Samedi 8 octobre 2011
Pucara -Juliaca
Distance parcourue : 66,18 km
Vmoy : 13,5 km/h Vmax : 44,8 km/h
Température : minima : 9°, maxima : 26°
Heures sur le vélo : 5H35’40 »
Départ : 9 heures 00
Arrivée : vers 14h30 à Juliaca
Résumé de la journée
- Objectif : Juliaca
- Conditions météorologiques : pluie 1 heure, puis nuages et éclaircies, vent faible mais défavorable puis orage et pluie, les trombes d’eau ne tomberont que quand je serai sur internet
- Etat de santé : l’épaule chaque jour un peu moins mal, les dents c’est pas ça, j’irai peut-être les faire soigner au Chili, les genoux ça allait mieux mais je me les suis explosés en moulinant pendant des heures.
- Particularités de la journée : altiplano
Je quitte Pucara sans me presser car je sais que ma journée ne sera pas trop dure, je crois que Pucara ça veut dire village rouge…
Son église est rouge…
Son rocher est rouge…
Ses rues sont rouges…
Sa piste est rouge…
Oui car ils sont en train de refaire la route, donc il faut emprunter la piste sur 3 km, lesquels me rappelleront que mon épaule n’est pas guérie, mais qu’elle va mieux, que mon vélo n’aime pas la boue, de quelque couleur que ce soit, oui, oh la la au moment où j’écris une grande sirène s’est déclenchée, peut-être que le lac Titicaca déborde vu tout ce qui est tombé… Je sauve quoi en premier, et bin mon ordi et mes savates… Bon mon vélo il aime pas la boue, le dérailleur du pédalier se bloque, j’essaie d’enlever la boue, le cable me semble abimé, je vérifie au doigt, je me fais mal, le réparateur de bicyclette fera de même, et voilà je vais me faire presque 60km d’altiplano qui pour une fois est presque plano sur le petit plateau et ça me fait râler un max… En plus je ne suis pas très en forme, je pense que je paie tous ces jours où j’ai fourni d’énormes efforts, entre mes 7 pics, mon trek duraille, la remontée sur l’altiplano, et ma course à la Bolivie. Je prends une bonne résolution, je vais me payer un hôtel confortable à Puno (une fenêtre, de l’eau chaude et internet, mes besoins sont très primaires) et me poser 3 jours, je dis bien poser et non reposer, mon vélo n’est toujours pas nettoyé, mon site a un retard pas possible, la lessive ça va, ça attendra encore 8 mois…
Donc sur le petit plateau j’admire le grand plateau…
Ses lamas…
Ses effets de couleur…
Son rio…
L’altiplano quoi…
Ah oui il y a aussi les vigognes qui regardent passer la cyclo…
J’arrive à Juliaca.
L’orage gronde mais ne me tombera pas sur la tête. Pour la première fois au Pérou je rencontre la misère, est-ce la proximité de la frontière ? J’ai remarqué que les villes proches des frontières sont bizarres. Et puis je n’ai pas été à Lima, vu que je connaissais, enfin il y a quelques années, peut-être qu’à Lima il y a aussi de la misère.
Le rio est pollué et les femmes y lavent leur linge, je ne photographie pas, cela me gène. Juliaca est une ville très laide, très sale, très pauvre et très moche. Je commence par faire toutes les stations service à la recherche de pétrole, ils n’ont pas et ne connaissent pas. Puis je cherche les magasins de vélo, ils sont tous plus miteux les uns que les autres.
Les gens vivent sur la voie ferrée, je croyais qu’elle était désaffectée, non je vois passer LE train de Cusco, à l’intérieur des touristes bien comme il faut, je les regarde d’un air bizarre, eux font de même… Les singes qui regardent les singes… Une fois LE train passé, les miséreux réoccupent la voie ferrée…
Le réparateur de vélo s’y prend à deux fois pour changer mon câble, il voit tout de suite que j’ai un problème avec mes deux vitesses qui sautent, il me les règle, il resserre mon frein avant, une fois tout fini, j’essaie avec le vélo chargé, ça a l’air d’aller, j’y retourne pour qu’il resserre mon frein arrière, il me dit qu’il faudra bientôt changer les patins, allez on change, j’ai encore deux jeux achetés en Colombie. Il me demandera 5 soles, je lui laisserai le double.
Puis je cherche un hôtel avec de l’eau chaude et à prix raisonnable. Je trouve, chambre sans fenêtre, pas de net, literie confortable, ça pue mais l’eau est chaude…
Le déluge va tomber tandis que je suis sur Internet, les rues sont transformée en torrents…
Voilà demain je vais à Puno et je vais voir si je peux rejoindre la Bolivie en bateau, ça fait longtemps que j’ai ce projet dans la tête, je sais par Léo qu’il faut faire les papiers coté Pérou à Puno vu qu’il n’y a pas de point frontière de l’autre coté du lac, le lonely planète me dit aussi que c’est possible mais que la durée de validité est très variable, je vais voir… Bon bin j’aimerais bien… Je crois que je suis encore dans un hôtel de passe… Oué quand on frappe à la porte une fois le temps écoulé… J’ai le don pour trouver des hôtels bizarres, à Bogota je crois bien être tombée sur le seul hôtel du monde tenu par curés et bonnes sœurs, d’ailleurs je le recommande…
Dodo, bisous tout le monde
J’oubliais le principal, j’ai le moral au zénith et je suis excitée comme un pou à l’idée de passer une frontière… Quatre pays, bientôt le cinquième, une seule crevaison, le buen suerte…