J89 : je l’aime cette Panam…

J89 : je l’aime cette panam…

Mercredi 20 avril 2011

Remolino -Llenas

Distance parcourue :  31,43 km

Vmoy : 7,6 km/h Vmax : 40,9 km/h

Température : minima : 23°, maxima : 32°

Dénivelée positif : 796 m

Dénivelée négatif : 315 m

Heures sur le vélo : 4H06’38 »

Départ : 8 heures 00

Arrivée : vers 13 heures

Résumé de l’article

  • Objectif : Avancer de 30 km, m’arrêter en fonction des possibilités de logement et de ma forme
  • Conditions météorologiques : couvert, douce chaleur
  • Etat de santé : bon sauf doigt et main
  • Particularités de la journée : J’adore cette Panam, ce n’est pas ce que je croyais, c’est une petite route de montagne somptueuse, la chaussée gagnerait à être en meilleur état, c’est que je deviens difficile… Je monte très bien… Très peu de circulation. J’ai trouvé un petit hôtel ( j’ai honte, 2 euros 50) simple mais propre et surtout où je me sens super bien. Je me suis refait une beauté capillaire d’enfer… ( pas vert fluo quand même…)

Il n’a plu que quelques gouttes hier soir… Ce matin le ciel est couvert mais la température est agréable, ni collant ni polaire. Je reprends ma Panam qui a décidé de m’offrir son peu de circulation… En fait les camions circulent surtout entre 18 heures et minuit, puis entre 4h30 et 9 heures, après pas grand chose.

La route est en mauvais état, encore quelques descumbres mais moins. A peine sortie du village je vois une maison sur la droite de la route, maison qui fait réparation de voitures et qui loue des chambres pour la nuit, sur la gauche de la route, juste en face de la maison une grande zone d’éboulements, je me dis qu’eux n’ont pas peur d’habiter là, moi je n’y passerai pas une nuit, je passe à petite vitesse vu que ça monte et là j’entends le bruit caractéristique des pierres qui se mettent à tomber, je regarde pour éviter, j’accélère (c’est-à dire que je passe de 5,2 km/h à 5,4 km/h et rigolez pas, je voudrais bien vous y voir moi en train de grimper en vélo avec un vélo plus lourd que vous) je me prends une pierre sur la roue avant, pas de dégât apparent.

La route monte et je pédale bien, les premières vingt minutes sont toujours un peu dures mais après je prends le rythme, je suis dépassée par de vrais cyclistes qui ne me croiseront à la descente qu’ à moins d’un kilomètre du col. Évidemment ils me félicitent, et moi je suis très fière. Une fois dans les virages de Jonchères des jeunes n’ont cessé de me doubler et moi de les redoubler, finalement avec ma petite vitesse bien régulière je finis par avancer. Le matin quand ça commence à monter je m’efforce de bien prendre mon petit rythme, et après je ne m’arrête plus, d’où le peu de photos ( vu que ça a monté presque tout le temps et que si je m’arrête je ne repars plus vu l’absence de puissance de mes muscles et bien pas de photos, j’ai fait une exception pour l’arbre car j’ai bien envie de le peindre celui-là, dans mes couleurs à moi…). Donc je suis contente car je gère bien ma montée, le paysage comme d’habitude est somptueux, la route va grimper un premier col pendant 17 km, redescendre sur un kilomètre, puis remonter un autre col, puis suivre le flanc de la montagne tout en montant, la température est plutôt chaude, je transpire un max, signe que je m’hydrate bien. Sur la droite de la route un immense ravin avec au fond un rio toujours aussi majestueux. Je croise quelques rares et minuscules villages, dans l’un d’entre eux même pas une boutique. Vers 11 heures je m’arrête à un restaurant et bois un coca. Un vendeur de poissons passe, les poissons viennent de la mer je ne sais combien de jours ils ont…

La route est fendillée de partout, faisant des galettes, malgré ma fourche assortisseuse je suis secouée comme un prunier. Au kilomètre 20, une zone de restaurants et d’hôtels, je suis un peu tentée mais je voudrais avancer pour faire 30 km, histoire de couper mon trajet jusque Pasto en trois parties à peu près égales, je me dis que je prends un risque de devoir faire beaucoup plus et galérer en fin de journée si ça monte mais tant pis, puis je passe devant des restaurants, il est 13 heures, je n’ai pas trop faim, mais surtout je me suis rapprochée des nuages et je vois en face une route vertigineuse et le ciel menaçant de me tomber sur la tête (ce ne sera que quelques gouttes) je préfère ne pas m’arrêter, ça descend, et dans la courbe, juste avant d’attaquer la route vertigineuse, laquelle se termine par un tunnel qu’il vaut mieux ne pas rater vu le précipice, que vois-je ? Un hôtel, j’hésite, je continue, je ne continue pas, je me renseigne sur la route, bof en fait les gens ne savent pas. Allez j’ai bien grimpé, j’ai réalisé mon objectif des trente kilomètres, je suis encore dans une zone tempérée et puis j’ai du retard dans mes écritures et préparation des photos et videos (oui j’en ai plein, mais il faut que je les traite et que je trouve un internet haut débit pour les mettre en ligne) et aussi je veux me refaire une beauté dans mes cheveux, et pour cela il me faut du temps et un endroit tempéré. La chambre est très agréable avec fenêtre, vue sur la route vertigineuse et surtout je m’y sens bien, il y a comme ça des endroits où je me sens bien et d’autres pas, je suis à peu près persuadée qu’il y a des ondes avec lesquelles on entre en résonance ou pas. Ici il n’y a qu’un hôtel, une boutique, un restaurant et une station de lavage de voitures et la Panam qui me plait bien, donc je m’arrête. Demain la route vertigineuse et le tunnel (il y en a deux parait-il), et je suis sûre que vue d’en face la route où je suis procure le même effet, et après je verrai si je mets un jour ou deux pour aller à Pasto. Je me suis renseignée, le volcan serait toujours interdit au public, il ne fume pas mais tremblerait, ce serait drôle de voir ça… A suivre… J’ai des fourmis dans les doigts à force de tirer sur les cornes pour monter, et oui on monte avec ses jambes mais aussi ses bras, ses mains, et la tête et le cœur et l’âme, et bien l’âme elle était bien aujourd’hui…

Quand même ils sont beaux ces monstres de la Panam, surtout tous feux éclairés, heureusement qu’il y en a peu et qu’ils ne roulent que de nuit, je ne sais ce que cela sera en Equateur… On verra…

Et le rio ? J’ai oublie le rio, le voila :

Sous un autre angle :

Bisous tout le monde avec des fleurs :

J’espere Enzo que tu apprecies l’immense effort que j’ai fait pour mettre texte et images ensemble…

Enzo pour ceux qui ne le savent pas est un cyclotouriste qui vient de realiser Quito-Ushuaia en velo tout par des chemins de traverse, tout cela parce qu’il court apres la belle Corinne… L’amour, l’amour… vous fait realiser des miracles, parce qu’ils en ont eu des aventures les cyclocosmos…

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Une réponse à J89 : je l’aime cette Panam…

  1. Ange dit :

    Il n’a pas l’air de faire chaud , le mec sur la photo a qd même son anorak …
    bises et bonne route !

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