Mardi 16 juillet 2013
Lasse, je suis lasse de courir inlassablement après le pôle sud…
D’abord il fait trop froid, le seul dimanche où il fait beau partout en France moi je subis des vents patagoniens, du brouillard slopien et un froid polaire, navigation au GPS, carte et boussole obligatoire…
Et puis quand on accompagne les moutons dans la montagne on attrape des tiques dans la tête (vrai de vrai…)
Les sommets sont impressionnants…
Voire à la limite de la décence…
Il y a ceux qui risquent de vous tomber sur la tête…
Et ceux qui font concurrence à Dali…
Il faut affronter les icebergs…
Il faut aussi gravir des surplombs verglacés…
Il faut ne pas craindre les paparazzis…
Ni les patous qui n’arrivent plus à empêcher les loups de décimer les troupeaux…
Oui, je suis lasse, lasse, alors non je ne m’envole pas…
J’enfourche mon vagabonde…
Et je pars à la recherche des coquelicots…
Je découvre les monts de la Madeleine en compagnie de Monsieur Philippe Roche, le fondateur du CCI (cyclocamping international), bin oui célébrité oblige…
Celui-là de col je l’aime, presque à la folie…
Et puis, et puis… Le mythique Mont Ventoux…
D’un coté (Bedoin-Mont Ventoux)
De l’autre (Bedoin-Col de la Madeleine-Malaucène-Mont Ventoux)
Des fois des cols plus bas, mais toujours ensoleillés…
Y a pas Vagabonde ça vous enchaîne…
Et les abeilles ne piquent pas toujours…
Genêts, coquelicots, lesquels sont les plus beaux ?
Moi j’aime, j’aime les petites routes…
Et aussi les gorges de la Nesque…
Son gardien était déjà là en 2009, on se reconnait, on parle…
Et bing, changement de direction…
Serait-ce le camp de base de l’Inshinca ?
En tous cas l’ambiance est cool…
Voire très bizarre (celui-là il a fait le tour du monde…)
Nous sommes à l’EUROVELOGEX (rencontre de voyageurs à vélo pour les non initiés), celui avec les lunettes blanches c’est Bruno à qui nous devons ce festival, merci Bruno pour ton enthousiasme, ton énergie, ta bonne humeur et tout et tout, je te pardonne de ne pas aimer les vieux parce que ton tee-shirt il est drôlement chouette…
Et les 3 là vous les reconnaissez ? De droite à gauche Jean Landelle, alias Jean des Pyrénées, un ushuaiste et fidèle commentateur de mon blog, l’abuelacyclofluo, celle-là vous commencez à ne plus pouvoir la voir en peinture, René, on s’est raté de 12 heures dans une auberge de Puerto Natales en Patagonie, vrai de vrai…
A l’Eurovélogex on plante sa tente ou on dort à la belle étoile…
A l’Eurovélogex on rentre en Suisse clandestinement, chut il ne faut pas le dire…
On mange…
Et puis il y a les félés… Sautera, sautera pas ?
Et puis il y a ceux qui se croient capables de faire jaillir l’eau…
Ceux qui pensent avoir le pouvoir de l’arrêter…
A Genève il y a les fans…
Et puis je croyais avoir tout vu, depuis Anne-Sophie qui tentait de rallier Ushuaïa à Santiago de Chile en monocycle (elle a réussi), le jeune français en roller qui s’accrochait aux camions et dormait dans les bois de la Tierra de Fuego avec pour seule protection un drap de soie, le colombien qui transportait avec lui la moitié de la bibliothèque de Bogota, la famille cyclo qui mettait au monde le petit Unaï en Bolivie, je croyais avoir tout vu, et bien non…
Eux transportent leur maison avec eux et ils aiment leur confort, 150 kg pour lui, 60 pour elle, les enfants pédalent…
Fin provisoire du vagabondage, un dernier camping…
13 juillet 2013, il y a 30 ans je mettais au monde ma fille au son des feux d’artifices, je lui dédie ce vagabondage…
La perle
Je sais qu’il existe en ce monde une petite perle
Née un après-midi d’été si près du précipice
Accueillie au son des fanfares et des feux d’artifices
Une étoile la préserve des vagues qui déferlent
Perle magique, sublime d’indicible beauté
De son regard d’enfant étincela notre univers
Du destin hasardeux et cruel protégea son frère
De désirs endiablés ensorcela l’humanité
Eclaboussée de chimères fit partir une sonde
De hargne et de courage renouvela ses sourires
Du refuge de ses danses s’exhalent des soupirs
Elle attend, triste et inquiète que renaisse la ronde
De ses espoirs déçus suis encore bouleversée
L’écrin s’est évaporé mais la perle restera
Elle sera merveille bijou précieux de l’au-delà
Elle chantera toujours, éclatante de pureté
Car une perle
Est éternelle
Elle sera toujours notre aimée
Et ce, malgré l’adversité
Perle précieuse
Reste joyeuse
Car l’avenir est devant toi
Et tu sauras trouver ta voie
Voilà, c’était vagabondage tous azimuts, merci à tous ceux qui m’ont accompagnée, chacun à leur manière et bien sûr bisous à tous…
? Coucou mi hermana, como esta ?
Je vois que tu ne connais pas la chaise longue ni le repos estival du côté de ton divois.
Hasta pronto mi hermana, quisas en un correo electronico.
Besos
Je viens de quitter mon diois pour une semaine de marche dans les Hautes Alpes, pour la chaise longue, j’en ai acheté deux mais le mode d’emploi n’était pas livré avec…
Besos mi hermano de corazon
Salut, roule roule toujours, car je te sens en phase avec toi même;
Si tu veux faire un petit tour vers chez nous ne te gene pas la porte sera
toujours ouverte;
Bisous vieille branche!!!!!!!!
Roule et marche, roule et marche… Pas loin de chez vous à vol d’oiseau, j’étais dans le parc national des Ecrins…Bisous aux guibertins et à toi bien sûr
Tu me semble en pleine forme ma belle, rayonnante.
Cela me fait chaud au coeur.
Continue ta belle vie.
Bacci
Sache mon cher Gilles qu’une cyclo se doit d’être rayonnante toujours, gonflée à bloc souvent, déjantée parfois…
Kissos
Muy Lindas tus fotos, hermosos lugares, se ve que la pasaste bien . un saludos grande.
Juan Jose
Rio gallegos
Argentina
Estoy muy feliz de tener noticias de tu y una otra vez te digo muchos gracias pour la ayuda que da a mi amigo. No puedo olvidar la America Latina, no puedo olvidar la Argentina, no puedo olvidar tu.
Un gran abrazo
coucou francoise !
Une bise de Lyon avant de repartir dans les Alpes bien entendu !
Sympa ce billet rétrospectif de l’eurovélogex notamment.
Ca donne envie de pédaler entre Drome et Ardèche tout ca.
A bientot j’espère
Franck, le cascadeur bolivien
Salut le cascadeur.
Pour ceux qui découvrent Franck, sachez qu’à nous deux nous tentons de faire un Gault et Millaud des hôpitaux sud américains… Déjà explorés : Perou, Chili, Bolivie…
Je n’oublie pas ce que je t’ai promis.
Si tu passes par ici je suis sur Warm shower et le CAC du CCI, si tu viens sans prévenir tu n’auras pas droit à la spécialité de la Béoux : tarte aux figues salées… Mais tu peux toujours planter ta tente dans le pré si je ne suis pas là et il y a de l’eau au village au-dessus.
Besos
Bonsoir Françoise avec une cédille ; -)
alors que je cherchais quelque témoignages sur la traversée du Sud Lipez à vélo je suis tombé sur votre blog. Franchement la façon dont vous racontez cet épisode m’a donné envie de tout lire. ce que j’ai presque terminé.
En plus vous avez le même gabarit et des similitudes (sportive, tenace, et collectionnant les accidents…) avec ma chérie avec laquelle je pars (avril 2014) faire ce qu’on appelle un « tour du monde » de 11 mois seulement dont un passage en Amérique du sud.
J’avoue que cette traversée du Lipez me tente pas mal bien que tous ceux qui l’on traversé parlent tous des mêmes difficultés.
A ce sujet, comme ma chérie, frileuse elle aussi, je me demandais ce que vous aviez comme duvet? et quels vêtements vous aviez pour affronter ces nuits glaciales?
Les nuits sur le salars vous ont elles paru moins froides que dans le Lipez?
Bon je pense avoir fait la bonne manip pour suivre vos prochaines aventures. Alors en attendant de vous lire je vous souhaite bonne route.
PAtrick
Merci Zwoof de vous intéresser à ce que j’ai fait, désolée pour le retard à la réponse mais mon site était en panne, oui ça arrive…
Quelques remarques : 1 an pour faire le tour du monde me paraît bien court… Y intégrer la traversée du Sud Lipez, pourquoi pas, surtout si vous aimez les défis…
Il faut absolument vous procurer le topo, je vais voir si je le retrouve sur internet et vous donnerais alors le lien, il y a un certain nombre d’erreurs que je vous indiquerais.
Pour se protéger du froid (j’ai dormi à près de 5000 mètres avec une tente dont la fermeture éclair de la porte était cassée, voilà ce qu’il faut faire, du moins ce que j’ai fait et du coup je ne suis pas morte…
D’abord trouver un endroit abrité pour mettre sa tente, le vent est terrible là-bas… Si tente cassée essayer de se débrouiller avec ce que l’on a sous la main pour calfeutrer les ouvertures… Moi je dors le bas du corps nu, je trouve que c’est plus confortable et que j’ai plus chaud. En haut je mettais tee-shirt en coton, gilet en coton, veste en duvet de plume (pas la plus chaude sur le marché, la légère de chez Millet, mon bonnet. Duvet en plume, indispensable, j’ai utilisé le duvet Valendre annoncé pour moins 35°, mais il est un peu usé, donc un peu moins chaud, je n’ai pas utilisé les scratch, j’ai même cousu du tissu dessus car ça me grattait. Une fois bien installée dans mon duvet je disposais sur moi toutes les polaires dont je disposais en insistant sur les pieds puis je mettais dessus tous les sacs étanches dont je disposais (les 3 du porte-bagage et les sacs poubelles dont je disposais). Un conseil si vous voulez pouvoir boire et manger le matin mettre ce dont vous avez besoin à l’intérieur du duvet, sinon tout gèle… Ceci étant dit je pense qu’à deux on a moins froid… Mais moi je n’avais froid que quand mon échaffaudage s’écroulait, alors je le reconstruisais. Sinon trop génial cette traversée du Sud Lipez, trop beau mais à mon avis ce n’est pas trop fait pour les vélos, à inscrire en fin de parcours car les vélos souffrent aussi un max…
Suerte… Je vais vous suivre sur votre blog. Besos a los dos