J508 à J? : entre-deux

Entre arrivée et départ…

Du mal à arriver, du mal à repartir… D’où je viens, où je vais ?

Presque 3 mois pour me remettre physiquement, les spécialistes disent que je suis en manque d’endomorphines… Moi je me sens juste très fatiguée et mon monde me parait insipide, incolore, inodore et sans saveur (tiens ça ne vous rappelle rien ça ? L’eau, l’eau de la Patagonie…)

Et pourtant…

Les couchers de soleil sont splendides…


Les arc-en-ciel abondent…


Pour ma première sortie avec mes amis les chamois le temps est patagonien…


Et les chamois et bien ils grimpent…


Sourient…


Ou tout simplement profitent du soleil…


Je satisfais à mon amour du vide… Ici…


Ou là …


Ou bien là…


Ou encore un peu plus loin…

Dans cette quête du vide j’entraîne mon amie Françoise…

Le diois toujours m’enchante… Avec ses arbres tordus…


Ses pics qui surgissent d’on ne sait où…


Ses falaises omniprésentes…


Accompagnant la montée des cols…


Ou se parant de noms fiers et orgueilleux « la tête des faux »…

Abritant parfois des histoires oubliées…

Ou fournissant aux romains les pierres nécessaires à la construction des remparts de Die…

Le soir les falaises s’éclairent…


Certaines s’érigent tel un éperon gardant ma maison…

Ma maison que ma famille éclabousse de bonheur…

MA falaise au nom de « pierres folles » est belle à toutes saisons…

Même quand les nuages l’assaillent…

D’autres falaises sont plus raisonnables…

Mais souvent elles sont à mon image : folles dingues…

Dans un mode où le minéral l’emporte sur le végétal…

Où parfois surgit une cascade…

Où quelques chapelles se nichent…

Belles dedans et belles dehors…

La vie passe… Les agneaux naissent…

Je marche, je profite de ma famille, de mes amis, je travaille dans ma maison, bien sûr je fais du vélo…

J’enchaîne les cols, quelque soit la saison…

Quelque soit la température…

Quelque soit l’altitude…


Ou le nom…


Celui-là 3 fois je l’ai fait, une fois dans un sens, deux fois dans l’autre…

Et ne croyez pas que cela soit toujours facile… Il y a les chutes …

Et les chutes…

Et les rios à traverser…

Oui, dure, dure la vie de cyclo dans le diois…

Très, très dure…

Voilà que l’envie d’échange me reprend…

Des fois je bivouaque, histoire de ne pas perdre l’entraînement…

Là-dessous en revanche je ne traîne pas…

Je parcours mon diois en long, en large et en travers, là la montée au Glandasse par le comptoir à moutons…

Les chemins  diois réservent toujours mille surprises…

Malgré tout je tente désespérément de me reciviliser…

Mais mon domaine reste celui des pierres…

Cependant, telle une grand-mère respectable, je fais des confitures…

Tandis que d’autres restent dubitatifs devant le travail à accomplir…

Je fais même une course cycliste : la drômoise, et si certains sont très sérieux…

Moi je m’offre deux petites valses au ravitaillement d’Aucelon…

Ah oui, je m’offre aussi une échappée à deux avec quelqu’un de spécial qui fera l’objet d’un article spécial (l’échappée, pas le quelqu’un…)…

Et un petit coup de dépaysement…

Enzo, Enzo je vais où là ?

Parce que si tu ne m’aides pas sûr je vais tomber dans un des milliards de ravins du diois…

Ou chuter d’une des milliards de falaises…

Un petit repère pour les googleearthiens…

Monica, Monica, le nom de ce rio ?

Petite wikepedienne sur le diois, il y a le diois et le haut-diois, bien sûr j’habite dans le haut-diois. Cette région méconnue de tous, sauf des hollandais qui viennent l’été se baigner dans la drôme a une histoire géologique très particulière : c’est le seul massif montagneux en France qui subit à la fois la poussée qui forme les Pyrénées et celle qui forme les Alpes, d’où ses multiples montagnes entrelacées… Par ailleurs il y a longtemps, longtemps il y avait une mer, d’où la multitude de fossiles. L’érosion qui se joue du calcaire friable mais bute sur la roche plus solide a engendré mille et mille formes, mille et mille falaises…

Bien que méconnue cette région a été occupée plus de 200 000 ans par l’homme de Néanderthal…

Un petit fossile ?

Celui-là a servi à la construction de ma maison…

Une forme bizarre ?

Un dernier petit coup de falaise ?

Non, encore un, là où la chute est interdite, entendez toute chute est mortelle, là où quelques fêlés s’aventurent, là où un chamois (un vrai, pas un lucois…) a failli me faire dévaler la falaise d’Archiane…

Là où les ours fêlés s’aventurent…

Le diois ce sont aussi de superbes panoramas…

Et de petites routes toutes plus spectaculaires les unes que les autres…

Un vrai régal pour les cyclistes…

Si belles, si belles…

Goudronnées en plus, goudronnées les routes…

En Amérique latine les gens vous offrent des sucettes, ici c’est la nature qui s’en charge…

Les tunnels n’ont rien à envier à ceux du canyon del Pato…

Et puis l’hiver s’installe, à ma grande joie…

L’hiver qui oblige les derniers moutons à rejoindre leur bergerie…

Allez, on quitte le diois, un petit saut à Paris (la plus belle chose du monde après le diois…)

Le palais Garnier…

Cela fait longtemps que nous n’avons pas joué, le nom de cette place ?

Bien sûr j’ai traversé Paris en Vélib, les parisiens ils n’ont pas vraiment compris… Mais à choisir je préfère le véloV…

Je me prépare, je me prépare pour un nouveau départ…

Avec une tente 4 saisons…

Avec un nouveau vélo…

Assorti à la ville des lumières…

Étrenné dans des conditions très difficiles, je vous l’ai déjà dit, dure la vie de cyclo dans le diois…

Et puis, et puis quatre cyclotouristes d’Amérique latine qui partagent leur bonheur… De gauche à droite Jean-Luc (alias Janodou), Corinne, Enzo et Françoise, merci Jean-Luc de nous avoir accueillis au milieu de ta famille et tes amis.

Voilà, un entre deux avec ses joies, ses peines, la vie quoi, bisous tout le monde…

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8 réponses à J508 à J? : entre-deux

  1. Mylaine dit :

    ENFIN, tu réapparais ? Ton fossile on dirait une corne de mouflon de chez nous.
    De la neige tu en veux viens aux Guibertes ou dans la vallée de la guisane, et , tu
    en auras tant que tu veux. Mon mari en marre de faire des chemins pour prendre
    la voiture. Mais quelle beauté tous ces arbres blancs et scintillants.
    Bon Noël, BISOUS BISOUS BISOUS.

  2. Enzo dit :

    Elle est pas belle la vie ?

    Je sais où je passerai mes prochaines vacances françaises !

    Bon, je te laisse, parce qu’il y a Depardieu qui frappe à ma porte :o)

    Demain je m’envole pour les Canaries… tu seras peut-être en Patagonie à mon retour…

    Kisssssssssss

  3. JANODOU dit :

    Le mot, l’image, un mélange poétique que tu partages avec tes lecteurs.
    Que d’enchantements présents et à venir !
    Besos, muchos besos mi hermana de corazon

  4. Monica Meze dit :

    Enfin je retrouve mon aventurière préférée !
    Quel beau reportage sur le Diois. Grandiose avec ses falaises, une nature sauvage, que du Beau !
    Je sens que nous allons tous nous retrouver à sillonner le Diois cet été. Pour ma part je ne sais quel moyen de locomotion je peux utiliser car ça monte sec dans ton coin.
    Peut-être le cheval ou un brave âne.
    J’ai l’impression que ton départ approche.
    Bon Noël à toi et ta famille
    Gros bisous

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