J10 ou Exploration des bas-fonds du Venezuela

Dimanche 30 janvier 2011

La Victoria-Maracay

73,64 km, oui vous avez bien lu 73,64 km
5H17’30 » , le reste du temps étant passé soit à boire, soit surtout à demander mon chemin.
Partie à 8h30, arrivée à 3H15
Dénivelée positif 839 pieds (c’est nouveau ça les pieds, pour une fois que je pédale et ne marche pas à pied, j’ai des pieds… )
Vmoy : 14km/h Vmax : 87, 6km/h, oué bizarre
Dénivelée positif selon compteur : 96 m, négatif : 190m, c’est archi faux, bon, passons…
Température : 41°

Histoire de ma journée : je quitte l’hôtel vers 8h30, le réceptionniste m’indique le chemin, je lui précise que je veux passer par la boulangerie (au passage fermée) 15 mn plus tard je me retrouve devant l’hôtel (habituel chez moi), pas grave je demande mon chemin, retraverse la ville, trouve une épicerie ouverte, petitdéjeune de coca chocolat brioche pas bonne par terre sur le trottoir, une vrai vagabonde… Et me voilà partie, je repasse devant le super hôtel et les arbres fluo, et enfin une route qui roule, suis dans une vallée, les maisons se font de plus en plus proches les unes des autres pour finir par se toucher, mais je roule, et même vite, la route étant plutôt en faux plat descendant, au bout d’une trentaine de kilomètres enfin les maisons s’espacent, devant moi la montagne, je me dis que ce n’est pas possible, que pour rejoindre Valencia qui est quand même la deuxième ou troisième ville du pays, ils (entendez les vénazueliens) ne vont quand même pas nous faire escalader la montagne, la tête me dit que je me trompe, mais les jambes me disent que si je m’arrêtej e ne repars pas et que ce sera du poussage, donc je continue et ne demande mon chemin que quand je trouve un semblant de plat, et oui je me suis trompée, demi-tour, dommage elle commençait à devenir bucolique cette route… J’ai traversé une ville sans savoir que c’était une ville,et surtout quelle ville c’était, je souffre de ma carte si peu précise…
Voilà je rejoins la grande route qui est quand même en super mauvais état (nids de poule à profusion, de temps en temps les fameux rails) mais je roule à bonne vitesse, le trafic est intense, je pense que c’est une bonne idée de faire cette route un dimanche, la semaine ce doit être impossible, sauf que demain c’est la semaine et ne suis pas encore à Valencia. A un moment donné la route est barrée et comme en France, les déviations ensuite ne sont pas indiquées… La température reste fixe à 41°, le soleil cogne, je me protège le dos comme je peux avec un vêtement, car la peau partant en lambeau, je ne suis pas sûre qu’un deuxième coup de soleil soit le bien-venu. Parfois il y a des embouteillages qui m’obligent à mettre pied à terre et à faire comme tout le monde, patienter. Mais que font tous ces gens un dimanche dans leur voiture ? Bientôt la route est 2 fois deux voies, puis deux fois trois, puis deux fois quatre… Je me demande si je ne suis pas à Valencia, erreur je suis à Maracay (dites maracaïe comme aïe), et bien je vais visiter Maracay sous toutes ses coutures, ses banlieues pouraves, ses zones industrielles, ses zones d’activité, je verrai des policiers (ou l’armée ?) armés jusqu’aux dents. Ne serai embêtée qu’une fois par un mec un peu bourré qui voulait me serrer la main et moi je voulais pas lui donner ma main droite toujours aussi fragile, des gens d’une voiture sont intervenus et il m’ a laissée tranquile. Deux fois une voiture s’est arrêtée pour m’aider à trouver mon chemin. Du coup ne me suis pas arrêtée pour manger, ne trouvant pas d’endroit propice. Quand j’ai vu que je passais pour la troisième fois devant la même caserne, suis allé les (les militaires) trouver pour me faire aider, ai décidé d’arrêter là mes exploits de la journée, les miltaires m’ont recommandé de prendre l’autopista (l’autoroute), à leur avis seule route sûre, me disant  qu’il y avait beaucoup de morts, si ils savaient par où je suis passée… Les miiltaires m’ont aussi indiqué un hôtel pas cher, sauf qu’il était fermé, en ai trouvé un autre, très bien, cher, ici tout est cher, à peu près comme en France. L’hôtel est bien, propre mais pas très charmant, comme d’habitude les fenêtres sont sans jour. Ah j’ai oublié , j’ai subi mon premier ontrôle de police, il voulait savoir ce que je transportais, alors lui ai raconté : la tienda de campana, la ropa, lo para comer y beber y los zapatos para escaladar la montana et que j’allais à Merida, plusloin c’est pas la peine que je dise, y connaissent pas (remarquez c’est comme nous, sortis de chez nous on connait pas, lequel d’entre vous est capable d’énumérer ne serait-ce que la moitié des pays d’Afrique ? Pas moi en tous cas…). Je n’avais qu’une peu, c’est qu’il me demande mon passeport qui est dans je ne sais quelle sacoche, quant à la photocopie, ne sais où elle est.. A part celle dans le guidon, mais là c’est pour les extrèmes urgences… Il y a la wifie ici, donc j’écris en live… En allant manger je suis passé devant un magasin de vélo, monhôtel est dans un quartier résidentiel, il y a plein de cliniques et hôpitaux, et curieusement je me sens plus en sécurité dans les banlieues pouraves que dans les quartiers résidentiels, peut-être pour y avoir tant sévi…Les prises de la chambre ne sont pas compatibles avec les prises françaises, dans la salle de télé où comme chaque soir il y a un match de base-ball est équipée de prises américaines et est tellement climatisée que j’ai mon gilet plus une polaire. Ce soir j’ai mangé une immense salade d’avocats excellente et une portion de frites géantes et je crève encore de faim… Sinon suis très laide : en plus des plaies, hématomes, piqûres de bêtes, peau en lambeau, os qui vont bientôt percer la dite peau, suis pleine de boutons d’allergie au soleil tropical. Détail (important) j’ai repissé et me sens pleine de forces. Demain je vais essayer de régler les problèmes techniques (téléphone et prises) et vite prendre l’autopista pour m’éloigner le plus vite possible de ces zones urbaines, je n’y peux rien, la ville c’est vraiment pas mon truc.

La seule photo du jour

La même de plus près

Bisous tout le monde

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18 réponses à J10 ou Exploration des bas-fonds du Venezuela

  1. MERCIER dit :

    Je n’ai rien à dire et je tenais à le faire savoir !
    Hasta pronto !
    JLuc

  2. Cyril dit :

    Pour te protéger du soleil essaie la poudre de zinc… Il me semble que c’est ce qu’ils utilisent sous les soleils d’aplomb.

    • Françoise dit :

      Merci de l’idée, y a aussi les pigments rouges des indiens qui protègent aussi des moustiques, vais essayer de trouver, le problème c que vu mes rhumatismes je ne peux atteindre mon dos, le problème il est là

  3. Marie-Do dit :

    pour te protéger du soleil, tu peux aussi mettre des manches longues, un petit chemisier en voile léger pour laisser passer l’air, tu remontes le col pour protéger la nuque…t’as pas pris ça dans tes sacoches? mince alors!
    une chance quand même que l’on ai pas la peau des gens du Nord!
    allez bisous @+

  4. Marie-Do dit :

    Françoise t’es aussi bavarde à l’écrit qu’à l’oral ! En plus de tes récits détaillés tu pourrais pas faire un résumé pour ceux qui sont pas a la retraite ? En plus faut que j’imprime pour transmettre aux parents…bonjour les cartouches d’encre!
    Allez sans rancune je t’aime comme tu es,bisous ma sœur.

    • Françoise dit :

      C pas possible, même dans une langue que je ne maîtrise pas du tout hablo y hablo y hablo, merci pour les parents. pour les cartouches d’encre t’as des carnets de chèque, c’est fait pour être utilisé. Bisous ma soeur que j’aime

  5. Girodot Jacques dit :

    bien reçu ton message, tout va bien ici ,fait attention à toi c’est la grande aventure tu as beaucoup de courage bravo je suis content pour toi à + gros bisousssss !!! jacques,

  6. pierre dit :

    bonjour
    comme je suis a la retraite prise a 44 ans et off road, j’ai du temps. surtout n’attendez pas l’age legal, oubliez le systeme. les jeunes d’ici devraient faire comme en tunisie.

    bon 2 suggestions, pour la peau se laver avec un savon gras trouvé en pharmacie.
    pour dormir demander l’hospitalité aux flics, militaires, pompiers, ca vaut largement les hotels pourris.

    bonne route pierre

    • Françoise dit :

      Pour dormir, même dans les mégapoles ? Pour le savon c déjà ce que je fais mais c’est que j’ai des maous cous de soleil. Et pour les jeunes t’as raison, et en plus on a tout à y gagné, si ils font pas la révolution ils vont nous euthanasier, faute de pouvoir nous entretenir, bisous

  7. Hola chica !

    Tu nous traces durant trois mois puis tu disparais sans même laisser l’adresse de ton site ! Mais on t’a retrouvée !!!
    C’est vrai que, comme le dit ta soeur, tu es une sacrée bavarde: Il faudrait effectivement penser à faire des résumer pour ceux qui pédalent.

    Allez, roule toujours, tu ne nous rattraperas pas :o)))

    Que te vaya bien !

    Enzo y Corinne

  8. Monica dit :

    As-tu emporté de la BIAFINE pour les coups de soleil ou brulures, c’est efficace ?

  9. Francoise dit :

    trop lourd la biafine, bisous

  10. Nanou , Eau Claire, Wi USA dit :

    Edmond veut vous laisser savoir qu’il n’y a pas de Chamois dans la Cordière des Andes et surtout sur un vélo…. Bravo pour vos exploits! Nanou, soeur d’Edmond.

    • Francoise dit :

      Un gros bisou a Edmond et qu’il continue a bien profiter de nos montagnes dioises, mais ai-je affaire a l’Edmond qui habite une vallee derriere une momtagne de la ou j’habite ou un autre Edmond ? J’ai vu qu’a Merida il y avait des ours, c’est vrai ?

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