Vendredi 19 décembre 2012
A la différence de la France et comme dans beaucoup de pays traversés, que ce soit en Amérique Latine, en Nouvelle Zélande ou ici au Vietnam on peut réserver son treck ou sa visite touristique la veille et à des prix raisonnables, tout est parfaitement rodé, le bus ou la camionnette vient vous chercher là où vous logez (hôtel, camping) et vous ramène (en général) à bon port… Les horaires ne sont pas toujours respectés, mais dans l’ensemble rien à redire…
Donc aujourd’hui ce sera la Pagode des parfums…
Petite pagode située dans une grotte au sommet d’une de ces milliers de montagnes envoûtantes…
Départ au petit matin, la vie à Hanoï déjà bat son plein…
La circulation reste dangereuse, alors pourquoi pas un dollar en guise de porte-bonheur ?
Non, je ne suis pas devenue folle au point de photographier les plaques d’immatriculation, c’est juste qu’après avoir (plusieurs fois) cherché mon hôtel dans de grandes villes sans en connaître ni le nom, ni l’adresse, après avoir cherché mon bus au milieu de dizaines d’autres (plusieurs fois) je suis devenue méfiante…
Quelques scènes de la vie de tous les jours…
Vie pas toujours facile…
Me voilà prête à affronter tous les dangers, il faut remonter une rivière…
Sur des barques sans bouée ni canot de sauvetage…
Les autochtones sont motorisés, oui c’est comme moi avec mon vélo je fais un peu anachronique…
Le grand beau temps froid et venté persiste, oui, le Vietnam n’est pas toujours noyé dans la brume…
Moi je suis aux anges, ces montagnes si bizarres m’enchantent et le bateau j’adore… D’ailleurs j’ai un petit service à vous demander, quand j’aurais fini de parcourir le monde en vélo je voudrais le faire en bateau, si certains parmi vous sont croyants, demandez à Dieu soit de m’accorder plusieurs vies, soit encore beaucoup de temps…
Calme et sérénité sont de mise…
Dame Nature, que vous êtes belle…
Trop, trop belle…
Ici l’homme a su te respecter voire t’embellir…
Bon je sens que vous vous endormez alors un petit jeu (comme d’hab le gagnant a droit a la traversée du Sud Lipez en vélo en solo), c’est quoi ces machins roses ?
Vous en avez assez des montagnes, et bien il faut vous faire une raison, elles sont si nombreuses ici que nul ne connait leur nombre…
Ici un pêcheur…
Là un autre…
Fin de la promenade en bateau, débarquement délicat…
Je vous rappelle que la pagode des parfums se trouve en haut d’un pic, la plupart des rares touristes a choisi la montée en téléphérique et la descente à pied, moi, bien sûr et quelques courageux avons décidé de monter à pied…
La montée va vite nous réchauffer…
Rien n ‘échappe à mon œil averti… Ni les temples cachés…
Ni l’envers du décor…
Nous avons droit comme hier à un repas, moins bon que la veille mais très correct…
Ici on respecte « el medio ambiente » comme ils disent en Amérique Latine…
A quelques détails près…
Je continue à grimper (par des escaliers quand même) et c’est beau…
Certains sont fatigués ou attendent je ne sais quoi…
La majorité des boutiques sont fermées, ce n’est pas jour de pèlerinage…
Certains vendent de drôles de trucs…
Les étiquettes ne me sont d’aucune aide…
Ayuda me, help me , c’est quoi ?
Là c’est vert…
Là c’est le téléphérique que les petits malins ont pris…
Là c’est juste la nature…
Encore…
Et toujours…
Bientôt la grotte…
Majestueuse…
Respectueuse…
L’heure du retour a sonné, non je ne saute pas…
Sagement je prends le téléphérique…
Puis le bateau…
Et vous abreuve de mille et une photos inutiles…
Mille…
999
998
Allez, je suis sympa, je vous fais grâce des 997 autres… Après avoir embarqué il faut débarquer…
Pas toujours facile…
Je vous ai dit que c’était une véritable aventure…
Notre vaillante capitaine (photo payante quand même)…
Fin de l’épopée, mais pas fin des aventures, rappelez-vous , retour à Hanoï « J’ai droit à une chambre ensoleillée, parfait, je ne sais pas ce qui m’attend, suspens, suspens… «
Et bien voilà je rejoins ma chambre, c’est la cata, une vraie piscine, l’eau dégouline de partout, d’en haut, d’en bas…
Toute la chambre est inondée, mes affaires toutes propres, toutes sèches, le ruisseau, que dis-je le fleuve les a contournées, une seule sacoche est mouillée, un vrai miracle..
Changement de chambre, là c’est par le sol que l’eau arrive…
On veut m’envoyer dans une chambre dégueu, là le naturel reprend le dessus, je me choisis une chambre propre et non inondée, mal orientée mais on ne peut tout avoir, elle est réservée ? La matadora se réveille, rien à péter…
Un dernier petit restaurant viendra clore cette superbe journée…
Bisous tout le monde…