Samedi 18 avril 2013
Queenstown – Gare de Fairlight
60km
J’ai une explication de mon manque de forme, encore poussées de fièvre et sueurs cette nuit, mal à la gorge, le nez qui coule, la trachée qui racle un peu, c’est un influenzae, oui, c’était écrit dans les toilettes de l’YNA, les signes et comment s’en prémunir, bref j’ai une grippette… Un cadeau du français qui m’a donné le parapluie…
Bon aujourd’hui ça va mieux, je sens que la forme revient et j’ai pu profiter de cette magnifique journée sous le signe du lac que je vais suivre pendant 50 kilomètres…
Tout commence par une horrible montée pour sortir de la ville, je me mets sur le trottoir et pousse. Deux jeunes filles voyant cette grand-mère, suant, soufflant, les yeux gonflés, le nez coulant, le cœur tressautant, poussant un vélo plus gros qu’elle ont eu pitié, elles se sont mises à deux et ont poussé par derrière, trop génial…
Puis ce fut les habituelles montées normales et les horribles steeps mais ça va, je pédale, la forme revient.
La nuit fut correcte les autres occupants du dortoir ayant été discrets et n’ayant eu personne au-dessus de ma tête. Il y a quand même eu dans d’autres dortoirs les rentrées tardives et bruyantes, les départs précoces et bruyants… Le lit était confortable, j’ai sympathisé avec mon voisin, un japonais et ce matin il m’a aidé à porter mes sacoches. Juste le net ramait, mais ramait, franchement le temps que je mette en ligne un article j’ai eu le temps de raconter non pas ma vie mais mon voyage au japonais…
Hier soir aussi je me suis payée le pub, c’était vendredi soir, le match de rugby, franchement ils sont beaux les mecs… Dans les pubs ils servent à manger, c’est délicieux et les prix raisonnables. J’ai mangé une côte de bœuf aussi délicieuse qu’énorme, ça m’a changé du poulet en boite et du pain de mie et de la semoule et des soupes minutes…
Non, je n’ai pas bu l’eau du lac mais de la gold lager…
Je suis en plein dans l’automne austral, oui, je descends de plus en plus au sud, le jour maintenant se lève à 8h15 et se couche à 18 heures.
La température ce matin était glaciale mais la lumière si belle…
Les nuages ont joué leur petite symphonie…
Et on suit les flèches, je suis dans une des plus belles parties de l’île…
Je répète pour ceux qui ne suivent pas, à droite le lac
A gauche la montagne, de l’autre côté du lac aussi d’ailleurs…
Pour pique-niquer j’ai dû enfiler goretex et écharpe…
J’ai amélioré mon système de séchage, maintenant j’ai un vélo avec séchoir incorporé…
Les routes ici sont si belles que j’ai failli aller à la catastrophe, je me suis pris une pierre sur la route dans une descente, ouf, aucun dégât…
Oui, des fois la montagne s’écroule…
Là, je suis désolée mais je vais vous infliger non pas une mais cinq photos carte-postale…
Ce n’est pas de ma faute si je me fais 50km de lac, d’ailleurs ce lac est si grand qu’il y a des vagues qui déferlent… J’ai été tentée de bivouaquer au bord mais je n’avais plus d’eau (je n’ai d’ailleurs même pas pensé à l’eau du lac ! Et je voulais encore faire des kilomètres…
A 50 km un village (cinq maisons, l’épicerie-café-sandwich-essence), je fais une pause Fanta à la terrasse, au soleil et l’abri du vent, c’était génial. Au passage je prends de l’eau aux toilettes, il n’y a que de l’eau chaude, j’espère qu’elle n’est pas pleine de microbes…
Tout d’un coup un train, je pile, la voiture derrière me klaxonne…
Et là, miracle, la seule ligne droite de l’île, mais rassurez-vous elle est à la fois steepy et hilly…
Je me dis que je peux encore faire 10km, une montée difficile puis du plat et je bivouaque dans une gare de triage (ça je n’avais pas encore fait…, c’est juste pour la collection de Monica…)
Je suis heureuse de retrouver mes petits bivouacs sauvages et un magnifique coucher de soleil.
Vous savez ce que j’apprécie le plus en NZ ? La sécurité, très peu de police, les gens font leur police eux-mêmes. J’ai même vu dans les toilettes d’un parc privé une offre de récompense (200 dollars) à celui qui dénoncerait celui qui dégradait les toilettes… Là je suis dans mon bivouac sauvage (autorisé dans cette partie de l’île), une voiture s’arrête et je ne tremble pas de peur, et bien c’est super agréable… L’insécurité étant sur la route dans l’île du nord, étrange paradoxe…
Les chiffres :
60,03 km
Vmoy : 12,4 km/h
Vmax : 50, 2 km/h
Temps sur le vélo : 4h50’15’’
Bisous tout le monde
superbes tes photos !!!! les deux premières sont mes préférées !!! ça me permet de voyager gratis !!!!
alors continues !!! ce que tu fais est merveilleux même si tu dois faire beaucoup d’effort !! dis toi qu’en france , il y a les infos à la télé qui dramatisent tout, que la pluie tombe toujours en bretagne, que l’hiver n’est touojurs pas fini, que le pain va encore augmenter, que les jeunes c’est plus c’que c’était ma pôv’ dame , que la police ne fait ce qu’elle devrait faire, que c’est dangeureux de sortir le soir , que…. ça y est ?…ça va mieux?!!!!!!
humour bien sûr !!!
sinon, il ne me reste plus que deux jours pour remplir mes sacoches et partir en…. Bretagne !!!! là où y’a du soleil !!!!!!
oui, soleil en bretagne ?? faut le dire vite ,,1 jour sur 2 ou 3 ,,, avec un, bon pt’i zef glacial
l ma soeur a abandonné l’idée de partir naviguer avec >Pierrre ,versles glénans ,,, ,, naviguer au ‘ plus prés sérré « ^par vent de travvers à la gite max et enfermée dans le double ciré +harnachée aux harnais de sécurité les fesses dans l’eau sur leplat bord à hauteur des vagues !!
ah !!! c’est pas de la croisiére’cool’ vers les iles bretonnes en ce moment !!!!
allez , bon vent et bon vélo à toi,,,moi je chantte, je nage en piscine et je peins !!!!jt’embrassa+++=
Oui, la N-Z fait effectivement partie de la « liste positive » des pays où l’insécurité reste faible et la vigilance normale…le risque principal étant plutôt d’ordre sismique !…
Après discussion avec un australien, cette grande sécurité est due au fait de la faible densité de population, finalement on est comme les rats, tu en mets trop dans une cage ils s’entretuent. Une question Professeur : qu’est-ce qui différencie l’homme de l’animal ?
Coups de pédale après coups de pédale je réfléchis à ça et je pense que c’est de faire des choses inutiles qui différencient l’homme de l’animal…
Quand au risque sismique même Dieu n’a pas su protéger ses églises, toutes celles de Christchurch sont par terre…
Mes respects Professeur