J43 : Bonjour la Colombie
Vendredi 4 mars 2011
San Antonio de Tachira (Venezuela) – Cucuta (Colombie)
13,79 km dont 3 au Venezuela
Vmoy : 13,9km/h Vmax : interférences élestromagnétiques
Température : départ 21°, arrivée : 28°
Dénivelée positif : 49m dénivelée négatif : 139m selon compteur (à mon avis c’est plus, quelques cotes sur l’autoroute)
Heures sur le vélo : 0H59’28 »
Départ : vers 9 heures
Arrivée : vers 12 heures
Résumé de l’article : (pour ceux qui roulent ou les flemmards ou les gens normaux que mon délire n’intéresse guère ou ceux qui bossent comme des malades pour payer la retraite des vieux croulants comme moi sans le c)
- Un objectif et un seul : passer la frontière, rejoindre Cucuta ville frontière, trouver un hôtel et faire ce que j’ai à faire (réparation vélo, retirer de l’argent, recherche carte et guide, voir pour téléphone)
- Conditions météorologiques : 21° à 28°, ciel couvert
- Etat de santé : bon
- Degré d’euphorie : bizarre, j’étais bien au Venezuela
- Particularités de la journée : courte étape en vélo, de l’autoroute, Cucuta ville immense, circulation difficile (motos à la trajectoire imprevisible), je retrouve de la chaleur
J’allais écrire pas grand chose à dire, si j’ai à dire, le Venezuela et la Colombie sont séparés par un pont, je passe le coté vénézuelien sans contrôle, sauf que quand je vais du coté colombien pour faire mon visa, ils me disent que je n’ai pas fait ma sortie, retour donc au Venezuela (que le pont mais très encombré), je fais la sortie (c’est marrant on se croirait à l’hôpital tu passes par le bureau des entrées et celui des sorties, sauf que là c’est en sens inverse et que je suis pas malade), c’est vrai qu’il faut payer, c’est vrai que c’est à la tête du client car on me fait payer moins que la somme annoncée (après quelques blablabla). A la douane je demande à quelqu’un de me prendre en photo (photo réclamée par le journaliste du Dauphiné libéré), c’est le correspondant permanent d’un journal italien qui prend la photo, hasard des choses, au passage je laisse tomber mon porte-monnaie et c’est le marchand de friandises qui me le ramasse et me le donne, et apres on va dire qu’au Venezuela on tue tous les etrangers…. Après un bon baratinage l’abuela cyclotouriste que certains qualifient de « la plus gringalette de l’Amérique du Sud » obtient un visa de 90 jours alors que réglementairement c’est 60, je vais pouvoir me traîner tranquillement… (ma seule contrainte étant d’arriver pendant l’été australien à Ushuaïa) La route qui relie les deux villes frontières est une autoroute, un peu montagnes russes, pas de voie d’arrêt d’urgence, mais la circulation n’est pas si terrible que cela, et le revêtement adapté à mes fragiles oreilles. Une fois dans la ville, là c’est terrible, mais c’est encore plus terrible pour les piétons, c’est simple les vélos n’existent qu’à moitié, et les piétons, ils sont carrément invisibles, je prends la direction du centre, toujours pour pouvoir faire ce que j’ai à faire plus facilement, je vois un premier hôtel, ça l’air de me convenir, à coté il y a une banque j’y vais, impossible de retirer de l’argent aux caisses automatiques, je vais donc à l’étage du dessus, un premier guichet, un deuxième, retour au premier, ils ne sont pas capables de me donner le taux de change en euros, me le donnent en dollars, bon approximativement je me dis que je divise par 2000 ce que je dépense. Ne sachant combien prendre je leur demande combien ça vaut ici une nuit d’ hôtel dans un hôtel pas trop cher, mais ici comme au Venezuela pas trop cher ça n’existe pas c’est où cher ou bon marché, le mot espagnol entre les deux n’existe pas. A la banque ils me disent aussi qu’on ne trouve pas facilement des banques, ce que me démentira la personne de la réception. Voilà, je m’installe, pensant rester une nuit, mais me disant qu’un peu de repos ne me ferait pas de mal. Vu que je passe l’après-midi entier à m’occuper de mon vélo : chercher un magasin de réparation de bicyclettes, ils me changent carrément les patins de freins, il faut dire que à l’avant j’ai commencé à entamer ma jante, apparemment c’est bien réglé, sauf que je vais vite m’apercevoir que les freins avant ne reviennent pas bien, je règle moi-même vu que les spécialistes ne font pas mieux que moi. Mon vélo étant garé dans un garage, j’en profite pour faire le nettoyage complet, auparavant je cherche de l’essence, pas forcement évident. Et entre le magasin de vélo et l’hôtel je me refais le coup de Damas, perdre son hôtel sans en savoir ni le nom ni l’adresse dans une mega ville avec des milliers d’hôtel et comme seuls renseignements « c’est à coté d’une banque, il est plutôt cher, il a internet mais pas d’eau chaude et c’est un quartier moins commerçant qu’ici et quand on vient du Venezuela c’est sur une route où il y a indiqué centre, et bin avec tout ça c’est pas possible. J’aboutis à la réception d’un autre hôtel, il pense que c’est tel hôtel, il téléphone, non ce n’est pas celui-là. Je lui demande son annuaire et fais tous les noms d’hôtel, espérant reconnaître le mien, je le reconnais grâce à la wifi à laquelle d’ailleurs je n’ai pas pu me connecter, et que c’est à cause d’internet, justement parce que je n’ai pas pu me connecter que j’ai fait plusieurs aller-retour réception-chambre et que j’en ai oublié la carte de l’hôtel. Pas de chance, trois hôtels portent le même nom, mais deux coups de téléphone et je suis localisée…Je reste donc une nuit de plus. L’après-midi nettoyage de bicyclette pas trop drôle, heureusement comme c’était dans un parking avec nettoyage de voitures j’ai eu de la visite et je commence à apprendre le colombien qui est très différent du vénézuelien. Il faut dire que mon vocabulaire est très sélectif, je sais dire les freins « tocos », la béquille « pata », la tente « tienda ou carpa » les cairns « botte » le sommet « la cumbre » la haute montagne « paramo » le col « colodo », évidemment ce qui se mange et où dormir. Autre bêtise de la journée, je n’ai pas pensé une seconde que nous n’étions plus sur le même fuseau horaire…
Voilà , bisous
C’est vrai que prendre soin de soi c’est très bien, agréable, utile, indispensable, nécessaire, obligatoire, incontournable, mais prendre soin de la « petite reine » ne se discute pas, c’est elle qui nous porte jusqu’au bout du chemin, il faut la soigner la petite.
Allez Françoise, tout le monde est derrière toi.
Allez, retourne-toi et tu verras que tu es finalement seule à faire les efforts contrairement à ce qu’on t’a dit.
Courage et bises à toi
6 mars 8h30, voy, hasta luego, besos, direcion los patios y pamplona
C’est vrai ça, tout le monde est sur google earth et moi je pédale, je pousse, je tombe, me casse le doigt, râle après mes freins qui freinent dans les montées, me prend un déluge pas possible sur la tête, j’ai froid, froid, froid, et quand je pense que j’étais partie pour traverser le désert d’Atacama, le plus aride du monde, mais ne voulant pas commencer par une étape de 150km sans eau, je suis partie de plus haut, là pour l’eau je suis servie, mais ne t’inquiète pas je t’en laisse, tu auras ta dose… bisous… Un moment de découragement cet après-midi, et c’est reparti…besos
Sur le site des Affaires Etrangères :
Ne jamais partir à l’aventure. Les adeptes du cyclotourisme, de l’auto-stop, du camping (et des camping-cars), des voyages inter-urbains par bus, comme tous les amateurs de sensations fortes et de terres vierges sont invités à choisir une autre destination. Ceux de nos compatriotes qui envisagent de traverser le Continent américain du nord au sud (ou l’inverse) sont également invités à bien planifier leur itinéraire : trop souvent, ils découvrent au dernier moment que leur périple les oblige à traverser toute la Colombie …
J’ai prevu de traverser toute la Colombie, je pars la, direction los patios puis Pamplona y Dios esta con me….
Alors je vais te dire quand j’ai parlé des kidnappings et de la guerillera les Colombiens ils étaient explosés de rire, d’abord les Farks c’est fini, ensuite me kidnapper moi, franchement ça les fait rire, je me demande bien pourquoi d’ailleurs… A part la pluie et le froid c’est beau beau beau la Colombie, et propre et gai et sûr. Il ne faut croire personne, juste voir par soi-même,et je viens de manger le meilleur hamburger de ma vie…
Comique le passage de la douane !
Pour ne pas oublier l’emplacement de l’hotel où tu es descendu, tu pourrais peut-etre le photographier en le quittant et ainsi le retrouver plus facilement
Bon repos pour l’Abuela et la petite reine.
Besos
En ville je ne prends pas mon appareil photo, je me fonds dans la masse… Besos