J354 : desierto de Atacama, enfin le vent m’est favorable mais je vais subir une attaque d’un autre genre…

Lundi 9 janvier 2011

Caldera – Copiapo
Kilométrage : 89,87 km
Heures sur le vélo : 7h15 »18 »
Températures : minima : 20°, maxima : 39°

Je quitte l’hôtel où se sont donné rendez-vous les fans du Dakar…

La route est excellente : autoroute avec une super grande brema, enfin je me sens en sécurité…

Et on me dit que je suis dans le désert, alors je les crois…

Quelques repères pour les googleearthiens…

Le paysage est un peu monotone, mais la montagne jamais très loin…

De rares dunes, réservées au Dakar…

Un caillou, non, pas pour la cyclo…

Le matin, je n’ai pas de vent, l’après-midi ( j’ai étudié la carte et j’ai vu qu’elle faisait un angle droit en plein vers l’est), donc l’après-midi (enfin en début car je bombe), le vent m’est favorable. Ca et le fait que je me sente en totale sécurité font que je vais vite et longtemps…

Et puis le paysage redevient très beau…

La route pour Copiapo quitte la Panam et ma grande sécurité, me voici à nouveau sur une route dangereuse, mais ouf une piste cyclable…

Dans une verte vallée…

Enfin m’y voilà au Dakar, cinq heures trop tard… Ils sont partis…

La piste cyclable est parfois dangereuse…

Mais le plus grand danger le voici :

Vu comme cela il a l’air inoffensif, son bagage est encore plus folklo que le mien, ce qu’il y a tout en haut ? Son fauteuil, là je ne critique vraiment pas, chacun voyage à sa façon…

Je ne sais pas encore que je viens de rencontrer le futur disparu du Sud Lipez ( après tout c’est son problème) mais surtout une bombe émettrice d’électrons négatifs.
On parle un peu. J’annonce tout de suite la couleur, je ne veux
pédaler avec personne. Jusque Copiapo dont nous ne sommes plus loin pour boire un coup ensemble, ok, je veux bien, plus non. Je lui fais découvrir la piste cyclable qu’il n’avait pas remarquée…

La bombe émettrice d’électrons négatifs zone autour du Dakar depuis deux ou trois jours, dans l’espoir d’approcher de près tel ou tel commentateur, bon, chacun son truc… La bombe alors ?

Premier scude : j’ai fait une grosse, mais une très très grosse erreur en décidant de passer en Argentine par le Paso Agua Negra et non par le Paso San Francisco…

-Tu y as été au Paso Agua Negra ?
-Oui
-Et elle était comment la route, enneigée ?
-En fait je n’ai été que jusqu’au poste frontière
-Et j’ai du pédaler comme un malade à la descente à cause du vent
-Parfait, moi il va me pousser
-Il faudra bien que tu descendes
-Oui, mais je vais descendre coté Argentine, alors les choses peuvent être différentes…

Finalement je vais comprendre qu’il y est monté en camion et que le Paso San Francisco il n’y a jamais mis les pieds…

Deuxième scude :

-T’as vraiment tort de te dépêcher pour aller au pied de l’Aconcagua, regarde si tu ne te dépêchais pas tu pourrais rester ici avec moi demain
Pour un peu je repartais le soir même…
-De toute façon tu n’y arriveras pas à monter sur l’Aconcagua
-Ah bon, pourquoi ?
-Tu es désacclimatée à l’altitude
-Mais je vais me réacclimater, je vais y aller doucement
-Là tu n’as pas eu mal à la tête ?
-Non, rien, ni mal de tête, ni nausées, ni essoufflement, rien
Je suppose qu’il est monté en camion au poste frontière et qu’il a souffert…

Dernier scude :

-A Ushuaïa, le vent il est bien plus fort qu’ici
Il en sait quoi ? Il vient du Sud, il n’a pas vu le vent du désert d’Atacama et depuis Copiapo le vent est moins fort.

J’ai rien compris dans son voyage, il est au Chili depuis 1 mois, il a fui les brumes belges (là je comprends), avant il a été en Inde, aussi à Ushuaïa, dans quel ordre je ne sais…

-Et le Sud Lipez c’est vraiment dur ?
-Oui, c’est très dur, à mon avis avec ton vélo tu vas avoir du mal. Mais il y a différentes pistes, il y en a des plus faciles.
Il me sort une carte, sa carte est non seulement fausse mais elle est plus que fantaisiste… Je repère quand même Uyuni, San Juan et la laguna Colorada, rien d’autre, la Laguna Hedionda n’y figure pas, en revanche figurent des lagunes qui
n’existent pas et pire du pire (je suppose qu’ils ont mis ça pour
faire joli), plein de petits filets bleus…
-Tu vois, pas de problème pour boire, il y a plein de petits rios…
Je ne sais si je l’ai convaincu de l’absence de petits rios dans le désert, quant aux grands l’eau est toxique car beaucoup trop chargée en sels minéraux. Quand même le soir je lui enverrai le topo, j’aurai du lui envoyer un topo faux…

Du coup il m’a bouffé la moitié de mon après-midi et de ma soirée, je n’ai pu profiter de Copiapo, j’ai pris le premier hôtel minable sur mon chemin, ai fait mes courses rapidement et mangé dans ma chambre glauque… J’aurais du abréger dés que j’ai senti qu’il m’envoyait ses scudes, mais je ne sais toujours pas faire… Si quelqu’un peut me donner le mode
d’emploi ?

De Copiapo j’emporterai quand même avec moi quelques couleurs…

Bisous tout le monde

 

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4 réponses à J354 : desierto de Atacama, enfin le vent m’est favorable mais je vais subir une attaque d’un autre genre…

  1. JANODOU dit :

    Je te signale Françoise que tu as croisé un Belge et c’était … Enzo !
    T’as pas été sympa sur ce coup-là, pas sympa du tout 🙂
    Bises quand même

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