J206 : Chicrin ou la nuit la plus bucolique de ma vie…

Dimanche 11 août 2011

Bivouac au bord d’un petit torrent près d’un hameau dont j’ignore le nom au kilomètre 50 du centre de Huanuco – Chicrin

Distance parcourue : 36,10 km
Vmoy : 7,6 km/h Vmax : 34,7
Température : minima : 8°, maxima : 37°
Dénivelée positif : 687 m
Dénivelée négatif : 40 m
Heures sur le vélo : 4H53’09 »
Départ : 9 heures 11
Arrivée : vers 16 heures 00

Résumé de la journée

  • Conditions météorologiques : soleil le matin, nuages l’après-midi
  • Objectif : avancer, trouver un endroit où dormir
  • Etat de santé : ne suis pas remise de l’intoxication alimentaire, fatigue puis état d’épuisement
  • Particularités de la journée : ca monte, je suis malade

Article écrit en décalé, les points forts :

    • Ah qu’il était beau mon bivouac au bord de l’eau…

    • Les 20 premiers kilomètres se font tranquilles, tout va bien, je monte régulièrement.
    • Arrive la petite ville de Huarianca, je décide de manger plus loin, je voudrais avancer…
    • Deux kilomètres plus loin je m’arrête en plein courant d’air pour pique-niquer, car je commence à ne plus en pouvoir… La troisième heure de vélo va être difficile…
    • Je rentre à nouveau dans des gorges, moins spectaculaires que ce que j’ai déjà vu mais beau quand même, le vent m’est favorable.

Dés qu’il y a de l’eau le vert surgit…

    • Puis arrivent des épingles à cheveux, un coup vent de face, un coup dans le dos, ça équilibre pas vraiment…
    • La quatrième heure de vélo va être un calvaire, je n’en peux plus… Girafes et moi sommes dans le même état de décrépitude…

    • Arrive une petite ville minière, il y a deux hôtels, je réfute le tout, tout est trop moche…

      • Plus loin des incendies de forêt criminels, pour bivouaquer ça ne va pas être top…

       A retenir quand même pour les cyclotouristes, en Equateur et au Perou pour dormir les pompiers c’est top…

    • Je rencontre deux tourdumondistes, elle est autrichienne, lui suisse, ils se sont rencontrés en parapente il y a plus de 5 ans, nous sommes à Chicrin, j’abrège la rencontre, je ne me sens pas bien et de m’être arrêtée en plein courant d’air et transpirante ne m’arrange pas…

Y a pas à tous niveaux je suis dans le rouge…

  • Je décide de m’arrêter à Chicrin, d’abord Chicrin (prononcez Tchicrine), c’est comme ça que l’on appelait mon deuxième fils quand il était petit… Oué il savait pas dire Cyril… Comment tu t’appelles ? Tchicrin. Donc Chicrin ça me va, sauf que là non seulement c’est un village minier mais on est en plein dans la mine…

 

Donc c’est triste, affreux, et en plus y a le bruit, le bruit de l’extraction des minéraux, le bruit des camions qui chargent et déchargent… Bref c’est pas triste… La première partie de Chicrin : des bâtiments destinés à loger les mineurs, entre eux du béton, quelques voitures recouvertes d’une housse protectrice. Où je peux mettre ma tente ? Il n’y a pas de chambre ? Plus loin il y a un endroit plat. Pas loin ? Moi  je n’en peux vraiment plus. Non juste à coté.

C’est vrai, juste derrière le commissariat de police, laquelle me demande ce qui m’arrive vu que je pousse mon vélo, je dis que je cherche un endroit où dormir, plus loin ce serait mieux, c’est sûr, mais je suis dans l’incapacité totale d’aller plus loin.

Je vais donc me poser derrière le commissariat, au moins je peux dormir sur mes deux oreilles, oui avec les bouchons dans les oreilles, bouchons qui sont nases mais bien triturés, maintenus longtemps dans l’oreille ils sont efficaces… De toute façon vu l’état dans lequel je suis que je sois là ou dans le plus bel endroit du monde c’est pareil… Je m’écroule sans manger… Décide de chercher un endroit mieux le lendemain où me reposer.

  • Point important l’altimètre de mon compteur vélo est très perturbé par l’altitude… Il est complètement faux, j’ai fait le calcul entre deux points d’altitude connu, il me manque 1000 mètres de dénivelée positif, ça je n’apprécie pas vraiment…Déjà que mon webmaster il m’a rabioté des kilomètres… Au jour où j’écris cet article (le 16 août 2011), selon mes calculs j’ai dépassé les 7000 km… A la nuit où j’écris, tandis que je suis dans un hôtel où il n’y a pas d’eau la nuit, on vient de me couper le courant, au moins dans ma tente hier et l’autre jour j’avais l’eau du torrent… Mais dans l’incapacité de l’utiliser vu mon état de décrépitude avancé…
  • Bisous tout le monde
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