J90 : Espectacular…

J90 : Espectacular…

Jeudi 21 avril 2011

Llenas -Chachagui

Distance parcourue : 29,79 km

Vmoy : 6,6 km/h Vmax : 43,5 km/h

Température : minima : 20°, maxima : 40°

Dénivelée positif : 975 m

Dénivelée négatif : 391 m

Heures sur le vélo : 4H30’11 »

Départ : 8 heures 08

Arrivée : vers 414heures 15

Résumé de l’article

  • Objectif : Chachagui
  • Conditions météorologiques : couvert, frais au départ puis douce chaleur alternance nuages et éclaircies, trombes d’eau après l’arrivée.
  • Etat de santé : pas top
  • Particularités de la journée : Une route dans des gorges somptueuses qui monte. Une route souvent en mauvais état. Très peu de circulation. De la chaleur. Rencontre de cyclistes colombiens qui vont à Ipies mais avec assistance. Je monte bien et m’écroule de fièvre à l’arrivée

Très mauvaise nuit, chaud, froid, je glisse de dessus mon matelas et les ressorts me rentrent dans le dos, les camions font un bruit d’enfer. Au matin j’ai une diarrhée pas possible, je passe les détails…

Au lever les nuages sont là, je ne me sens vraiment pas très bien.

Je pars quand même, cela commence par une descente qui effectivement est vertigineuse quand on la regarde, pas quand on est dedans, je passe le tunnel très prudemment, feux clignotants allumés devant derrière, frontale sur la tête, pour le deuxième tunnel je me passerai de la frontale.

La route va descendre dans des gorges profondes de plus de 1000 mètres, un viaduc lui permettra de franchir le rio, puis évidemment il va falloir remonter, je vais tout remonter sans mettre pied à terre, le paysage fait de grandes roches noires avec des touches jaune pale est d’une beauté époustouflante ( je vais bientôt devoir sortir mon dictionnaire de synonymes pour décrire tant de beauté), amis cyclotouristes ne ratez pas cette partie de la Panam, c’est vraiment trop trop beau. La route après le tunnel est excellente, mais ça ne durera pas, elle fera place à d’espèces de gros graviers rugueux goudronnés qui rendent difficile la montée et qui vous secouent, puis les inévitables galettes qui vous freinent et vous secouent.

Je rencontre des cyclistes qui m’intègrent dans leur équipe, il s’agit de l’équipe colombienne nationale, je vais devoir faire un break pour faire le tour de France avec eux, je ne plaisante pas : voila la preuve…

Lentement mais sûrement je vais sortir de ces gorges et déboucher sur un plateau de pâturages et je vois… mon premier avion depuis trois mois. Il y a un aéroport, donc forcement des étrangers, qui forcement se mettent en prison dans des résidence sécurisées… sans commentaires… La Colombie est un des pays les plus sûrs au monde…

Je m’arrête à la première buvette, ils n’ont pas de coca, un jus d’ananas frais le remplace avantageusement. Je suis épuisée. Plus loin je m’arrête et me force à manger : une soupe dans laquelle je mets un bol de riz. Un cycliste me fera la conversation tout le long du repas et moi je ne me sens pas très bien.

Je reprends la route, en Fait Chachagui est à plusieurs kilomètres de l’aéroport et ça monte, les derniers 800mètres je pousse, je suis vraiment épuisée. Je dépasse le village sans voir d’hôtel, j’y retourne, demande, on m’indique un hôtel qui est aussi bien qu’on puisse l’espérer ici, et ouf, l’hôtelier répond favorablement à ma demande, j’ai une chambre avec fenêtre donnant sur la nature. La douche bien sûr est électrique et froidasse.

A peine arrivée il tombe des trombes d’eau et l’orage se met à gronder, j’apprends d’ailleurs que là où je suis, normalement décembre, janvier février sont secs, puis mars, avril, mai humides, puis juin, juillet , août secs, et re trois mois humides et ainsi de suite, mais ça c’était avant le changement de climat et le phénomène el Nino, là tout est perturbé. Il repleuvra dans la nuit. C ematin c’était couvert, et en ce moment ça se dégage..

Revenons à hier : je me sens vraiment très mal, il me faut vraiment de la volonté pour me doucher, je grelotte, j’ai à nouveau beaucoup de fièvre, je me couche, dors toute l’après-midi, il me faut à nouveau beaucoup de volonté pour sortir acheter ce dont j’ai besoin. De courage je n’en ai pas pour aller manger. A l’hôtel ils vont me préparer un chocolat chaud et deux petites brioches que j’arriverai à avaler.

Réveil à 6 heures, j’ai encore de la fièvre, je reste couchée, à 7 heures et demi rediarhhée, je préviens l’hôtel que je ne déjeune pas et reste, je suis physiquement dans l’incapacité de monter à Pasto (oui il faut encore monter), je me recouche, et là il est midi je reprends des forces. Je ne sais pas ce que j’ai : fièvre, un peu mal à la gorge, diarrhée. En France on dirait une gastro, sous ces latitudes ça peut être plus compliqué que ça, à suivre. J’ai longtemps hésité à ne pas partir car mon programme était bien établi : vendredi saint où tout est fermé je roulais, samedi réparation du vélo, dimanche et lundi tourisme, ce qui au passage si il fallait commander une pièce aurait permis de l’attendre. Bon je m’adapterai. Là c’est pas ça mais je vais mieux. Je vais me refaire une tête qui ne fasse pas peur et essayer d’aller manger.

Au fait j’ai l’explication de la Panam quasi déserte : pendant la semaine sainte les camions soit  ne roulent pas, soit roulent le soir où le matin très tôt… J’espère que c’est faux et que ma chère Panam ne va pas se transformer en enfer la semaine prochaine…

Bisous tout le monde

Ce contenu a été publié dans Colombie, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à J90 : Espectacular…

  1. Dur, dur pour toi physiquement ! La fatigue du corps ? Une gastro ? Les deux ?
    Est-ce que tu as prévu de t’arrêter à un bel endroit pendant plusieurs jours ? Une semaine peut-être ? Tu dois savoir bien mieux que moi que c’est le corps qui commande et qu’il faut parfois lui obéir.
    Soigne-toi bien Françoise !
    Besos

    • Francoise dit :

      Oui je vais me reposer… Plus tard… Quand même aujourd’hui… ici ce que nous appelons les beaux endroits sont rares… Ils sont spectaculaires, mais pas forcemment propices au repos… Jusqu’à présent je n’en ai trouvé que deux ou trois… La nature est grandiose mais dure aussi… Tu verras par toi-même… Elle donne plus envie de se battre que de se reposer… Un prè au soleil ça n’existe pas… Soit il pleut, soit le soleil est trop fort… C’est inondé… Ou trop pentu… Et puis il y a les barbelés… Reste que j’adore…
      Besos

  2. Ange dit :

    Te voilà championne parmi les champions !
    Je lis la suite pr savoir si les bobos s’estompent…
    Bises

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *