Essai grandeur nature, ou presque…

Voilà, viens de faire un essai grandeur nature, ou presque…

D’abord quel plaisir de pédaler sous des températures enfin positives, ces derniers temps j’en ai vraiment bavé, m’entraîner par des moins quelque chose, même en choisissant les heures les plus chaudes de la journée ( c’est à dire entre 11 et 15 heures…) , c’était dur, parfois très dur quand le vent en plus s’en mêlait… Mais aujourd’hui j’ai même eu quelques rayons de soleil…

Départ de chez moi, oh la la la la, les sacoches sur la roue avant connaissais pas, suis déséquilibrée sur mon chemin, suis prudente, sur la partie descendante mets pied à terre, puis j’attaque la montée du col de Prémol, ça passe, après c’est la montée au petit village de Montlahuc, ai failli tomber dans le fossé, étais dans la lune comme d’hab, allais pas vite (comme d’hab), avais oublié que j’étais chargée à l’avant, bon ai que failli tomber dans le fossé… Ai rencontré un cycliste, un vrai ( c’est bien la première fois sur cette route), l’a du se demander qui c’était cette folle qui zigzaguait sue la route, chargée comme un bourriquot et arborant fièrement la carte du Venezuela…

Arrivée à Montlahuc m’étais habituée au chargement avant, ai soigneusement évité la ferme et ses chiens méchants et me suis frottée à la piste qui mène à St Dizier-en-Diois, comme d’hab ai rencontré personne, mais avais de quoi réparer, quand même j’ai fait une constatation (et là Jean-Luc ça peut t’intéresser), dans les montées rudes t’es (enfin moi) obligée de mettre pied à terre, tu passes alors d’une vitesse de 5,4 ou 6km/heure à 2,6km/h,  rien d’anormal, sauf que quand la pente se radoucit, impossible de remonter sur le vélo (savais déjà, ça n’a fait que me confirmer), donc si on est sur une piste où par malheur t’as du mettre le pied à terre, que ça continue à monter, que tu ne peux repédaler, imaginant que tu pédales 8 heures dans ta journée (ce qui est déjà beaucoup) et bien calcule cela te fait moins de 21km dans ta journée…Mais peut-être Jean-Luc as-tu des mollets d’acier… Moi ma maladie me permet l’endurance mais pas la puissance… Mais quand même je pars avec 6 mois d’avance sur toi…

Forte de cette expérience ai décidé de me débarrasser d’une paire de gants, de deux paires de lunettes, des 2/3 de mon shampoing (pas tout Pierre, suis femme, ok j’ai personne à séduire, sauf moi et c’est important de se séduire), d’un bonnet, de la moitié de ma crème solaire, des 2/3 de ma gomme ( y a pas de petites économies), de changer ma tente 2 personnes 2kg contre une 1 personne 1kg (tant pis, ce sera pas le camping quatre étoiles, ce sera du bivouac, et de toutes façons ai l’intention de privilégier les hôtels pas chers, même crades, question de sécurité), de ne prendre qu’un seul marqueur (en voulais 3 pour marquer mon itinéraire: vélo, à pied, ou autre moyen), de me débarrasser aussi des 3/4 de mon guide Venezuela( vu que je ne vais pas aller partout), de ne pas emporter la carte de la Colombie… Aussi ne prendrai qu’un seul truc fluo pour me faire voir la nuit, n’ai pas l’intention de rouler la nuit, mais l’expérience m’a montré que régulièrement on se fait prendre. Me débarrasse aussi du short vélo de rechange (de toutes façon l’ai oublié aujourd’hui, ou plus exactement l’était dans ma sacoche et suis pas morte), du maillot ville de rechange.Vais aussi tenir compte des conseils très judicieux de Pierre, sauf pour les brossettes interdentaires et pour prendre le tel comme réveil parce que là aussi l’expérience m’a montré que si déchargé et pas d’électricité et bien plus d’heure, me suis donc rabattue sur mon appareil photo, me suis plantée, résultat le 1/3 de mes photos porte en bas, en gros et en rouge la date, c’est l’horreur, le seul moyen d’y remédier c’est de recadrer quand c’est possible sinon de retravailler tout pixel par pixel…. Sauf aussi pour le réchaud, tant pis si j’ai pas de gaz, moi je ne bois pas de café le matin… Mangerai froid ce que j’aurai trouvé, mais mangerai quand même…

Mon plus gros problème c’est mon duvet, en juillet 2009 ai fait un trek Dröme-Vaucluse en vélo, n’ai pas pris mon duvet moins 35, me suis caillée toutes les nuits, sauf une où j’ai dormi dans un camping et où des gens charmants m’ont prêté une couverture, y en a un aussi qui m’a offert du vin, un autre qui m’a offert son couteau, que j’ai refusé, l’était trop lourd, mais peut-être que la vérité est là : savoir se démunir et accepter l’hospitalité… J’ai encore un peu de chemin à faire… Quand même j’ai écrit sur mon carnet de bord : « toujours prendre mon duvet moins 35°, même sous les tropiques… », en relisant aussi mon carnet de bord, j’ai eu faim aussi, donc là c’est pas bien, faudra que je fasse attention…

Bon zamis, vous l’avez compris, j’ai une pêche d’enfer, un moral d’acier, mon dos il aime le vélo, le genou c’est pas top, je suis mieux quand je ne mets pas le cale-pieds, (mon fils aîné m’a dit que les champions y réglaient ça au millimètre près…) Vous l’avez compris question sports mon fils aîné est mon meilleur conseilleur, il est aussi mon meilleur coach, fiston numéro 2 lui il donnerait tout pour moi et il est très fier de moi, et Ma fille, c’est Ma fille, merci mes enfants… Je vous aime… Quel bonheur de vous avoir mes enfants, je ne vous remercierai jamais assez… Vais encore essayer de remonter ma selle…

L’essai il était que presque grandeur nature car je n’avais pris ni la tente, ni le duvet, ni le matelas, ni le plein d’eau et nourriture.

Pour Pierre qui me dit que j’ai trop de polaires, le problème c’est que mes muscles se paralysent sous une température inférieure à 25°, donc suis obligée de me couvrir, cela ne veut pas dire que je ne transpire pas lors des efforts, donc tant que je bouge suis en climat tropical chaud et humide, c’est pas forcément agréable, mais au moins les muscles sont bien, dés que je m’arrête, passe en climat sibérien froid et humide, là c’est pas top, donc suis obligée d’avoir de quoi me changer, au moins le soir, après j’ai testé que les vêtements si tu les mets dans le duvet, ça sèche pendant la nuit, après tu pues, mais m’en fous… Et puis les nouveaux textiles ça pue quand même moins…

Et le vélo ? L’a eu droit à la douche… La cyclo aussi, mais là c’est banal…

Voilà, voilà où j’en suis…Presque au top… Bisous, et merci à vous toutes et tous qui me soutenaient par vos commentaires ou autres…

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2 réponses à Essai grandeur nature, ou presque…

  1. pierre dit :

    prend la carte de colombie, pas sur que ten trouve une la bas.

    a + pierre

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