J352 : desierto de Atacama : je gagne, de justesse la bataille contre le vent (12ème attaque…)

Samedi 7 janvier 2012

Chanaral – Bivouac au bord du Pacifique
Distance parcourue : 53,60 km
Vmoy : 7,8 km/h Vmax : 27 km/h
Température : minima : 13°, maxima : 34°
Heures sur le vélo : 6h48’56 »
Départ : 8 heures
Arrivée : tard

Je quitte Chanaral dont je n’ai pas profité (d’ailleurs je ne profite pas de grand chose en ce moment dans ma course contre la montre pour arriver au bon moment où vous savez… Quand même je profite de la route et de ses paysages, mais pas des étapes dans les jolies petites villes)

La route monte et puis descend et puis remonte et puis redescend, ainsi de suite, en fait je suis sur la Cordillera de la Costa.

Les premières montées après Chanaral sont raides mais ça passe bien.

Le ciel couvert le matin va se dégager peu à peu.

La route suit la côte et le Pacifique est très présent.

Quant au désert où je suis c’est le Desierto de la Costa, qui est moins aride que celui de l’Atacama, grâce à l’humidité de la mer, et à ses neblinas (brouillards) très fréquents. Ainsi quelque fleurs viennent agrémenter le paysage, jaunes..

Ou blanches…

Le Chili est industrialisé depuis longtemps (ce qui probablement explique sa richesse comparativement aux autres pays d’Amérique latine, peut-être aussi les chiliens sont-ils plus combatifs, ce sont eux qui ont gagné la guerre du Pacifique), enfin témoigne de cette ancienne industrialisation des ruines d’usine.

Le beau lui ne connait pas de frontière et est présent partout…

Et la montagne jamais très loin…

Quand la configuration de la côte le permet des bungalows de vacances sont installés.

Les chiliens (en vacances en ce moment, nous sommes en été) profitent de l’air, du paysage, de l’espace, je ne vois personne dans l’eau, à mon avis c’est à la fois froid et trop dangereux)

Moi je profite du beau…

Le Chili a une autre particularité, il s’étale en longueur sur des milliers de kilomètres, mais sa largeur est restreinte, je suppose que c’est pour cela que ses routes ne comportent pas de virage…

Je pédale bien, je sens que la forme revient.

Le vent va se lever vers 12 heures et ira forçant.

Il y a des travaux sur la route, la circulation ne se fait que sur une voie, ce qui fait que j’ai des bolées de camions et voitures puis plus rien, ça c’est plutôt pas mal, mais j’ai peur dans la zone de travaux, je ne me sens pas en sécurité, il n’y pas la place pour deux… Je fais comme je peux, me mettant sur le bas coté quand il y en a un.

Le vent devenant extrèmement fort et la fatigue étant là, je cherche un endroit où bivouaquer dés qu’il y a un accés à la mer.

Celle-ci est furieuse, de grands rouleaux et plein de petites vagues qui déferlent. Il y a une grande baie. Le premier endroit visité où 3 baraquements sont installés ne me convient pas, l’endroit où je peux être abritée du vent est peu accessible en vélo, je vais encore galérer, de plus pour me mettre dans le bon coté du vent, je tourne le dos à la mer. Je vais donc chercher de l’autre coté de la baie. Cette recherche d’endroit pour bivouaquer est un peu laborieuse, le vent me tue et j’ai froid… Je trouve l’endroit parfait, il y a deux cabanes en concession non habitées. D’autres cabanes sont installées plus loin, je demande l’autorisation aux gens, pas de problème.

Je suis extrèmement prudente dans mon installation, je n’ai pas envie que ma tente s’envole dans le Pacifique…

J’ai mon bivouac de rêve, je suis si près de l’océan que des paquets d’embrun atteignent la tente.

L’océan gronde, je suis seule, les autres baraques sont à 300 mètres, c’est magique.

Le vent se calmera puis reprendra une grande partie de la nuit pour disparaître le matin. Avant de m’endormir je tente d’immortaliser la clarté de l’eau…

Bisous tout le monde

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8 réponses à J352 : desierto de Atacama : je gagne, de justesse la bataille contre le vent (12ème attaque…)

  1. JANODOU dit :

    Un bivouac de rêve !
    Bonne continuation
    Besos, muchos besos

  2. Mylaine dit :

    Dis toi que tu te rapproche chaque jour de ton but.
    Courag, prudence et bisous

  3. Enzo dit :

    C’est difficile….

    Je te donne mon cœur (et mes jambes) !

    Prends-le et avance !

    L’Argentine t’attend .

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