Noël sous les étoiles ?

Bonjour à toutes et à tous

Ce devait être Noël sous les étoiles, ce fut Noël à l’hôpital…

Le matin, au lever du soleil je me prépare vite pour échapper à ce terrible vent…

Déjà hier le vent imprévisible a trainé ma tente lestée d’une saccoche sur plusieurs dizaines de mètres arrachant le double toit à trois endroits, la tente intérieure à deux endroits et le tapis de sol à un endroit…

Hier il a fait chaud, mais ce matin avant de partir un petit vent d’est s’est levé rafraichissant l’atmosphère, je me recouvre, je ne sais encore que ces quelques vêtements vont me protéger…

Il me reste quelques kilomètres à monter, je suis en forme et le vent m’est plutôt favorable, je monte allègrement, quelques faux plats montants, quelques faux plats descendants, tout va bien, je suis très en forme, les kilomètres défilent très vite… Arrive la descente sur le Pacifique, quelques 2000 mètres à descendre sur moins de 20Km, avec le vent je suis hyper prudente et extrèmement concentrée, je freine beaucoup et
contrôle ma vitesse, pas plus de 40 km/h, quand je vais vite j’évite les « brema » (les fausses pistes d’arrêts d’urgence)
toujours pleines d’obstacles et excessivement dangereuses à la
descente, la route est quasi déserte…

Un camion me double, il n’a rien devant, rien derrière, je ne l’entends pas arriver ( le bruit du vent ? Est-il en roue libre ? Mon extrème concentration ?), le vent arrive en plein sur la gauche, je ne peux pratiquer ma pratique de tromperie de camion, me mettre sur la partie extrême gauche de la brema pour inciter le camion à se déporter puis me rabattre à droite pour être le moins secouée possible, le camion me double en me serrant de près, je suis sûre qu’il l’a fait exprès, la route est à lui et non à un vélo, je suis extrêmement déportée, je freine, essaie de me maintenir sur mon vélo, c’est atroce, suis prise comme dans une tornade et agitée en tous sens, je chute, le camion continue son chemin, sa proie est par terre agonisante, il est content. Je suis incarcérée dans mon vélo, pied gauche et droit sont coincés, je ne peux me relever, une douleur atroce me cisaille le pied droit, le sang commence à gicler de partout. Un bus passe, il ne s’arrête pas, je continue à essayer de me relever sans succès, et enfin deux voitures et un camion s’arrêtent et viennent à mon secours, ils m’aident à m’extirper de mon vélo, le sang partout les impressionne, mes bagages ont volé de partout, moi ce qui m’inquiète c’est mon pied, j’ouvre ma chaussure, je regarde, rien de visible mais je ne peux marcher. L’un de mes sauveteurs enferme la main la plus sanguinolente dans un chiffon et m’emmène dans sa super voiture, direction l’hôpital le plus proche (à 90km l’hôpital), il roule très vite (à 160) comme tous ici,nous allons traverser des gorges magnifiques verdoyantes, puis une côte escarpée de toute beauté, quans je pense que je me suis payée des jours et des jours de désert et que j’ai raté ça, mais c’est que c’est immensémmént beau…
Les autres sauveteurs ramassent mes affaires, le camion se charge de mon vélo et va le déposer au commissariat de police.

A l’hôpital vieillot, sale, examen sommaire, radio : fracture avec déplacement de P1 du gros orteil droit, on va me transferrer à l’hôpital d’Antofagosta, mais pas tout de suite, quand il y aura une ambulance de libre. Je demande à ce que l’on nettoie mes plaies, un parage de celles-ci est effectué (genou, coude, un doigt de la main gauche, le plus grave le pouce gauche, il y a une petite perte de substance, nettoyage du tout vigoureux (efficace mais douloureux), coupage du morceau de pouce qui pendouille (efficace mais douloureux), confection d’un plâtre pour le pied et hop dans un lit.

A l’hôpital de Taltal il y a 3 services (ou 3 salles) de 6 lits chacun : les femmes, les hommes, et les enfants, le tri est simple… A l’hôpital de Taltal ils ne donnent pas souvent à manger et jamais à boire… A l’hôpital de Taltal il faut amener son couvert et son papier toilette, ses affaires de toilette aussi… J’ai faim, j’ai soif, je me suis trimballé des tonnes d’eau et de nourriture dans le désert pour mourir de faim et de soif à l’hôpital de Taltal ? Dans la chambre une femme amputée des deux jambes, diabète, artérite, problème des boissons sucrées en Amérique latine, une femme avec ulcère variqueux, une vieille qui perd la tête qui passe son temps à mettre en ordre les bouteilles de sa voisine, laquelle les remet aussitôt dans un ordre différent… Une jeune en voie de guérison d’une
infection urinaire qui me donnera de l’eau, qui me lavera les cheveux, qui m’accompagnera aux toilettes, ah oui, j’oubliais, il n’y a pas de sonnerie pour appeler les infirmières dans la chambre, et puis aussi le fauteuil roulant ne rentre pas dans les toilettes et vu le plâtre qu’ils m’ont fait et le fait que pour diverses raisons je ne puisse sauter sur le pied gauche, me reste à ramper car je ne peux non plus me déplacer sur les genoux vu la plaie du genou droit, bref c’est l’horreur.

La famille de ma voisine de gauche hospitalisée pour
infection urinaire et finalement transférée à Antofagosta pour
suspicion d’appendicite (diagnostic sur échographie, je veux bien, mais quand même…) m’apportera de chez elle un repas, du papier toilette (qu’il appellent ici confort), un bol pour boire et des couverts. Quand au verre de lait de 4 heures je demanderais si ils n’ont pas un peu de chocolat pour mettre dedans, ce sera un éclat de rire général, on est pas dans un hôtel 5 étoiles ici… Le soir ce sera un bol de soupe et de l’eau gélatinée, ça ne vous rappelle rien mes frères et soeurs ? Mais ici et dans tousles pays d’Amérique latine, on vend et boit beaucoup d’eau gélatinée, c’est un moyen de lutter contre la déshydratation et ma fois ce n’est pas mauvais, reste le problème du sucre (qui n’en est pas un pour moi, sauf que au Chili ils ont pris conscience du problème du sucre et cela devient difficile de trouver des choses non light, au passage pour les non initiés, je vous préviens que l’aspartam utilisé dans toutes ces choses light a des pouvoirs laxatifs et d’autres pouvoirs dont on commence à mesurer les effets néfastes).

Le soir se passe, la nuit se passe, elle sera écourtée par le bavardage de deux de mes voisines dés 5 heures du matin (pour ceux qui l’ont oublié, à part dans le désert le silence de la nuit n’existe pas en amérique Latine…)

A huit heures on vient me chercher, on me transfère à Antofagosta, 3 heures de traversée du désert dont je ne verrais rien, je suis dans un fourgon ambulance. Je pensais arriver dans un hôpital moderne, non c’est un hôpital vieillot, pas d’examen, juste prise de température et tension, coup d’oeil sur les radios, fracture avec déplacement, le platre c’est bien « je ne peux avoir de plâtre de marche ? » « Non » » Et les chussures de décharge ça n’existe pas ici » « Non » « Et mes muscles qui vont s’atrophier » l’a pas dit rien à secouer mais l’a pensé très fort… « zavez qu’à faire du sport en chambre » Le tout a duré une demi-minute, retour dans l’ambulance, l’ambulancière et le chauffeur s’absentente, oué ils vont manger, ça va durer plus d’une heure et moi rien… Je sors de l’ambulance, me traîne comme je peux dehors, crie et mendie de la nourriture, une femme aura pité et me donne la purée viande qu’elle a chouravé à l’hôpital… Je ne ferme pas la porte arrière de l’ambulance exprès, là je me venge… Retour de l’ambulancière et du chauffeur, je les laisse démarrer et commencer de partir et là je gueule la porte, la porte n’est pas fermée, arrêt, l’ambulancière voit la boite plastique et me dit « on vous a donné à manger ? », là je l’engule dur… Au retour ils vont prendre un autostoppeur ou un passager au noir ? Petit arrêt dans les gorges pour laisser refroidir les pneux, évidemment j’ouvre la porte, sont pas contents, je m’en fous, je fais une photo.

Retour à l’hôpital de Taltal, mise dans un débarras, il y a eu erreur, je n’ai pas vu le spécialiste mais un interne qui n’en connait pas plus que le médecin de Taltal, il faut que je retourne à Antofogasta, là la coupe est pleine, vous allez me couper ce plâtre qui me cisaille le pied, me trouver des béquilles, me changer les pansements, ça suinte de partout, et je me tire. Le médecin me fait comprendre que je dois consulter dans une clinique privée à Antofogasta… Même scénario qu’à l’hôpital de Die… Pas de béquilles à l’hôpital ni dans aucune pharmacie de Taltal… Tranquillement j’arrache le plâtre. « Vous êtes consciente des risques que vous prenez ? » « Oui, on m’a déjà écrabouillé une main, on ne va pas m’écrabouiller un pied » Je demande à ce que l’on refasse mes pansements, ils refont sans désinfectants ni lavage de mains, c’est parait-il la technique du Chili. Des familles de patients m’indiquent le meilleur hôtel de Taltal. A l’hôpital ils ne sont pas rancuniers, ils m’offrent le séjour (ça va je n’ai pas coûté trop cher en nourriture, boisson et soins corporels, et j’ai même droit au SAMU pour me transporter à l’hôtel…

C’est à pied que je ferais deux pharmacies pour trouver compresses et sparadrap, à pied que j’irai très loin pour trouver le commissariat qui me rapatriera avec armes et bagages, euh vélo et bagages à mon hôtel.

Le soir je mangerai chinois, j’aime pas, mais rien d’autre d’ouvert, puis je rencontrerai deux bleges au féminin qui fêtent Noël avec bières olives et galettes salées, elles n’ont rien trouvé d’autre… Elles m’invitent et nous allons sympathiser…

Finalement un Noël très banal…

En espérant famille, amis, fidèles lectrices et lectuers que le votre a été aussi riche en évènement, bious à tous

Ah oui, j’oubliais là j’ai mieux choisi ma ville de convalescence : petite ville balnéaire au bord de l’océan, de ma chambre j’entends les vagues s’éclater et je suis dans un hôtel où il y a tout : lit confortable, eau chaude, fenêtre, wifi, et même une glace et même des tables dans le patio dehors…

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30 réponses à Noël sous les étoiles ?

  1. Marie-Do dit :

    Joyeux Noël quand même ma sœur! bon finalement c’est pas trop grave et comme ça pour Noël tu vas t’offrir des vacances à l’hôtel au bord de l’océan!
    Je te souhaite un bon rétablissement t’en as vu d’autres tu vas repartir de plus belle j’en suis sûre. Gros bisous.

    • Françoise dit :

      Aujourd’hui je vais un peu mieux, mais je crois que je peux dire adieu à l’Aconcagua… Lui n’attendra pas que je soie guérie, bisous à toute ta petite famille

      • Marie-Do dit :

        t’inquiète pas, les montagnes ne s’envolent pas, celles que tu ne peux gravir cette année seront encore là plus tard et tu auras bien l’occasion d’atteindre leurs sommets, on finit toujours par aller au bout de ses rêves quand on le veut vraiment non?

  2. Marie-Do dit :

    quand même la gueule du plâtre pour un orteil… c’est pas triste! heureusement que ce n’est que pour un orteil sinon ils t’auraient transformé en bonhomme de neige!

    • Françoise dit :

      Oué mais ici ça aurait fondu au soleil… Parce qu’ici c’est quand même l’été… Je les ai enfin mes vacances au soleil, sauf que le matin c’est la brume, bon je suis quand même dehors en train d’écrire… rebisous

  3. Monica dit :

    Je suis bien triste pour toi, mais avec quelle énergie tu affrontes les problèmes ! J’espère que tu ne souffres pas trop. Un peu de repos forcé, au bord du pacifique. As tu pu rassembler toutes tes affaires , vélo compris ? Je sens que ce repos sera de courte durée, ( j’ai compris la raison ) et que rien ne t’empêchera de poursuivre ta route. Mais sois prudente malgré tout.
    Je pars faire le repas de Noël au nord de Paris, chez mes amis franco-tunisien qui m’hébergent quand je vais à Zarzis, Tunisie, et mardi mon fils Olivier arrive à la maison. Ici il fait un bon froid sec, et le ciel est souvent bleu ce qui met du baume au coeur.
    Je pense bien à toi.
    Gros bisous courageuse abuela !

  4. Jean dit :

    J’ai su par les parents ce qui t’est arrivé. Bon Noël quand même et fuis la trans-américaine, elle est déjà dangereuse en voiture!
    Bon rétablissement

    • Françoise dit :

      Ce n’est pas arrivé sur la transaméricaine mais une petite route déserte… Finalement sur la panaméricaine il n’y a pas trop de circulation dans la journée, les camions roulent en début fin de journée et début de nuit, et eux je les entends arriver, joyeux Noël à tous, ici c’est encore Noël, et la petite grossit ?

  5. FTS dit :

    Je rentre de montgénèvre .
    Des sommets enneigés, je t’imaginais dans le désert,heureuse sous les étoiles pour la nuit de noel….et je te retrouve à l’ hopîtal.
    Il te sera tout arrivé durant ton périple..mais il en faut plus pour t’abattre !!!!
    Il n’est pas trop tard pour te souhaiter 1 bon noel ,avec vacances forcées, surement pas désagreables..
    Bises Françoise et patience!

    • Françoise dit :

      Les vacances seeont très agréables, le soleil brille, la côte est d’une beauté rare et l’hôtel où je suis parfait, là il fait un peu trop chaud sous les parasols… Je vais t’envoyer une photo de mon orteil pour avis spécialisé de ton frère, mais à mon avis l’immobilisation avec l’autre orteil et dans la chaussure qui me chausse très bien est parfaite, alors vous avez bien skié ? bisous et joyeuses fêtes à toute ta famille

  6. JANODOU dit :

    Tu seras vraiment passée par tous les stades !!!!!
    Courage Françoise, t’en as vu d’autres !
    A bientôt pour une prochaine étape
    Bises à toi

  7. GODARD Michel et Nicole dit :

    Quoi à ajouter à tout ces commentaires!! C’est un rêve qui coûte cher en souffrance mais qui le valorisera après quelques jours pour souffler!! Drôle de Noël mais à comparer avec le nôtre : seuls mais à 2 tout de même ; j’ai sorti les beaux verres et l’argenterie avec une bouteille de StJoseph pour « avoir l’air » Le vrai bonheur fut ce spectacle de cirque vu au théâtre du Soleil à la Cartoucherie qui accueillait de jeunes artistes cambodgiens qui nous ont ravi par leur humour, une certaine grâce et de vrais et bon numéros illustrant leur pays!! Emotion, grâce et humour tout ce qu’on aime! Demain nous partons à Cannes pour une semaine de rando et plus chez un copain de travail ! A notre retour j’espère et je crois que ton aventure aura repris mais avec prudence si ce mot a encore une signification là-bas et pour toi aussi !!!! Nous te souhaitons une bonne fin d’année d’abord avec de nouvelles et sympathiques rencontres. Bises

    • Françoise dit :

      Alors pour Noël j’ai quand même mangé des crevettes et bu un verre de vin du Chili, aussi pour faire semblant… Et puis ici comme dans tous les pays du monde les enfants ont étrennés leur bicyclette neuve sur le parc… L’important est de ne pas passer à coté du vrai bonheur… Bisous à tous les deux

  8. Valerie et André dit :

    Chagrinés d’apprendre ta chute et ses consequences. Mais P1 en miette, tu vas pouvoir repartir rapidement. ça m’est arrivé 2 fois et j’ai pu continuer (avec 1 gene quand même) en mettant des chaussures à semelles rigides (Rangers de l’armée ou chaussures de montagne). En tous cas nous te souhaitons bon courage et en voyant le bon coté des choses, tu es mieux pour te  »refaire » au chaud et au niveau de la mer.
    Pendant que tu es à Antofagasta, tu pourrais acheter 1 super retro pour bien voir ce qui arrive derriere et installer (ce que je fais) 1 rallonge souple a ton ecarteur de gabarit.= et y installer 1 morceau de tissus visible a l’extrémité (morceau de gilet de sécurité d’auto…) . Il m’est arrivé en France (quelques fois les cyclistes y sont aussi considérés comme quantité negligeable) qu’1 camion me frotte l’extremité de mon ecarteur rallongé…et à part 1 grosse frayeur ça ne m’a même pas desequilibré. Au total mon ecarteur fait 70 cm de long et il est fait d’1 morceau fin d’armature de tente (en fibre de verre). J’ai attaché cela au porte bagage arriere avec des elastiques (morceau de chambre à air): Si on nous  »frotte », soit ça plie,soit ça se casse.
    Bon noel quand même, refais toi la santé puisque ton pépin t’oblige a stopper et surtout que 2012 te soit favorable.

    • Françoise dit :

      Merci André, je ne suis pas à Antofagosta mais à Taltal et ce n’est pas plus mal, cette charmante petite ville au bord du Pacifique me plait. Pour mon pied, je suis bien dans les chaussures actuelles, elles me tiennent bien le pied. Je vais sortir un peu plus mon bâton et son tissu orange. Un rétro, j’en avais un, il a volé en éclat en Colombie, un bus m’a aussi frôlé de très très près, il ne s’est là-aussi pas arrêté… Le problème en plus qu’ils roulent comme des malades c’est le vent. Je pense en avoir moins en Argentine mais ici c’est terrible, imagine que ma tente s’est envolée avec une sacoche hyper lourde dedans… Voilà je vais essayer d’être encore plus prudente. Bisous et bonne fin d’année à vous deux.

      • André dit :

        Il m’a effectivement semblé que le vent etait beaucoup moins fort en Argentine jusqu’a Mendoza. Je ne connais pas le sud (Patagonie) mais je crois que le vent y est terrible. Il vient surtout du sud-ouest et donc, comme tu iras vers le sud les vehicules ne te ferons pas trop de turbulences (vent venant de droite et vehicules doublant à gauche). D’autre part je crois que la circulation est tres réduite: aussi quand tu vois dans ton retro un  »jobard » qui arrive à tombeau ouvert, le + sage est de mettre pied à terre quelques secondes. Le code dit bien qu’on doit doubler 1 deux roues en laissant 1.50m d’écart au moins en campagne et 1 m en ville….mais bien peu le respecte y compris chez nous. C’est aux USA (ou il y a peu de cyclo randonneurs pourtant) et en Espagne que les véhicules nous respectent le plus.
        bonne convalescence et tu vas repartir toute neuve. Bise . André

        • Francoise dit :

          Merci de tes souhaits, je craignais le vent de la Patagonie mais je ne savais pas que le vent pouvait être si fort dans le désert d’Atacama, peut-être est-ce ce vent furieux qui fait que ce désert est le plus aide du monde… J’ai fait tous les magasins de Taltal, pas de rétro… Imagine que j’ai été jetée par terre seule, que ma tente a été trainée sur plusieurs mètres alors qu’elle était lestée d’une lourde sacoche, que le vent m’a aussi jetée dans le fossé, mais là les turbulences engendrée par le camion ça a été terrible. Bon la méthode je ne me lave pas les mains et je ne désinfecte pas utilisée par les chiliens, pas terrible, plaies du genou et coude infectées… Allez j’ai échappé au pire… On m’a prédit la pluie en Argentine, la neige à Ushuaïa, et bien je préfère ça au vent, bisous à vous deux et encore merci pour votre aide aux thermes

  9. Jacques dit :

    Enfoui sous cette avalanche de billets, j’avais loupé cette information sur tes exploits de mère Noël… Et tu ne m’en as rien dit durant notre brève conversation par skype d’hier soir?
    Je me suis fait à peu près la même chose au pied en … 1974… en sortant de la piscine! Mais moi, tenant à mon orteil (qui n’avait que 22 ans, il est vrai), j’ai eu un plâtre durant un mois. Bon, comme aurait dit Thierry Le Luron, « chacun fait ce qu’il veut avec son orteil »! Allez, profite donc de ces vacances forcées, il faut en garder pour plus tard. Bises.

    • Francoise dit :

      Garder quoi ? Des orteils ? C’est le deuxième que je casse, mais celui-là je l’ai pas loupé, mais vu les dégats matériels je m’en tire bien. Là ça ne va pas car une dame de l’hôtel, gentille, a voulu m’emmener chez un couturier (ma tente en loques), lequel d’ailleurs était fermé, mais c’était loin, j’ai trop marché, donc pied enfflé et douleurs, là je me repose en mettant mon site à jour…. si dans 10 jours je ne peux toujours marcher, je rentre, pas le choix… Bisous

  10. ARDUIN-BOREL Mylaine dit :

    Je lis tes misères, avec un jour de retard sur les autres. Pour un Noël, c’est le combe
    se faire renverser par un camion, et se retrouver dans hôpital aussi minable que çà.
    Je ne savais pas que cela existait.
    Un orteil cassé, ce n’est pas grave, mais que c’est douloureux, et en « merdant, » pour en avoir
    eu un de cassé, et en hiver, pour me chausser se fut dur. Et en hiver, les bottes pour les
    enlever le soir, j’avais du mal à me dechausser.
    Bon Noël; je vais lire tes autres articles.

    • Francoise dit :

      L’embêtant c’est que c’est la première phalange du gros orteil parce que l’autre, le deuxième de l’autre pied je n’en ai pas fait grand cas, oué les deux hôpitaux étaient minables, pour un pays qui se veut civilisé il reste du chemin. Les chiliens sont des gens fiers et arrogants qui attachent beaucoup d’importance à l’apparence… Mais quand on a cassé la carapace ce sont des gens charmants, hier j’ai eu la surprise d’avoir de la visite à mon hôtel, de la famille de patients qui venaient prendre de mes nouvelles et me faire un petit coucou sachant que j’étais seule et tout le monde se met en quatre pour m’aider…J’espère que tu as passé un joyeux Noël en famille, termine bien l’année, cette après-midi j’ai fait du lit. ce matin quelqu’un m’a emmené chez un couturier pour réparer ma tente, mais la personne ne s’est pas endue compte que ça me faisait trop marcher et trop vite, alors je le paie, douleurs, oedème du pied, donc là du lit… Bisous à toi

  11. Jean Garcia dit :

    Coucou Françoise,
    Tu es vraiment extraordinaire car avec toutes tes mésaventures, tu gardes le moral. Quand tu va descendre en latitude, tu verras que le vent au Chili, avec la végétation, est moins redoutable que du côté argentin et sa pampa désertique. Mais les vents les plus violents tu les trouveras en Patagonie Argentine et en Terre de Feu. Si tu as un peu de temps, relis les étapes sur mon blog.
    J’ai beaucoup roulé sur la Panaméricaine et les camions ne sont dangereux que lorsqu’ils se croisent à ta hauteur. Une seule issue alors pour le pauvre cycliste : le bas côté, même non carrossable, sinon tu es réduit à l’état de galette…
    Je t’ai envoyé plusieurs mails à ton adresse gmail, mais tu n’as pas du les recevoir car je n’ai eu aucune réponse. C’est pourquoi je passe par cette messagerie.
    Bon courage et prompt rétablissement et profites de la côte pacifique du Chili qui est superbe pour la partie que j’ai effectuée, de Papudo à Concepcion.
    Muchos besos y suerte.
    Jean

  12. Jean Garcia dit :

    Coucou Francoise,
    2ème essai pour la transmission de ce message, car le 1er est parti sans laisser de traces…
    Je te trouve extraordinaire de garder le moral malgré toutes tes mésaventures. Profites de ton arrêt forcé pour te reposer et prendre des forces, pour attaquer 2012 en grande forme. Les paysages de la côte pacifique chilienne sont magnifiques, du moins pour la partie que j’ai effectuée entre Papudo et Concepcion. Pour le vent, quand tu vas descendre en latitude, grâce à la végétation il souffle moins fort au Chili que dans la pampa pelée argentine, mais le summun sera en Patagonie et en Terre de Feu. Si tu as le temps va voir sur mon blog pour ces étapes là.
    J’ai beaucoup roulé sur la panaméricaine et les camions ne sont vraiment dangereux que lorsqu’ils se croisent à ta hauteur. A ce moment là, la seule solution est de se jeter sur le bas côté carrossable ou non, sous peine d’être transformé en galette…
    J’ai essayé de t’envoyer plusieurs mails à ton adresse « gmail » mais je pense que tu n’as rien reçu car je n’ai pas eu de réponse. J’espère que ce message aura plus de succès.
    Je te souhaite un prompt rétablissement et te présente tous mes voeux de bonheur et de vagabondages pour la nouvelle année.
    Muchos besos y suerte,
    Jean

  13. André et Valerie dit :

    bonjour Francoise,
    j’espere que tu te  »petasses » peu à peu (comme on dit chez nous).
    Comment envisages tu la suite. Tu parles de l’Argentine alors j’imagine que tu vas retraverser les Andes donc. Reviens tu a San Pedro en bus pour reprendre là ou tu avais obliqué a l’ouest? Envisages tu d’aller de San Pedro a Purmamarca par la route (passo de Jama) ou par le passo de Sico vers Salta?
    Nous avons parcouru cette route par Jama et si tu veux je pourrai t’en faire la description. Mais attention,a la sortie de San Pedro tu commence par monter de + de 2000m! C’est sublime…mais faut le faire.
    Pour le retro, tu peux regarder dans 1 magasin de moto car avec 1 minimum de bricolage tu peux adapter cela sur ton vtt. Si tu passes a Salta en Argentine (~500.000 habitants) il y a beaucoup de commerces et de cyclistes et la tu vas trouver tout ce que tu veux.
    Bise et bon courage.

    • Françoise dit :

      Mon intention est de prendre un bus jusque Paposi (village au-dessus duquel vent et camion m’ont mis par terre), si c’est possible, de faire cette partie de parcours à vide jusque Taltal, c’est une côte vraiment superbe, très déchiquetée dont les somments des rochers sont blancs de guano, magnifique…De Taltal rejoindre Chanaral par la Panam (pas d’autre route), mais la Panam n’est pas si dangereuse que ça à mon avis, peut-être moins que les petites routes… De chanaral je fais retraverser la cordillére de la Costa, encore le désert d’Atacama direction le paso de San Francisco encore à plus de 4700 m, de là je vais descendre en Argentine sur San Juan, Mendoza. Je sais que le Paso de Jama est magnifique, mais je ne peux visiter tous les cm2 de ce magnifique continent… Après comme je dis c’est un choix et tout choix =renoncement… Dans mon projet il y avait la traversée du désert d’Atacama, si j’arrive au bout je l’aurai traversé d’est en ouest, du nord au sud et d’ouest en est… Le Paso de San Francisco sera aussi très beau, toujours le même truc, des déserts, des formes et des couleurs, des lagunes, des flamands roses…Ah oui des salars… Mon souci étant toujours les quantités d’eau à transporter, normalement question vent j’ai fait la partie la plus difficile mais… le vent tourne… Voilà, bisous et bonnes fin d’année

  14. jean Garcia dit :

    3eme essai de transmission de commentaire. les deux premiers le 27 décembre ont apparemment échoués.
    Coucou Françoise,
    Je voulais te réconforter un peu dans « tes petits malheurs » mais aussi te prévenir que si tu penses avoir moins de vent en Argentine, tu vas déchanter car la végétation chilienne te protégera en partie du vent, par contre dans la pampa argentine, tu n’auras plus de protection. Ce sera surtout en Patagonie et en Terre de Feu que tu auras les rafales les plus terribles. Si tu as un peu de temps va voir sur mon blog pour ces étapes là.
    Je te trouve extraordinaire de conserver le moral avec toutes tes mésaventures.
    Je t’ai envoyé plusieurs mails à ton adresse « gmail » mais tu n’as pas du les recevoir car je n’ai eu aucune réponse. Peux tu me renvoyer ton adresse mail correcte ?
    Je te conseille de faire la route par la côte chilienne qui est superbe par les petites routes et pistes, jusqu’à Concepcion.
    Je te souhaite de débuter l’année 2012 en pleine forme après ton arrêt forcé.
    Bisous
    Jean

    • Françoise dit :

      Coucou Jean
      Il faut voir les choses positivement, je crois que mon corps avait besoin de ce repos au niveau de la mer, d’ailleurs je reprends du poids à la vitesse V. Chacun y va de son idée pour mon itinéraire et… Vous avez tous raison, partout c’est magnifique… Pour le vent là où je suis (dans le déset d’Atacama, il n’y a pas le moindre petit brin d’herbe pour l’arrêter. Mais ce que j’ai eu c’est pire que tout ce que j’ai connu jusqu’à présent, imagine que seule (sans camion) j’ai fait 3 sorties de routes sans dommages… Que je ne pouvais avancer qu’à 3km/h dans la descente, que ma tente a été littéralement arrachée, le camion est venu clore le tout et … m’achever…
      Mon intention à moi est de prendre un bus jusque Paposa et faire « à vide » les 60km de côte magnique que j’ai loupés, redormir à mon hôtel mille étoiles, puis, je me suis renseignée auprès des autorités locales et de la population, il y a une petite route sur la cote avant de rejoindre la Panam, j’ai 146km jusque Chanaral avec une posada à 110km, c’est très gérable, puis je retraverse dans le sens est, ça devrait aller mieux question vent, je vais à Diego de Almagro, 71km, gérable, là ravitaillement et eau, après il ya près de 300km jusqu’au Paso, puis 300km avant le premier village indiqué sur ma carte en Argentine, selon la police j’ai trois points d’eau, selon l’entreprise de transport rien, selon le chargé au tourisme de la mairie, il sait pas c’est pas sa région… Je dois reprendre des renseignements à Chanaral… Je ne vais pas comme me le conseille Enzo remonter à Salta, me reste un tout petit espoir d’être au pied de l’Aconcagua à temps. Oui j’ai vu ton site, j’ai vu que de ta fenêtre du bus tu étais bien au chaud en regardant deux cyclos batailler contre le vent, voilà, mon défi c’est ça, tout en vélo (ou si impossible coté Ushuaïa, je trouverais une soluion , un traineau, des skis, des chiens peut-être… Ca ne s’explique pas (enfin si moi je me l’explique très bien mais c’est tellement personnel), chacun ses motivations personnelles, son mode de voyage, le tout étant d’être en accord avec soi-même. Merci encore de me suivre. Mon email :francoise.denel@gmail.com. Et t’as bien fait de ne pas aller tout de suite à Madagascar, cela va me laisser le temps de t’envoyer mon itinéraire et puis après tu feras comme tu veux… Encore merci de ton commentaire, bisous à toi, et je pense à toi chaque fois que je m’offre une petite bière fraîche, je sais que tu l’apprécies aussi… Mais ici il y a de la concurrence (le vin chilien), encore bisous

  15. Ping : J336 : desierto de Atacama, J11 : 8ème attaque du vent combinée à l’attaque d’un camion, je chute, blessures, hôpital, fracture.. | Direction Ushuaïa

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