Ou ? La peur de ma vie…
Quatre jours de grand beau temps devant moi sans aucune obligation, ni familiale ni autre…
J’enfourche mon vagabonde, première difficulté ma piste, euh chemin…
Premier arrêt : poubelles…
Je pars à l’assaut des cols…
Tous plus chouettes les uns que les autres…
De difficulté variable…
Permettant à ti vélo de faire le fier…
Et à la cyclo d’être contente…
Toujours la cyclo fait le clown…
Et, Ey, Et, qu’y-a-t-il en dessous du col d’EY ? Vous le saurez plus tard…
Retour au premier col (c’est mon col à moi, à coté duquel j’habite)…
En attendant c’est quatre jours de bonheur…
Quatre jours de ciel bleu, bleu…
De tournesols jaunes (et oui la saison est en retard d’un mois)…
De petites routes dans les gorges, sympas, sympas…
De chevaux, ce n’est pas que je n’aime pas les chevaux (quoique) mais qui dit chevaux dit clôtures et cela va gêner ma recherche de lieu de bivouac…
Non, pas la Nouvelle Zélande, pas la nouvelle Zélande, dans l’île du Nord ils tuent tous les cyclistes, dans l’île du Sud il pleut tout le temps…
Et c’est trop, trop, trop beau…
Je vous rappelle que pour ceux qui suivent à moitié, pas le moindre petit nuage à l’horizon…
Parfois de petites églises dans des villages cachés…
Des fleurs qui me ravissent…
Et le bleu provençal qui tente de faire concurrence au ciel du même nom…
Nous sommes en plein dans la récolte de la lavande (du lavandin plus exactement, la lavande c’est la fleur sauvage que l’on trouve dans la montagne)
L’odeur est envoûtante, ici on coupe…
Là on distille…
Et vraiment c’est très très beau…
Beau à mourir…
Le danger reste quand même présent…
Dans cyclotourisme il y a tourisme et je ne m’en prive pas, loin de moi les records même si des fois je me lance de petits défis (style traverser toute l’Amérique latine par la Cordillère des Andes en vélo, en solo et en autonomie)…
Cherchant le mystère de cet escalier…
Me croyant au pays des Incas…
Dans cyclo tourisme il y a aussi cyclo, allez on reprend la route…
Et regardez là, c’est pas beau ça ? Une fontaine érigée spécialement pour les cyclos et les randonneurs…
Trop génial la Drôme provençale…
En plus je découvre une nouvelle association…Et les chiens ici ne mordent pas…
L’architecture parfois surprend…
Voilà que je me renfonce dans des gorges…
Souvent il faut appuyer sur les pédales, j’entends deux motards qui disent : « regarde elle a un vélo électrique… » Dois-je me vexer ou être fière ?
Et ça continue encore et encore… Oui, le bleu, la montagne, le beau…
Regardez cette falaise assez exceptionnelle…
Regardez de plus près, vous voyez ? Ils l’ont pitonnée, en ont fait une voie d’escalade, désespérant…
C’est bien beau de pédaler toute la journée, de s’enivrer de beau , de s’offrir de gentils pique-nique ou des petits restos, mais le soir il faut dormir…
Mon premier bivouac sera sous les oliviers…
Le deuxième sera dans les vignes…
Non je ne me suis pas enivrée…
Ma coke ? Je n’en bois que le matin, c’est quoi ça un fantôme ?
Mon troisième bivouac : une piste juste en-dessous du col d’Ey, parfait, je m’y engage, un endroit plat sous des chênes je déploie mon bazar…
Je joue avec mon ombre, ne sachant encore la nuit de terreur qui m’attend…
Suis heureuse de chez heureuse, là à l’instant t…
Le coucher de soleil est à tout autre pareil…
La nuit tombe, je suis dans mon duvet qui est un peu mon doudou et voilà que… Ca grogne, ça gratte, AFFREUX, les sangliers…
J’ai peur, j’ai vraiment peur, en Amérique du Sud et en Nouvelle Zélande je marquais mon territoire en faisant comme les bêtes en pissant autour de ma tente et je sais que les bêtes sauvages ont peur de l’homme, quand aux chiens ils venaient aboyer autour de ma tente sans jamais s’attaquer à elle, il y en a même un qui m’a gardée toute la nuit.. Mais là les sangliers, je sais que ce ne sont plus tout à fait des bêtes sauvages, ils ont été croisés avec des cochons et puis vu la météo je suis partie avec ma tente carrefour à 11 euros et un kg, je sais qu’elle ne résistera à aucune attaque, alors j’ai peur, très peur, je commence par téléphoner à ma fille, répondeur puis à mon Cyril, je lui demande de faire des recherches sur internet pour me dire la conduite à tenir, puis miracle de la technologie j’ai une connexion facebook et je lance un SOS sur facebook…
Réponses :
Fais du feu, oui dans la forêt en août en Drôme provençale…
Vu ta maigreur JE NE SUIS PAS MAIGRE, ils ne vont pas te manger…
Donne-leur une vache qui rit à manger, le temps qu’ils arrivent à l’ouvrir tu seras tranquille…
Toi qui a affronté mille dangers tu as peur de petits sangliers ?
Etc, etc
OUI, j’ai peur… Je fais la morte, les sangliers finiront par partir et ne reviendront pas…
Lever tôt…
Retour un peu difficile, longue étape, ça monte et le vent s’est levé, évidemment il est contre…
Voilà, quatre jours de bonheur qui valent bien la peur de ma vie…
Pour l’itinéraire, les kilomètres, etc, etc, je mettrais cela en ligne plus tard…
Bisous tout le monde
Bonjour.
Beau roman, des fois, bin, on voudrait pédaler avec toi !!!!
La différence de couleur des Ciels magnifique.et la « Star », en pleine forme..
A++ Françoise
La star est arrivée au Vietnam, pas sûr qu’elle en rėchappe…
Bisous
Hola Francoise que alegría ver que sigues rodando por el mundo, tus fotos están muy lindas, te mando toda la mejor energía y te doy las gracias por aparecer en mi vida e inspirarme con tu fortaleza. Buen viento y buen pedal!!!
Holà Diego estoy muy fêliz de tener de tus noticias, no puedo olvidar la noche cerca del Rio Magdalena y tu proyecto increible de concocer toda la cocina de la America Latina. Donde estas ahora y que haces ? Ahora pedaleo en Vietnam. Un gran abrazo.
:-), j’ai bien ri, je rigole encore, çà sent le tonus, respect. Je suis plutôt compétition et recherche de performance mais tes expéditions sont « bluffantes ».
Toutefois, en amoureux de la grimpe, et tu nous fixes quelques parois d’escalade sans VOIR les fameux pitons, je précise que ce que tu dénonces ne sont que des renforts, genre de pieux afin de renforcer la roche en surplomb de la route….et ça ne se grimpe pas. he he bise (si tu le permets.)
Tu es sûr ? Je retournerai voir de plus près, je suis sûre que c’est du pitonnage pour escalade. Ils ont aussi pitonné le plus beau rocher du claps, ils l’avaient déjà pitonné derrière, ça ne se voyait pas, mais là devant ça me gêne. Ce n’est pas que je sois contre les pitonnages, j’en profite quand c’est à ma portée, c’est juste qu’il y a des trucs qui doivent rester vierges…
Remarque quand ils ont fait le téléphérique de la Meije, j’ai vraiment été contrariée et maintenant j’en profite…
On va dire que c’est pareil pour tout, c’est comme les autoroutes, on les aime, à condition qu’elles passent chez le voisin…
Ravie de t’avoir fait rire, merci de m’avoir lue…
Au fait tu es qui ?
Chut, je prépare de nouvelles aventures…
Amitiés