J95 : Jusqu’au bout elle m’aura fait descendre pour remonter… Qui ? La colombie

Jusqu’au bout elle m’aura fait descendre pour remonter…

 Qui ? La colombie

Oué, ça plonge

Mardi 26 avril 2011

Pedregal – Ipiales

Distance parcourue : 42,77 km

Vmoy : 7,5 km/h Vmax : 42,77 km/h

Température : minima : 17°, maxima : 38°

Dénivelée positif : 1224 m

Dénivelée négatif : 265 m

Heures sur le vélo : 5H40’37 »

Départ : vers 8 ,heures, 8heures 30

Arrivée : vers 16 heures

Résumé de l’article

  • Objectif : Ipiales
  • Conditions météorologiques : soleil, douceur puis chaleur, rapidement vent glacial et alternance de soleil et de nuages, impression de beau, pas de pluie
  • Etat de santé : le dos ça va, le doigt je crois qu’il va rester dans cet état en attendant qu’on me le rafistole
  • Etat de la Colombie : je ne sais pas, je fuis

Particularités de la journée :

Cette nuit Maya a mal dormi, de la fièvre, elle est enrhumée. Hier je l’ai examinée car elle avit des ennuis intestinaux, de ce coté là rien d’inquiétant. Maya, sa maman le vélo de sa maman et la maison de Maya vont rejoindre Ipiales dans le camion de la police. A Ipiales ils ont un contact qui va les accueillir le temps de soigner Maya. Le papa déchargé de son précieux fardeau (Maya et sa maison) file comme un avion et me mets 500 mètres dans la vue en quelques minutes…

Je sais que ça va monter, Ipiales est à 2900 mètres et hier nous sommes bien redescendu ( ce qui nous a permis de passer une soirée moins glaciale…).

Pendant vingt-cinq kilomètres la route va monter et descendre, elle suit une profonde vallée, le panorama comme d’habitude est somptueux, les cascades abondent et pour découvrir le rio il faudra que j’abandonne mon vélo et m’approche du précipice…

Je pars en short et maillot bleu délavé, jaunasse, poisseux et troué. Lors de ma pause coca au bout de deux heures de pédalage intensif je me recouvre car malgré les trente degrés il y a un petit vent frisquounet qui vous glace les os, quand même le soleil brille et c’est bien agréable. J’espère être sortie de la zone de pluies diluviennes et n’avoir que des pluies normales, c’est-à dire fin d’après-midi et nuit.

Les petits hommes verts inlassablement peignent la montagne…

Et d’autres s’obstinent à y mettre de la couleur

 

 Et au fait quand on suit des gorges comme cela il faut faire quoi après ? Il faut en sortir. Et pour en sortir il faut faire quoi ? Grimper… J’ai presque tout monté en pédalant sauf quand la pente avoisinait les 20%, et j’ai mal aux cuisses, je vous dis pas. Dés que je trouve un coin où je suis bien je m’arrête un peu, là mon corps il dit stop…

En arrivant à Ipiales (qui est très moche) et qui est la ville frontière avec l’Équateur je me suis mise en quête d’une carte de l’Equateur, j’ai essayé les pompes à essence, librairie, rien, on m’a dit à la maison du tourisme à la frontière qui est à 3km. Je verrai demain. Demain matin je vais moins me presser, au programme passage de la frontière, les papiers, rejoindre Tulcan ( ville frontière en Equateur), j’espère que les 10 km ne sont pas encore montants… A Tulcan, retirer de l’argent, chercher une carte si je ne l’ai pas trouvée à la frontière, prise de contact avec le pays, regarder un peu le Lonely Planète que j’ai acheté à Bogota, et si j’ai le courage, entretien du vélo, au fait j’ai toujours du bruit, juste un peu moins et maintenant qu’il a touché à la pédale droite j’ai l’impression que la gauche ce n’est pas ça.

Alors pour le nettoyage de la chaîne je retiens l’avis de la famille cyclo : nettoyage au kérosène (essence blanche) (pour Janodou en Colombie on le trouve dans les magasins de produits chimiques) et huile, ni gasoil qui fait trop de cambouis, ni essence normale trop corrosive. Toujours pour Janodou ma famille cyclo elle m’a appris un truc, avec une sangle ou ce que tu veux, quand tu t’arrêtes tu bloques le frein avant et le vélo a moins de chance de tomber, je rappelle que depuis que je suis partie les endroits plats sont quasi inexistants… Et ma famille cyclo elle a eu le mot juste pour qualifier les routes du Vénézuela : cruelles.

Voilà adieu la Colombie, me voici repartie en terre inconnue, là j’étais chez moi… Les militaires et la police toujours prêts à vous aider vont me manquer… Je pense que je viens de traverser un des pays les plus sûrs du monde, aux paysages grandioses, un pays très étonnant, multiculturel, qui me laisse pleine d’interrogations, j’en reparlerai plus tard… Et une nature souvent féroce, peut-être ici ne veut-elle pas des hommes… Je parle de la Colombie de la montagne, celle de la mer je ne la connais pas…

Demain l’Equateur…

Bisous tout le monde et merci la Colombie pour ce qu’elle m’a donné…

Besos a todos y besos a la Colombia

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2 réponses à J95 : Jusqu’au bout elle m’aura fait descendre pour remonter… Qui ? La colombie

  1. Ton article est touchant Françoise par la très forte émotion que tu y laisses transpirer. De plus, il est fort agréable avec ces photos fondues dans le texte. Enzo avait raison. Bravo à tous les deux !
    Je retiens les 2 conseils : le kérosène et le frein avant.
    A toi l’Equateur maintenant et sa ligne magique. Raconte-nous vite !
    Hasta pronto

    • Francoise dit :

      Pour les photos et textes mélangés moi aussi je préfère mais c’est beaucoup plus de boulot, voilà je ferai les deux en fonction du temps dont je dispose et de l’état de la connexion…
      Besos

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