Andahualyas – Chullusa, hameau de 35 habitants à 3800 mètres d’altitude
Distance parcourue : 25, 05 km
Vmoy : 4,8 km/h Vmax : 27 km/h
Température : minima :12°, maxima : 22°
Dénivelée positif : 0 m bon le compteur a un problème.. Que puis-je faire ?
Dénivelée négatif : 0 m même remarque plus haut
Heures sur le vélo : 5H12’15 »
Départ : je ne sais plus
Arrivée : je ne sais plus
Résumé de la journée
- Objectif : monter le plus possible, trouver un endroit où dormir
- Conditions météorologiques : couvert, un peu de pluie
- Etat de santé : l’épaule ce n’est toujours pas ça
- Particularités de la journée : ça monte, c’est de la piste, parfois un peu de terre battue, je souffre mais tiens le coup, une famille m’accueille à 3800 mètres d’altitude, le ciel couvert toute la journée se dégagera le soir.
J’ai encore tout oublié, je me souviens d’être partie…
Je me souviens que ça montait, je me souviens que c’était de la piste, bonne pour quelqu’un de normal, pas pour moi, chaque trou et bosse continuent de m’arracher des cris… Si je suis courageuse ? Oui, très, nul qui n’est passé par là ne peux savoir… Je me souviens d’un navigateur dans je ne sais plus quelle course, qui avec je ne sais plus quelle fracture a réussi a survivre en attendant les secours, et bien c’est cela, tout est une histoire de motivation, la mienne est très forte…
Je me souviens de la vie de la montagne…
Je me souviens d’un nouvel instant de surréalisme, un jardin à la française au milieu de nulle part et que quelques vaches broutent…
Je me souviens d’un paysage très craticulé…
Où parfois la nature, subrepticement glisse une erreur…
Je me souviens avoir encore cru au surréalisme, cet arche au milieu de nulle part, non, en passant dessous j’ai entendu le bruit de l’eau dans les conduites, maintenant aussi caractéristique à mes oreilles que celui des pierres qui tombent, ou celui des vols d’oiseaux qui il y a quelque temps encore m’arrêtaient net, me demandant ce qu’il se passait avec mon vélo…
Je me souviens de la montagne et de ses peintures abstraites…
Je me souviens qu’il aplu,un peu, pas trop…
Je me souviens des arbres qui s’obstinent à pousser plus haut, toujours plus haut…
Je me souviens des pommes de terre qui se conservent sous une couverture d’herbes sèches…
Je me souviens avoir atteint mon objectif de 25 km de montée, je me souviens d’un hameau de quelques maisons dispersées, un replat, je demande, je peux mettre ma tente ? Bien sûr, pas de problème, l’aîné des garçons prend la directive des opérations, à croire qu’il a planté des tentes toutes sa vie… Je surveille quand même un peu…
Je me souviens du quatre heures, une bouillie sucrée, du repas du soir, des pommes de terre bouillies, des « okra » délicieuses un peu sucrées, rien d’autre, pour la famille c’est leur ordinaire…
Je me souviens de l’assiette plus que douteuse, des nez qui coulent, des toux persistantes et des cheveux pas lavés depuis des semaines… Je me souviens m’être dit « si tu ne tombes pas malade, c’est que vraiment maintenant tu es immunisée… ». A ce jour je ne suis pas tombée malade…
Je me souviens du ciel qui couvert toute la journée, d’un coup, d’un seul s’est dégagé, m’offrant un fabuleux coucher de soleil…
Et laissant entrevoir les cîmes enneigées…
Les enfants quant à eux attachaient les bêtes pour la nuit…
Je me souviens que l’homme m’a dit « Abancay, une demi-heure de montée, de la route goudronnée tout le long, puis que de la descente », oui, je m’en souviens, et bien c’était tout faux…
Bisous tout le monde
Que de souvenirs !
Besos
Bonjour Françoise,
Etrange coincidence, tu arrives à Cuzco en même temps que Delphine et Ezechiel dont je t’avais parlé déjà et qui traversent l’AMSUD dans l’autre sens.
Voici leur blog http://www.cycloandes.com s’il te prend l’envie de les rencontrer, il doit bien avoir un moyen de vous retrouver dans cette ville.
Hasta luego
Merci Jean-Luc, demain j’ai rendez-vous avec une jeune française que jai rencontrée, elle était seule, désorientée, paniquée, depuis 2 jours au Pérou, elle a l’intention de faire le même trek que moi, je vais l’accompagner pour que nous essayons de nous faire le moins arnaquer possible, puis peut-être lui donner un peu de ma force et de mon insouciance (réfléchie quand même l’insouciance)… On m’a dit que beaucoup de cyclos allaient à l’hospedaje la Estrellita, j’irais peut-être y faire un tour, mais comme d’hab j’ai un emploi du temps de ministre… Et en plus si je me mets à chaperonner les jeunes filles perdues… Bon bin je suis pas encore sortie du Pérou… Au fait le site de Delphine et Ezechiel est en panne… Bisous à toi