Vendredi 25 février 2011
Santa Cruz de la Mora – Tovar 19,21 km
Vmoy : 8,1 Vmax : 36,2
Température : 25 ° à 30°
Dénivelée positif : 418m dénivelée négatif : 97m selon compteur
Heures sur le vélo : 2H22’19 »
Départ :9H40
Arrivée : vers 13 ou 14 heures
Résumé de l’article : (pour ceux qui roulent ou les flemmards ou les gens normaux que mon délire n’intéresse guère)
• Pas vraiment d’objectif, juste avancer et éviter de reprendre un orage
• Conditions météorologiques : 25° à 31°, ciel couvert, demi-tour dés que la pluie commence à tomber
• Etat de santé : les globules rouges dans les montées disent « on est là, on est là »
• Degré d’euphorie : moyen, la circulation est intense, le temps pas top et je ne veux pas risquer un autre orage
• Particularités de la journée : montagnes russes dans le sens de la montée, petite journée
Je pars un peu tard, mais j’ai du mal à me réveiller et à sortir du lit. Le ciel est couvert, il ne fait ni chaud, ni froid. La route montante mais style montagnes russes m’est favorable, les petits bouts de descente me permettent de récupérer, je pédale presque tout le long. La vallée est verte, les sommets dans les nuages, la circulation assez intense ne me déséquilibre pas. Tout d’un coup mon vélo se bloque et je manque de passer par-dessus bord, je m’arrête aussitôt croyant qu’un frein s’est bloqué, non c’est mon linge lavé de la veille, bien enroulé dans ma serviette (qui au passage tente désespérément de sécher car avec une humidité dépassant les 100% c’est dur) , qui probablement mal arrimé a glissé et a bloqué ma roue arrière, il y a plus de peur que de mal, j’en suis quitte à relaver ma serviette. Je continue allègrement. Vers les onze heures je vois une boulangerie, m’arrête pour manger, n’ayant pas encore déjeuné vu l’absence de pain, la boulangerie est soit fermée, soit n’a plus de pain, j’achète un mauvais pain d’1kg dans un sachet en plastique, mange par terre pain, chocolat et coca, au passage donne un morceau de chocolat à un gamin qui passait par là. Je repars. Mon frein arrière est presque en bout de course, il va falloir que je regarde cela et le vitesses grincent un peu, là aussi vais regarder. Je rate mon coup dans une montagne russe et déraille, je stoppe net pour ne pas casser et du coup je pousse un peu. J’hésite sur mon point de chute : Tovar est un peu près, La Grita un peu loin, Balaidores serait bien. La route évite Tovar, je continue donc, mais il commence à pleuvoir, non je ne veux pas me retrouver sous l’orage, et je me trouve d’autres bonnes raions, il faut que je regarde mon vélo, il faut que j’aille donner des nouvelles sur internet, il faut que j’écrive tous mes articles en retard et que je traite mes photos, tant de bonnes raisons font que je fais demi-tour et rejoins Tovar qui évidemment est construite sur la montagne, donc comme d’hab ça monte, et me voici à nouveau en quête d’un endroit où dormir, et ici ça ne court pas les rues, je demande, on me renvoie sur un hôtel que je n’ai pas vu tellement l’enseigne est effacée et décrépie, ce n’est pas le luxe mais ça m’est égal. Je commence par m’occuper de mon vélo que je peux (avantage d’un hôtel décrépi) mettre dans la chambre, j’ai un peu de mal à régler le frein et d’ailleurs je n’arrive pas à reserrer comme il faut le câble, le revissage au guidon étant en fin de courses, je pense qu’il faut que j’agisse sur le câble lui-même mais n’ose, ayant peur de ne pas y arriver, allez ça freine, il faut que ça tienne jusqu’en Colombie, il y a parait-il là-bas beaucoup de vélos, ici ils sont rarissimes, j’en ai rencontré deux ce matin, ils étaient tous les deux accompagnés d’une mobylette (pour les protéger ?), et pourquoi les véhicules à moteur se croient-ils obligés de klaxonner quand ils me doublent ? Ils veulent quoi ? Que je me jette dans le fossé ou que je disparaisse si il n’y a pas de fossé ? Ou que j’aille plus vite, je fais ce que je peux et depuis hier je pédale mieux grâce aux petits globules rouges durement acquis à plus de 4000. ensuite je regraisse bien mon vélo, tout tourne nickel, je regonffle aussi les pneus, l’arrière en avait besoin. Je regrette de ne pas avoir pris le temps à Lyon d’aller à l’association qui organise des ateliers mécanique vélo. Quand j’étais dans mon club de roller à Lyon c’est une des choses que nous avons appris : l’entretien des rollers, depuis les roulements à billes, les inversions de roues, le changement de frein (pour les rollers) n’ont pour moi plus aucun secret.Puis douche (froide), lessive (eau froide), et je cherche un internet, et quand on se connecte, on se déconnecte, oui rigolez pas c’est vrai, ce qui fait que en sortant on ne sait plus où on est ni où on habite et re le coup de Damas, je cherche mon hôtel sans savoir comment il s’appelle et ici ça monte et ça descend partout, bientôt je vais faire plus de kilomètres à pied qu’en vélo. Bien que m’étant trompé sur la couleur de l’hôtel je finis par le retrouver. L’employé de l’hôtel qui n’est plus le même que celui de cet après-midi est un peu bizarre, il me conseille un endroit où manger, berk c’est une baraque à hamburgers, je me sauve, le restaurant que j’avais repéré est fermé depuis plusieurs années. L’hôtelier de Merida a tenté de m’expliquer que le gouvernement fermait comme cela certaines boutiques sans vraiment de raisons. Ici les gens critiquent beaucoup le gouvernement, mais à voix basse et en a parte…Les hamburgers ne me tentant pas je me rabats sur des arepas, trop, trop salées. La propriétaire qui avait sorti une bière à ma demande l’a vite fait disparaître quand elle a vu que je mangeais sur place, la vente d’alcool est très réglementée ici, sauf qu’à la Venta, village perché à 3000 mètres d’altitude il y avait à l’épicerie plus d’alcools forts que de sauce tomate… J’ai bu un jus de je sais pas quoi, délicieux. Et voilà retour à la chambre, j’espère ne pas prendre de pluie demain. J’ai oublié, sur internet, plein, plein de messages su mon blog, ça vaut tous les globules rouges du monde ça, merci à toutes et à tous, bisous.
Bonsoir, françoise,
Ce soir à la télé (je ne sais plus qu’elle chaine) que les vélos à assistance électrique existaient
ils aident en cas de coup dur, mais il faut aussi pédaler, et avoir des jambes malgré tout.
Saurait peux être une bonne aide. Courage tu vas arriver en Colombie, surement plus
« civilisé » Bisous, à plus; MH
LES GLOBULES ROUGES…PSYCHOLOGIQUES…C’est après trois semaines que le nombre de globules augmente.
Disons que pour le moment tu t’es acclimatée à l’altitude… Et rêve aux cîmes de la Cordillera Blanca péruvienne.
Au bout de cet « INVIERNO BOLIVIANO », l’ été des Andes qui est le temps qui est la période de recharfge en eau et trop
peu hélas désormais en neige des AQndes
Je suis sure que ce n’est pas psychologique, je sens vraiment la difference, ou alors j’ai recupere de l’epuisement du debut et des differentes maladies, ou je gere mieux mes efforts et m’arrete quand c’est necessaire, ce qui est sur c’est que physiquement ca va mieux, la tete nickel… Bisous Verocyclette, c’est beau ca Verocyclette…
salut Françoise! Comment trouves-tu le temps et la force pour tout faire: vivre, te déplacer, chercher routes ou hôtels, converser avec tous et en plus en écrire des tonnes! Evidemment on connaît ton souffle mais tout de même !! Je suis très étonné par la circulation que tu décris: rien que pour celà, je ne t’envie pas car tu sais comme on recherche lezs très petites routes dans nos circuits. certes, à te lire tu n’as pas le choix. Sans doute aussi, si je comprends bien c’est ou grandes routes ou chemins? Merci de me répondre quant à l’auteur(e) ? des poèmes que tu as publiés. D’autre part, je ne trouve pas dans ton blog de réponses d’Ours sauf celle d’Eliane. Je vais les rappeler à l’ordre ou, plutôt au témoignage d’amitié et de solidarité.
Ici c’est le mauvais temps continuel et on doit se résoudre à seulement préparer nos futurs circuits. Pour nous ce sera les vallées de l’Aisne puis de la Meuse avec en particulier les Ardennes. Pour en revenir à ton périple, je rejoins la réflexion d’un bloggueur sur le caractère minéral de la montagne. Pas de neige évidemment, là-bas il faut atteindre au moins les 5000m pour la trouver. Merci pour le reportage photo dont je retiens la beauté des frailejones et puis la joie de vous 2 au sommet!! Sur ce, j’ai connu ces types de montagnes aussi bien en Himalaya, surtout en Mongolie et dans les contreforts du Pamir, au Kazakhstan près d’Alma-Ata son ex-capitale. Les touffes de fleurs jaunes me rappellent aussi mais en plus petit, les buissons bleus, roses ou jaunes surgis ça et là dans le désert du Zanskar mais là c’était à près de 5000m d’altitude. Allez profite de ce que tu aimes et continue à prendre soin de toi. Bises de Nicole et Michel
Merci de votre soutien, je n’arrive pas a tout faire, j’ai 3 jours de retard d’ecriture, c’est dramatique ¡¡¡¡¡¡¡ Oui, je suis bien l’auteur des poemes, et pour les ours je crois qu’ils ne sont pas tres branches internet. C’est vrai que la montagne ici est stupefiante, tres differente de chez nous, parfois on oublie l’altitude et hop un coup de vent ou de brouillard vous rappellle vite a l’ordre…
Bisous et merci de votre soutien, le soutien de tous est tres important pour moi