J247 : la route du diable J35 : le 7ème et dernier pic

Samedi 24 septembre 2011

Limatambo – Izcuchaca

Distance parcourue : 56,80 km

Vmoy : 7,9 km/h Vmax : 57,2 km/h
Température : minima : 12°, maxima : 29°
Dénivelée positif : 0 m bon le compteur a un problème.. Que puis-je faire ? Mille ans que je pose cette question et que nul ne répond…
Dénivelée négatif : 0 m même remarque plus haut
Heures sur le vélo : 7H11’14 », beaucoup trop…
Départ : je ne sais plus
Arrivée : presque 18 heures

Résumé de la journée

  • Objectif :  Cusco, là je rêve mais ne le sais…
  • Conditions météorologiques :
  • Etat de santé : l’épaule c’est toujours pas ça
  • Particularités de la journée : ça monte et puis ça descend et puis ça va remonter… Je vais un peu galérer pour trouver un endroit où dormir.

Swidge m’avait dit que le dernier pic était plus facile, oui dans le sens Ushuaïa-
Alaska, pas dans le sens Caracas-Ushuaïa… Parce que ça va monter pour de vrai… Dans ma petite tête innocente je me suis dit, ce dernier pic est facile, j’ai déjà monté 15 km, les autres pics je les ai fait en deux jours, là je devrais pouvoir terminer la montée et après ça devrait redescendre jusque Cusco, et bien pas du
tout… Du coup je me suis fait une journée d’enfer, plus de 7 heures sur le vélo…

Je monte bien, les montagnes enneigées sont encore présentes…

Et la route monte, monte, monte, je pédale, c’est bien, je suis contente…

Le spectaculaire revient en force…

Dans la montée j’ai chaud, évidemment plus je monte, plus l’air se rafraîchit et dans une trouée je me prends un coup de vent glacial.

Tandis que je suis dans le fossé en train de me couvrir vite fait, arrive un cyclotouriste. Il n’est pas brésilien, non des Etats Unis, admirez sa monture toute propre et bien rangée…

La rencontre sera brève, lui a un timing à respecter et moi je ne dois pas me refroidir, quand même il me dira que le sommet n’est pas loin, je lui dirai que la descente est longue…

J’atteins le sommet, je me nourris de quelques bananes et je descends, je descends, je suis sûre qu’en bas de la descente il y a Cusco, et bien non… J’arrive dans une très large vallée, cultivée et parsemée de villages.

Un restaurant sera le bienvenu, et je continue, je continue, les heures passent et je suis fatiguée, un vrai coup de barre et je comprends que je n’atteindrais pas Cusco ce soir, alors je cherche où planter la tente, je laisse passer un village en retrait de la route, je le regrette. Plus loin sur la gauche une large allée, je la prends espérant pouvoir planter ma tente à l’écart de la route et de sa circulation nocturne. Au bout de l’allée un gros méchant chien a envie de me dévorer, ouf il est attaché. Un homme arrive, je lui demande si je peux planter ma tente, non la nuit il lâchent les chiens et je risque d’être mangée, c’est bon je pars, c’était une entreprise agricole, peut-être des poulets en cage pour nourrir les touristes de Cusco… Tandis que je m’apprête à sortir de l’allée arrive le propriétaire au volant de sa voiture, il me regarde avec des yeux méchants…
Je reprends la route, traverse un village, explique ma requête à un homme sur le bord de la route, il me propose de planter ma tente à coté de sa maison, mais sa maison est au bord de la route, je réfute. Il me dit aussi qu’il y a un grand village pas loin et qu’il y a un hôtel.
Il y a même deux hôtels, un sinistre avec eau chaude, sauf que l’eau chaude est en panne, un rustique dans une maison coloniale en cours d’effondrement, il n’y a même pas d’eau du tout… La douche au pichet dans un tonneau est hyper glaciale… Les restaurants ne m’attirent pas, je vais me nourrir de bananes…

Comme tous ces derniers soirs je vais m’effondrer de fatigue et de douleur, pas la force ni d’écrire, ni même d’ouvrir mon ordinateur pour y mettre mes photos…

Bisous tout le monde

 

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