toutes les sensibilités (place et rues se jouxtent):

Pour les chrétiens

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Pour les royalistes

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Pour les républicains

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Pour les juifs, manquent les musulmans et les boudhistes…

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Blois me fait oublier les regrets d’avoir raté Tours

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On dirait que la Loire amorce timidement sa décrue

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Je pose ma tente à côté d’un étang de pêche non loin de la piste cyclable. Je sais qu’à 6 heures les pêcheurs vont débarquer mais ils ne sont pas méchants. J’ai bien remarqué une piste carrossable mais il y a écrit « interdit sauf chantier ». Je me sens tellement tranquille que je fais mes petites ablutions rituelles dehors. Arrive une voiture. Ils font du feu, je pense qu’ ils vont faire la fête et que je ne vais pas beaucoup dormir. Préférant affronter le danger de face, je vais à leur rencontre, c’est toute une famille. Lui habite une ferme aux alentours et ses enfants habitent à Paris ils sont venus faire un feu de camp et n’ont que des chamallows à se mettre sous la dent. La soirée ne dure pas longtemps, pas un seul chant, même pas « le feu, le feu s’est allumé soudain dans le camp des indiens » qui a enchanté les nombreux feux de camp de mon enfance et adolescence. Puis c’est le défilé des voitures, j’ai peur. Alcool ? Drogue ? Je pense que c’est plutôt sexe. Je n’arrive pas à dormir. Je suis morte de trouille. Je suis en contact téléphonique permanent avec un ami, à l’aide de mes indications il localise précisément où je suis, ce sera plus facile pour identifier le corps ! Deux heures du matin, une voiture, encore, elle s’arrête juste à côté de ma tente, je n’aime pas ça, je n’aime pas ça, je suis prête à me défendre (au passage le lendemain encore dans un endroit craignos j’ai à portée de main la bombe antimoustiques, je m’en suis mise une fois (par erreur) dans l’œil, ça fait très mal).
Une voix mâle :
– Bonsoir messieurs dames.
Je sors.
– Je suis le garde pêche
Je l’aurai embrassé…
– C’est dangereux?
– Oui, non… Demain je reviendrai voir si tout va bien.
Les pêcheurs arriveront à 5h 30 et les pêcheurs ça causent ! Je somnole un peu. Puis tandis que la tente sèche je vais discuter avec l’un d’entre eux, lui raconte ma nuit de terreur… Je l’entendrai plus tard la raconter à un autre pêcheur amplifiée ! Ainsi naissent les rumeurs…

Les chiffres :

Kilométrage : 42,97 km
Dénivelée positive : 130 m
Temps sur le vélo : 3h 33′ 03’´
Conditions météorologiques : matin gris,  bruine, froid ; après-midi soleil.

Que d’aventures ! Bisous mes suiveurs…

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