Lundi 23 avril 2012
Bivouac à l’intersection de la piste qui mène au Paso Roballos – Cochrane
Kilométrage : 16,60 km
Vmoy : 6 km/h, Vmax : 20 km/h
Heures sur le vélo : 2h44’03″
Température : 2° à 12°
Dénivelée positif : 178 m, négatif : 381 m, moi qui connais l’avenir et qui ai fait le chemin en sens inverse, je vais pouvoir comparer…
Allez, c’est reparti
Là c’est la maison abandonnée, je pensais trouver un point d’eau, mais non…
Je ne vous ai pas encore parlé du projet de construction de cinq barrages, l’affaire occupe tous les esprits, les patagoniens n’en veulent pas, d’abord l’électricité elle va aller à Santiago, et puis moi je crois que les patagoniens chileniens sont heureux de leur état d’isolement et de pauvreté, reste qu’ils ont bloqué pendant toute la saison touristique la carretera australe, se privant d’une de leur principale ressource, et maintenant se lamentant, enfin l’affaire est compliquée, j’ai eu la chance d’assister à un démarchage politique mobilisateur, de rencontrer une journaliste française qui enquête sur le sujet, moi, très égoïstement je me dis que cela aura pour avantage de permettre le goudronnage de la route, alors peut-être je reviendrai…
Je vais encore avoir un petit poussage-torture et l’état d’épuisement est à nouveau là, comme d’hab c’est beau
Et le ciel est d’un bleu parfait
Parfois la piste descend, je ne sais pas encore que je vais la remonter, là mon histoire tourne au masochisme, après avoir longtemps zigzagué, voilà que je vais me mettre à faire des aller-retour…
L’eau est toujours là
Mais je ne suis plus dedans, en fait depuis la veille je suis sortie de la vallée, je suis un rio à flanc de coteau, mais en hauteur
Un oratoire ici est suffisamment rare pour qu’il justifie une photo
Le repère du jour
Et j’arrive à Cochrane
Cochrane, avant-dernière ville, enfin ville, plutôt village avant la fin de la carretera australe à Villa O’Higgins
Je me trouve une petite maison où je peux faire du feu, seul hic, au lever ouaaaaaaaaah, 2° dans la maison…
Bisous tout le monde