Samedi 28 avril 2012
Bivouac au bord de la carretera austral – Caleta Tortel
Kilométrage : 30,04 km
Vmoy : 6,9 km/h, Vmax : 22,6 km/h
Heures sur le vélo : 4h21’01″
Température : 0° à 12°
Dénivelée: positif : 172 m, négatif : 183 m
Avant le jour il y a la nuit
Glaciale, givrée comme d’habitude…
Avant la nuit il y a le soir, l’immense tas de bois sur lequel je comptais est comme figé depuis des siècles dans une humidité qui a soudé les bûches entre elles, c’est à la frontale que je vais chercher du bois, il est si humide que je devrais m’y reprendre à deux fois pour allumer mon feu…
Puis c’est le matin un petit oiseau vert est venu s’égarer à l’intérieur de la tente…
Ciel la tente a rétréci durant la nuit…
Ti vélo lui est ravi de sa nuit
Il apprécie pas vraiment les réparations de sa cyclo machintruc
Les chèvres n’en ont que faire…
Et les vaches ne veulent pas bouger…
Et moi je sais que je vais vers mon bout du monde à moi et je commence déjà à être émue…
La bifurcation est là
Au début la piste est large et pas trop mauvaise
Les petits rios ici n’ont même plus de nom…
La route commence par serpenter au bord du rio, pour le stop pour le retour, il ne faut pas trop y compter, je ne rencontrerai personne…
Ca monte et ca descend…
Une ferme de l’autre coté du rio
C’est beau, tout simplement beau…
Je traverse une immense plaine marécageuse
Au loin les glaciers se profilent
De près je me sens menacée
La piste continue de serpenter, puis va rudement grimper, je sais que je ne suis pas loin…
La Caleta Tortel est là, je pleure…
Allez, on reprend ses esprits, on cherche un hôtel, pas évident avec un vélo chargé…
On accepte de poser pour la promotion du tourisme en Patagonie chilienne
Nous visiterons la Caleta Tortel demain…
Je ne connais pas la suite, mais bizarrement c’est comme si j’étais au bout de mon voyage, je sais en tous cas que j’en ai fini de pédaler sur la carretera austral, et bien non ma cocotte, moi je le sais tu vas y repédaler…
Bisous tout le monde
Nostalgie quand tu nous tiens !
Besos hermana, muchos besos
Et bien mi hermano quand tu liras l’article sur la Caleta Tortel tu comprendras, si tu passes par la carreteraaustral je te conseille vivement de faire le détour et d’y aller, différent de l’éruption du Tungurhua, mais c’est un lieu unique au monde, il n’y en a pas d’autre. Besos y suerte et dis-moi tu as choisi quoi finalement pour pouvoir être joint rapidement par tel ?
Ah je peux apprécier à nouveau tes superbes photos sur mon grand écran enfin réparé, car j’ai galéré avec le tél. portable. On se crève les yeux et c’est lent à télécharger.
Paysage magnifique qui donne envie d’y aller bien sur à La Caleta Tortel. Mais en avion direct depuis Paris, car je ne pédale pas ! Oui la cyclo machintruc fait des réparations pour le moins originales. Bon c’est sympa de continuer le voyage, même si nous savons que tu es bien arrivée, on partage malgré tout tes joies et tes émotions.
Biz à toi
Coucou Monica, tu me manquais. Tu pourrais y aller, c’est moins haut que ta dune, à 3 mètres d’altitude, il yaun aérodrome, mais bon les petits avions chiliens… Pas chers d’ailleurs car subventionnés par le gouvernement… Mais aussi quand j’ai demandé « comment on fait quand on est handicapé ou vieux ici » (tu comprendras pourquoi après), réponse « on va à la municipalité »… Je vais prendre le temps d’écrire mon article sur la Caleta Tortel car j’y ai vécu une grande émotion, comme un apaisement… Je raconterai… Mille bisous à toi