Lundi 26 mars 2012
El Bolson-Bivouac près de la ruta 40
Kilométrage : 64,16 km
Vmoy : 10,7 km/h, Vmax : 43,4 km/h
Heures sur le vélo : 5h56’35 »
Température 2° à 30°, grand beau temps froid, vent fort contre glacial
Dénivelée : positif : 674m, négatif : 549m
Le voyage c’est cela aussi : partir, des adieux… Et des fois on retient ses larmes…
La route est excellente, le ciel d’un bleu parfait, l’air cristallin, le vent pas encore méchant, il y a même du faux-plat descendant, je file bon train et… Me trompe de
chemin… Je ne sais si j’ai raté une bifurcation ou si c’est au départ dans El Bolson que je me suis trompée…
Quoiqu’il en soit je me retrouve à Lago Puelo, je fais demi-tour, à deux reprises je vois El Bolson à 9km…
Je me paie un joli petit col dans la forêt et finis par retrouver la ruta 40 où de magnifiques statues m’interpellent…
J’avance, j’avance, le vent forcit, est contre et glacial, je vais me payer mes habituels chauds et froid selon que la route monte ou descend…
Encore une statue, d’un tout autre genre…
Et cet écriteau-là je crois qu’il ne figure pas encore à ma collection…
Le paysage a encore changé, je ne suis plus dans la forêt d’immenses sapins mais au milieu de montagnes austères
Ici encore des traces d’incendie…
Un petit point carte pour les googleearthiens…
Mon pique-nique se résumera à un paquet de gâteaux
Parfois de petites maisons se nichent dans la montagne
Physiquement j’ai la forme et avale les montées sans difficultés sauf une qui me fera, je le reconnais un peu souffrir…
Évidemment j’ai ma crevaison journalière, à l’avant, ces pneus ce sont de véritables passoires, impossible de retrouver l’épine, trop petite…
Arrivée à la bifurcation pour Esquel je me renseigne sur la suite des évènements au point information qui est ouvert, ça va les campings sont ouverts, et avec eux des sources de ravitaillement possibles, là j’ai de la nourriture pour 2
jours, il y a un village à 40km, je décide donc de ne pas faire le détour sur Esquel. Puis je me rends compte qu’il est 17h30, que selon la gentille hôtesse des hosterias avec leur chauffage et la douche chaude m’attendent, demi-tour direction Esquel, oui, sauf que les hosterias sont à 10km et je ne sais combien de mètres de dénivelée en contre-bas, à 4km de descente, un rapide calcul me
fait comprendre qu’il va me falloir deux heures pour remonter tout cela le lendemain, je fais demi-tour, remonte, mes petites tergiversations vont me prendre une heure et quart… Après cela je n’ai plus qu’à me chercher un coin pas trop moche pour planter ma tente, ma sueur me glace, de chaque coté de la route des ronces… Pas top top… Parallèle à la route une piste pour les chevaux, je
m’y installe, je suis à l’abri des regards de la route mais pas du bruit, et même si la circulation est rare ce n’est pas un bivouac idyllique… Je me réchauffe les pâtes haricots préparés hier, comme d’hab dors bien la première partie de la nuit, peu et mal la deuxième… La température sous tente baisse à 2°… Le jour se lève à 8 heures, il fait très très froid, je me planque dans mon duvet, écrivant mon bavardage en attendant que le soleil daigne me réchauffer… Il est 9 heures, il arrive, chouette, chouette… Enfin, limite, la température est de 4°…
Bisous tout le monde