J453 : je continue à être en difficulté…

Mardi 17 avril 2012

Coyhaique – El Blanco

Kilométrage : 39,74 km
Vmoy : 9,1km/h, Vmax : 39,3 km/h
Heures sur le vélo : 4h20’12″
Température 8° à 14°, nuages et éclaircies, vent violent d’abord contre puis favorable sauf quand de coté
Dénivelée positif : 611m, négatif : 559m

Cette nuit la terre a tremblé au Chili, magnitude de 6,7, apparemment pas de victime, juste des éboulements, des milliers de gens évacués à Valparaiso…

J’ai de plus en plus de mal à gérer mes chauds et froid… Peut-être l’origine de ma fatigue est-elle là… Je transpire énormément dans les montées et je ne dois pas bien compenser les déperditions hydro-électrolytiques même si je fais attention de boire suffisamment… Voilà, je continue à être en difficulté…
La route continue elle de monter et descendre et je vois que je fais pas mal de dénivelée… J’ai essayé de me découvrir lors d’un coup de chaud mais le vent m’a pris contre et j’ai du vite fait remettre la troisième couche pour le bas, le goretex pour le haut (au fait j’ai trouvé une super veste goretex à Coyhaique, la capuche est rapidement restée sur ma tête et aussi un chapeau vert fluo, lequel aussi est resté sur ma tête, plus le bandana et des mitaines de la même couleur (les mitaines c’est pour le repos, je les ai aux mains super…) et aussi des gants de soie.

Alors aujourd’hui nuages et soleil se partagent le ciel et le vent souffle très fort, d’abord contre il va rapidement m’être favorable, mais m’empêche de m’arrêter, parfois quand la route tourne il me chahute… Le seul abri-bus sur mon parcours me permettra d’avaler en quatrième vitesse un avocat, un petit morceau de pain, quelques amandes et un carré de chocolat… Toujours en tête ne pas me laisser refroidir, ne pas me laisser refroidir… Je
vais vous dire, c’est dur et pourtant il fait moins froid que dans l’altiplano mais je gère mal cette succession de montées et descentes, ce vent glacial…

A propos d’altiplano, j’ai l’impression d’y être, le paysage a radicalement changé, les arbres ont pratiquement disparu, le vent souffle…

Les rudes montagnes ne lui font pas obstacle…

La route est belle, la circulation très peu intense…

Le jaune s’est installé

Parfois un peu de vert

Les montagnes jouent la curiosité

Je ne sais l’explication géologique

Formes et couleurs bizarres jalonnent le parcours

Parfois l’alignement est de rigueur

Peut-être me suis-je encore trompée de route et suis-je en Argentine sur la ruta 40…

Pourtant je prends mes repères…

Je ne sais si je préfère le vent ou la pluie… Je crois que je préfère le soleil et la chaleur… Où sont les 49° de Mendoza ?

Les chiliens eux préfèrent les trains…

Allez, c’est beau, le coeur n’y est pas tout-à-fait quand même…Aujourd’hui je vais réussir l’exploit de me tromper deux fois, une fois à un rond-point je prends la route qui descend, dés que je comprends mon erreur je stoppe, vérifie sur la carte et arrête la première voiture (au fait moi je n’ai aucun mal à arrêter les voitures, la première s’arrête toujours, ce qui me fait penser que si à Villa O’Higgins il n’y a ni bateau ni bus, je ferai du stop), par ailleurs je m’aperçois une première fois que je n’ai pas pris le chemin le plus court pour rejoindre la carretera austral depuis Coïhaque, oui il y a trois entrées, moi je suis redescendue puis je suis remontée et quand j’ai vu que je passais devant le magasin de bricolage où j’avais acheté la veille mon produit miracle pour nettoyer le vélo, j’ai eu la haine…

Et puis finalement je ne suis pas si loin que cela de Paris…

J’ai vu un écriteau « Balamacede » à je ne sais plus combien de kilomètres, je me dis que je vais essayer de l’atteindre quand surgit un village « El Blanco » et une hosteria, j’hésite un peu et craque, j’ai bien fait car Balamacede n’est pas sur la route… La femme qui travaille à l’hosteria est super sympa.
L’hosteria est vide, donc sans chauffage et sans eau chaude mais du feu dans la cheminée, je peux faire sécher mes affaires trempées de sueur et qui commencent sérieusement à puer…

Elle m’offre le « onces », tisane, pain et confiture et me donnera une bassine d’eau chaude pour me doucher… Ce soir j’aurai droit à une bouillotte. Je lui donne mon coupe-vent vert,
j’attendais pour le donner un de vérifier que le nouveau me donnait satisfaction, deux de trouver quelqu’un de sympa, voilà qui est fait… Nous mangeons ensemble, elle est contente d’avoir de la compagnie… Je vais essayer de rejoindre le village de Villa Cero
Castillo demain où je pense trouver une hosteria et où le goudron va m’abandonner…

Bisous tout le monde

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3 réponses à J453 : je continue à être en difficulté…

  1. Jean dit :

    Il ne s’agit pas de trains mais de machines agricoles …

  2. Monica dit :

    Que c’est beau ces paysages avec cette luminosité si particulière. Un vrai régal pour les yeux. Ils ont le sens de l’humour avec les panneaux indicatifs.
    Allez je continue le show photos

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