J205 : tranquille…

Samedi 10 août 2011

Huanuco – Bivouac au bord d’un petit torrent près d’un hameau dont j’ignore le nom au kilomètre 50 du centre de Huanuco

Distance parcourue : 50,49 km
Vmoy : 10,4 km/h Vmax : interférences électromagnétiques
Température : minima : 20°, maxima : 42°
Dénivelée positif : 646 m
Dénivelée négatif : 74 m
Heures sur le vélo : 4H50’51 »
Départ : vers 10 heures
Arrivée : vers 17 heures 30

Résumé de la journée

  • Conditions météorologiques : soleil, bonne chaleur, puis queslques gros buages, trois gouttes de pluie, puis ça se rafraichit (forcemment je monte et suis à l’ombre dans les gorges)
  • Objectif : avancer, trouver un endroit où dormir
  • Etat de santé : ne suis pas remise de l’intoxication alimentaire, vertiges, je ne peux rien avaler
  • Particularités de la journée : pas vraiment, ça monte tranquille, peu de circulation, puis circulation rare,, paysage moins spectaculaire, gens toujours aussi accueillants, bivouac je pense tranquille.

Je traine pour partir, si j’étais bien dans cet hôtel je resterai me reposer mais suis mal et  dans l’hôtel et dans la ville, alors je pars malgré les vertiges et l’impossibilité d’avaler quoique ce soit à part du coca. Je vais mettre 5 km avant de sortir de Huanuco qui est une grande ville. Je rencontre un nouveau danger que j’identifie mal…

A la sortie de la ville peu de circulation, après Ambo circulation rare, route excellent ça me va.

Quelques kilomètres après Huanuco les voitures sont arrêtées, je remonte la file pour avancer et voir ce qui se passe.

Qu’attendent tous ces gens là ?

Mystère, mystère, qu’y-a-t-il derrière la fumée ?

Il y a ça, oui ce qui a fait que toute la nuit il y a eu la fiesta, que je n’ai pu dormir…

Le rallye

Allez la vierge va protéger tout le monde…

Je suis arrêtée pendant une demi-heure, j’en profite pour me déshabiller, il fait 36°, je peux, mettre de la crème, chercher ma casquette que j’avais remplacée ces derniers jours par bandeau et bonnet.

Je reprends la route, les vertiges ne me gênent que quand je mets pied à terre, alors j’avance et bien, je me surprends à faire du 20 à l’heure alors que la route monte, certes la pente n’est pas trop forte, mais quand même… Un péage comme d’habitude au milieu de nulle part et vide…

Une idée des distances, en général c’est plus juste que ma carte.

Bon tandis que j’écris on vient de frapper à la porte de ma tente, deux femmes du village qui m’apportent à manger, de la soupe, quand je vous ai dit qu’ici au Pérou on ne me laisserait pas mourir de faim sur le bord de la route, je me force, j’ai déjà mangé. Au passage j’ai quand même réussi à fair renrter des moustiques dans la tente, mais paraît-il que ces moustiques là ne transmettent pas de maladie, je vais quand même mettre ma crème repellente.

Je reviens à la narration de ma journée. Au bout de deux heures j’ai fait 26km, c’est un record, mais la route est excellente et roulante. Je m’arrête à un resto, n’arrive à manger qu’un quart de soupe, bois une tisane de manzanella

Et avale de force trois cuillers de miel d’abeille donnée par la restauratrice pour me remonter. Vous voyez qu’au Pérou non seulement on ne me laisse pas mourir de faim, mais en plus on me soigne. La restauratrice me raconte qu’elle a perdu ses deux fils il y a deux ans dans un accident de voiture. Ses deux filles vivent avec elle et l’une de ses petites filles s’appelle Brigitte Tatiana.

Elle m’invite à rester chez elle cette nuit mais je veux avancer. J’avance donc. La route monte régulièrement et j’avance pas mal.

Pour la première fois depuis que je suis au Pérou je vois du vert, pas le vert fluo de la saison des pluies, du vert vert quoi.

Et qui plus est dans un canyon, là je ne comprends pas vraiment, c’est la saison sèche et même pendant la saison des pluies tous les canyons que j’ai rencontrés étaient remontés par une vent violent desséchant tout, là le vent est plutôt brise mais quand même il remonte le rio que je remonte aussi donc m’est favorable. Quand même le jaune réapparait vite.

Une fois dans le canyon je me demande bien où je vais dormir car pour planter la tente il faut un endroit plat.

Je suis un peu rassurée car tous les 10 km il y a un endroit plat avec un restaurant, puis le canyon va s’élargir, je vais traverser trois hameaux qui ne m’inspirent pas, la petite église de l’un semble aussi morte que les restes du hameau, mais les poules témoignent de la vie humaine.

Le quatrième hameau sera le bon, il y a une épicerie où je peux refaire provision d’eau et de coca, la femme qui tient l’épicerie me dit que je serais mieux un peu plus loin, que là il y a un jeune un peu loco (fou), je suis son conseil et trouve un super endroit, près du rio, un peu en retrait de la route, parfait, et là la gentillesse et l’hospitalité des péruviens… Avec daniel et Anne on se demandait si on pouvait trouver la même hospitalité en France, moi je l’ai trouvée il y a deux ans lors de ma petite virée du coté du Mont Ventoux, je l’ai trouvée dans les campings où on m’a invitée à manger, on m’a prêté une couverture ( ça m’a servi de leçon, j’ai écrit même sous lestropiques prends ton duvet moins trente cinq, faut dire qu’en plus ma tente était tellemnt petite que je l’utilisais comme tapis de sol et dormais à la belle étoile, je crois que les gens avaient pitié… Je suis sûre qu’en demandant en France on aurait…

Sur ce bisous, dodo

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2 réponses à J205 : tranquille…

  1. ARDUIN-BOREL Mylaine dit :

    Je vais donner de tes nouvelles à ta soeur Mado. Ton intoxication va de faire des hauts et bas pendant longtemps.
    Seul le coca va pouvoir t’aider à remonter la pente, Mado m’a dit que c’est le produit miracle contre tout ce qui est gastro et
    intox alors sans réserve sur le coca. Nous, on ait sous des chaleurs même la nuit et aux Guibertes.
    Bisous et courage tu t’en sortiras.

  2. ARDUIN-BOREL Mylaine dit :

    Je vais donner de tes nouvelles à ta soeur Mado. Ton intoxication va de faire des hauts et bas pendant longtemps.
    Seul le coca va pouvoir t’aider à remonter la pente, Mado m’a dit que c’est le produit miracle contre tout ce qui est gastro et
    intox alors sans réserve sur le coca. Nous, on est sous des chaleurs même la nuit et aux Guibertes.
    Bisous et courage tu t’en sortiras.

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