J106 : latitude 0° 0′ 0″ bis

Dimanche 8 mai 2011

Gayllabamba – La Mitad del Mundo

Distance parcourue : 42,13 km
Vmoy : 8 km/h Vmax : 56,2 km/h
Température : minima : 17°, maxima : 41°
Dénivelée positif : 787 m
Dénivelée négatif : 655 m
Heures sur le vélo : 5H12’20 »
Départ : 9heures50
Arrivée : vers 16h30 à la mitad del mundo

Résumé de l’article

  • Objectif : aller voir la mitad del mundo ( la vraie fausse), revenir sur Quito à la casa ciclista
  • Conditions météorologiques : matin soleil et chaleur entre 30° et 40°, l’après-midi d’un coup vent glacial, froid et ça se couvre, perte de 20° en quelques minutes..
  • Etat de santé : ça va

Particularités de la journée : ça monte beaucoup plus que prévu, c’est beaucoup plus loin que prévu, il y a une circulation d’enfer, je ne peux sur la journée revenir sur Quito, allez je mets un pied de chaque coté de la ligne, mais ce n’est pas la même chose, l’émotion n’y est pas, c’est tout comme c’est écrit dans le guide y compris l’orchestre et les jeunes qui s’éclatent mais je ne peux m’éclater, j’ai trop mal au dos et puis j’ai pas envie… Et j’entends déjà ceux qui disent et puis t’es plus jeune…

Je me réveille à 5 heures, je petit-déjeune (oui j’ai faim), me recouche et dors jusqu’à 7h30, puis je traine, vais un peu sur internet dehors assise devant ma chambre (seul endroit où je capte) pour prévenir la casa de ciclista de mon arrivée en fin d’après-midi, oui je m’imaginais faire un petite étape… Et bien je vais me repayer près de 800 mètres de dénivelée… Je reste donc dormir au village près de la Mitad del Mundo…

Le matin je vérifie que j’ai bien fait de rebrousser chemin la veille… Pour atteindre Calderon il m’aurait fallu : 2H33′, soit une arrivée vers 20 heures, donc circuler de nuit sur une route où il n’y a aucun village donc pas de lumière, sans compter que j’aurais du faire 592 mètres de dénivelée positif, que vu mon état de fatigue avancé j’aurais fait en poussant (là j’ai fait moit-moit)

Je n’aurais pas vu ce canyon aride…

Je n’aurai pas vu le volcan fumer…

Je n’aurais pas (je poussais) couru à toute vitesse pour éviter les pierres qui évidemment se mettent à tomber au moment où je passe…

Je n’aurai pas pris mon pied en doublant les voitures arrêtées par un accident puis au péage, peut-être que j’aurai eu moins de circulation, là ça été infernal toute la journée, un peu moins quand à Quito j’ai pris la bifurcation pour la Mitad del Mundo, laquelle n’est pas indiquée, nécessité de demander, et c’est beaucoup plus loin que prévu, et bien sûr ça monte et ça descend, et le soleil se cache et un petit vent glacial se lève. C’est vrai que l’on passe par Quito car Quito est une mégapole et tout se touche… Finalement ils avaient raison les gens… Mais j’ai bien fait de prendre l’autre route, là était la vraie émotion, cette petite sphère de rien du tout sans personne, un peu décrépie, humble quoi… Et la sensation de traverser quelque chose… De passer de l’autre coté… L’émotion quoi…

Toute la journée je vais être de mauvaise humeur, je vais à ce vrai faux monument (la ligne est pas à sa place, ils se sont trompés), j’y vais, je sais pas pourquoi, parce que c’est écrit dans tous les livres, que c’est un incontournable, mais en fait ça me gonfle, je croyais faire un petit détour, ça me prendra une journée, c’est peut-être la journée qui va faire que je vais essuyer la tempête de neige du siècle à Ushuaïa. D’ailleurs je vais écrire un article spécial sur l’effet morceau de sucre, on en pousse un et tout s’écroule ou sur sur tous ceux que je vais tuer, je dévoile pas pour l’instant, juste quand j’écrirai l’article, qui sait peut-être vous qui me lisez êtes dans la liste de ceux que je vais tuer… Ca y est vous pensez elle est devenue folle… Tet… C’est de changer comme ça d’hémisphère deux jours d’affilée, j’en perds la boule…

 Donc je monte, je descends, je monte, quand je monte je peine et quand je descends je me dis que je vais devoir me repayer tout le lendemain… Sauf que le lendemain je suis plus en forme et que ça passe comme une lettre à la poste… Je visite le monument, je me fais brancher par le garde du parc qui a mon âge et qui est seul, mais il me plait pas… Là c’est facile de le débrancher, je m’en vais, lui doit continuer à bosser… Je vais au village en-dessous (qu’il va me falloir remonter le lendemain) trouve un hôtel propre avec eau chaude et pas cher, net impossible, pas dans l’hôtel et la boutique n’a pas un ordi de libre, c’est dimanche les jeunes sont tous ici aussi sur facebook. J’emprunte quand même la clé 3G de l’hôtel pour envoyer un message à la casa de ciclista pour dire que j’arrive demain. D’ailleurs je n’aime pas cela, ça me fait installer un programme que je ne connais pas, je m’empresse ensuite de le désinstaller, quand même il a laissé des traces, style changement d’icône, rajout d’un icône, et le pire c’est que je crois qu’à la casa de ciclista ils n’ont pas du avoir le mail car pas de réponse et au tel je suis tombée sur quelqu’un d’autre et j’ai mis un moment pour comprendre qu’il y avait erreur de numéro, il y avait une erreur bien plus grande mais vous le saurez demain…

L’avocat que j’ai acheté n’est pas mur, bref tout va mal.

Dans la nuit et le matin suivant j’ai à nouveau de la fièvre et de la diarrhée, ceci explique peut-être cela…

Au fait, ça c’est pour les cyclos, ici ce n’est pas comme en Colombie (la Colombie des routes normales, pas des chemins de traverse), les villages sont rares, pas de petite boutique où on peut acheter de quoi manger et boire, pas de petits restos partout, donc il faut partir avec ses boissons et ses en-cas, ça y est là je gère bien, j’ai même l’impression d’avoir un peu rempli mes joues (pas les fesses, peut-être qu’elles se sont usées sur ma selle…).

Mais quand même je me suis un peu amusée avec la ligne…

Et là où suis-je ?

Et là c’est pas moi, juste une belle inconnue…

Là c’est mon ombre, longue, longue, longue…

Là c’est une rencontre importante, une femme qui essaie de promouvoir le vélo dans Quito, et bien après avoir parcouru Quito en long, en large et en travers, je peux vous dire qu’il y a du boulot… Les routes en plus sont très étroites, soit il faut envoyer un nouveau Hausmann, soit il faut partager les rues en trois catégories, une pour les bus, une pour les taxis et une pour les vélos… Ah oui il y a aussi les collines… Vélo électriques ? Et quand il pleut ou qu’il fait très froid ? Un toit ? des portes ? Ah ça existe déjà ? C’est une voiture, oui pas bête…

A la vraie fausse Mitad del Mundo il ya aussi du vent…

A la Mitad del Mundo il y a des artistes…

Ca y est je me suis encore trompée de chemin, là c’est grave, je suis revenue au point de départ…

A la Mitad del Mudo il y a, il y a ? Qui ?

Mes copains les nuages…

Bisous tout le monde

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Une réponse à J106 : latitude 0° 0′ 0″ bis

  1. Si je comprends bien, tu me conseilles plutôt de passer par la vraie ligne, le petite qu’on passe entre Cayambe et Oton, là où y’a personne !
    Je t’ai laissé une explication sur le fait que j’attends encore un peu, juste un peu pour acheter le billet d’avion.
    Est-ce que je t’ai dit que je recevais Corinne et Enzo en juin ? J’ai hâte de pouvoir discuter avec eux sur toi bien sûr et sur tes exploits, sur leur parcours et en conséquence sur le mien.
    Et après ça, comme je me connais depuis près de 60 ans que je me fréquente, je n’en ferai qu’à ma tête !
    Besos

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