Bivouac à la première maison après l’éboulement sur l’E40 – Bivouac à la sortie d’un hameau (Nonobia ? À vérifier, avant las Platas)
Distance parcourue : 33, 46 km
Vmoy : 6,9 km/h Vmax : 37,2km/h
Température : minima : 15°, maxima : 35°
Dénivelée positif : 519 m
Dénivelée négatif : 878 m
Heures sur le vélo : 4H47’06 »
Départ : mystère
Arrivée : remystère
Résumé de la journée
- Objectif : avancer
- Conditions météorologiques : pluies, accalmies, pluies, etc
- Etat de santé : idem
- Particularités de la journée : le paysage a changé, il est toujours aussi beau, les formes se sont adoucies, la montagne est recouverte de pâturages, je vais longtemps suivre la retenue d’eau du plus grand barrage de l’Equateur. La route neuve en béton se transforme en piste. Un chien me mord profondément à la cuisse.
Cette nuit il n’a pas plu, aujourd’hui il va pleuvoir…
Avant de partir je profite des toilettes de mes hôtes, rudimentaires mais propres le toilettes…
Et voilà, ça va recommencer les éboulements, ils sont sympas, ils préviennentr, surtout ils se dégagent de toute responsabilité…
Le paysage a changé, il s’est adouci et les montagnes sont recouvertes de pâturage, les habitations se font plus fréquentes, mais l’habitat reste dispersé et le villages rares.
Le paysage sait rester fantasmagorique…
La circulation est toujours quasi absente.
Les maisons toujours sympas…
Je vais bientôt voir le barrage qui fournit le plus d’hydroélectricité à l’Equateur, le
Le barrage en lui-même n’est pas très grand mais la retenue d’eau est immense, deux vallées sont inondées. Je vais suivre ce lac presque toute la journée.
La route est neuve, faite comme en Colombie de plaques de béton rainurées pour favoriser l’écoulement de l’eau, ici une seule pente, en Colombie ils ont prévu deux pentes. J’en déduis que soit la technologie est plus avancée en Colombie, ou que les États-Unis leur donne plus d’argent (toujours pour le pétrole) ou que les pluies sont plus diluviennes en Colombie, non au jour où je publie cet article je peux dire qu’ici aussi il y a des pluies diluviennes…
Là voilà un écriteau sympa (je vous rappelle que j’en fais la collection…)
J’ai vérifié à plusieurs reprises, ici les enfants vont seuls… (Enfin la vérité vraie c’est que c’est en Amazonie qu’ils vont seuls…)
Je traverse des hameaux faits de une à quatre maisons, parfois une église cloture son vitrail…
Bien sûr les chiens sont toujours là, je n’en parle plus car c’est une habitude, j’essaie de m’en débarrasser sans mettre pied par terre car c’est très pénible ça, mais je n’y arrive pas toujours. Dans un hameau de deux maisons qui s’appelle la Hermita je suis attaquée par quatre chiens, je n’ai le temps de rien faire, l’un d’entre eux me saute dessus et me mord à la cuisse et s’en va. C’est un grand chien style chien loup. Je m’arrête, inspecte les dégâts, c’est ouvert, ça saigne, donc risque de rage…
En plus j’ai mal. Je vais voir la femme qui est devant sa maison et lui dit que son chien m’a mordu, ce n’est pas son chien, mais celui de la « duegna », d’ailleurs il a déjà mordu quelqu’un l’an dernier. Je commence par désinfecter soigneusement ma blessure avec la bétadine et m’enquiers de la vaccination anti-rabique du chien. Évidemment la duegna n’est pas là, selon la témoin et voisine le chien serait vacciné, le camion passe tous les ans. Des certificats de vaccinations ? Non, ça n’existe pas, un registre ? J’apprendrai aussi que ça n’existe pas. La rage, il y en a eu, il n’y en aurait plus. La vaccination est obligatoire ? Non, mais la voisine pense que le chien est vacciné. A chaque hameau traversé je pose les mêmes questions et j’ai les mêmes réponses. Quelqu’un me conseille d’aller voir à La Platas qui est un plus grand village, je ne l’atteindrai que le lendemain. Dans la nuit la douleur à la cuisse va me réveiller.
Je continue mon chemin, la route neuve va faire place à une piste et va descendre, je suis extrêmement prudente, la piste est caillouteuse et je n’aime pas ça…
Toute la journée je vais avoir une vue grandiose sur le lac qui à un endroit est recouvert de plantes ? Vert fluo…
Evidemment mes copains ne sont jamais bien loin…
Et les obstacles en tous genres abondent… parfois solitaires
Parfois en groupe…
Le moindre rayon de soleil assorti d’un support est utilisé comme étendage…
Et ce lac il est super beau…
Parfois les maisons sont en pisé
Je trouve une minuscule épicerie, je refais le plein de boissons et choses à manger diverses. Il se fait tard, je cherche un endroit pour bivouaquer, finalement je me mets à la sortie d’un village. Pas de maison proche pour demander l’autorisation. Je vois un vieux avec ses deux vaches, je lui demande si je peux m’installer là, il me dit pas de problème. Tandis que je m’installe quelqu’un m’interpelle et me fait sursauter. Il habite un peu plus loin, oui je peux m’installer là, mais l’endroit est froid, je serais mieux plus haut, je le rassure, j’ai tout ce qu’il faut pour me protéger du froid. Je parlote un peu. Le bivouac sera tranquille (quand même j’ai peur) mais non grandiose. Il va pleuvoir toute la nuit, je suis bien dans ma tente et mon duvet, le lendemain je me réveille dans 5 cm d’eau, je me mouille les pieds pour aller recharger mon vélo…
Bisous tout le monde
Si ça c’est pas l’AVENTURE, alors là, je ne m’appelle plus Jean-Luc !
Courage pour toi Françoise !
Si ça peut te consoler, j’ai appris en lisant la presse locale sur internet, que le chien s’est cassé plusieurs dents en te mordant ta cuisse de béton et que lui aussi recherche un dentiste. Pourvu que ce ne soit pas le même et surtout à la même heure.
Muchos besos
Le premier qui m’attaque je le tue, vrai de vrai, le mieux ici c’est soit de les ignorer, soit de leur balancer des cailloux, mais là je n’ai rien eu le temps de faire… Mes cuisses elles sont pas en béton mais en acier inoxydable, vu toute la flotte que je me prends…
En attendant fais là cette échappée belle, je ne peux te promettre ni les éboulements, ni les morsures de chien, ni les levers de soleil à tomber par terre, mais sûrement plein de super choses… Ca vaut mon chemin entre chichiruviche et Puerto je sais plus quoi au Venezuela…
Bisous
Quand tu m’avais téléphoné je crois me souvenir ?
C’est ça l’aventure mais on le sait après !
Besos
On le sait pas après, pendant on le sait, moi j’apprécie beaucoup le pendant même si des fois je crois que je vais mourir… pour le chien, là je me serais bien passé… Bisous
Oué, moi c’est ça qui me plait, plus que les gens tu vois, je suis plus proche de la nature que des gens, les gens il y a ceux que j’aime et je donnerai ma vie pour eux, ceux qui me sont indifférents, ceux que je n’aime pas, ceux-là j’essaie de les zapper pour qu’ils ne polluent pas les nombreuses années qui me restent à vivre… Besos