J461 : cap sur la Caleta Tortel…

Mercredi 25 avril 2012

Cochrane – Bivouac au bord de la carretera austral

Kilométrage : 32,45 km
Vmoy : 5,9 km/h, Vmax : 24 km/h
Heures sur le vélo : 5h32’32″
Température : 0° à 12°
Dénivelée positif : 380 m, négatif : 367 m

Je quitte Cochrane
Et son art moderne
Ça y est, je me suis encore trompée de chemin, ne serais-je pas en Argentine où le culte à la défunte permet de se réapprovisionner en eau ?
Vite un point carte
Je suis le lac Esmeralda, un nom comme cela ne s’oublie pas…
Donc du lac vous allez en voir
Allez, je vais essayer de ne pas abuser
Je suis toujours en petite forme, la piste elle est en grande forme, petits graviers, tôle ondulée, pierres sont omniprésentes

Mes chauds froid m’épuisent, je suis souvent à l’ombre avec des plaques de verglas et des flaques d’eau encore gelées
Quand même elle est fascinante cette eau
Les montagnes aussi d’ailleurs, le ciel lui est devenu très laiteux
Parfois une ferme rappelle que cette Patagonie-là est habitée
Et voici le lac Chacabuco

Vous avez de la chance, il est à contre-jour, allez j’ai « travaillé » la photo pour vous offrir quelque chose d’agréable à regarder sans vous brûler la rétine
Dans la piste assez épouvantable une de mes sacoches avant se détache, je vais enfin, je ne sais plus quand, rerégler tout cela, ce qui d’ailleurs (merci Christophe rencontré à la casa de ciclista de la Paz de m’avoir fait comprendre tant de choses sur le vélo) est d’une simplicité remarquable. En revanche n’ayant pas pensé comme d’autres cyclotouristes à prendre mon rapporteur (oui ils précisent pente à 22%, 30%), je me remémore ma trigonométrie qui, elle-aussi, une fois bien expliquée est d’une simplicité redoutable… Mais je n’ai pas non plus apporté de mètre… Ni de compas, rien de tout cela, sauf ma boussole qui quelques jours plus tard va complètement s’affoler, normal sous ces latitudes ?
Je galère un peu pour trouver une aire de bivouac qui me convienne, je pose ma tente dans un espèce de gravier, écrivant cet article en décalé je ne sais pourquoi j’ai si bien arrimé la tente alors que dans mes notes j’ai écrit que le soir je me faisais mon petit feu de camp.

Dans la nuit je vais avoir de la fièvre, elle est d’abord agréable, mon corps diffuse une douce chaleur, puis elle va grimper, je vais grelotter, je comprends enfin mon état d’épuisement j’ai un truc, je ne sais pas quoi, mais j’ai un truc, bizarrement ça me rassure plus que ça ne m’inquiète… Je me rappelle cet accès de fièvre la veille de l’escalade del Pan de Azucar au Vénézuela qui m’avait fait peur et qui était parti aussi vite qu’il était venu.

Bisous fiévreux

 

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