J107 : un véritable exploit…

Lundi 8 mai 2011

La Mitad del Mundo-Quito
Distance parcourue : 40,43 km
Vmoy : 9,3 km/h Vmax : 56,2 km/h
Température : minima : 16°, maxima : 37°
Dénivelée positif : 550 m
Dénivelée négatif : 212 m
Heures sur le vélo : 4H19’55 »
Départ : vers 7 heures 30
Arrivée : vers 13 heures (au resto…)

Résumé de l’article

  • Objectif : Quito, la casa de ciclista
  • Conditions météorologiques : bonnes, franchement je ne sais plus…
  • Etat de santé : ça va, la fièvre a disparue
  • Particularités de la journée : tout se passe à merveille, mes craintes s’envolent, je traverse Quito sans problème, je ne me perds pas, sauf que… La Casa de Ciclista n’est pas à Quito mais une localité voisine, qui certes touche Quito mais est à 10 km dans le sens montant… J’abandonne et reste dans le vieux Quito.

Nuit sans problème, sauf les coqs…

La remontée du village à la Mitad del Mundo se fait aussi sans problème.

Je repasse devant le monument (donc je dois repasser la ligne…), celui-ci est encore fermé.

Je pédale pas mal, la circulation n’est pas plus intense que la veille. Il faut dire que je suis inquiète et contrariée, je pensais traverser Quito un dimanche et là je vais la traverser un jour de semaine, compte-tenu de la circulation d’hier je crains le pire…

Au bout d’une quinzaine de kilomètres j’arrive aux périphériques de Quito, je dois d’abord remonter une montée à la vénézuélienne (entendez une pente supérieure à 20%, je serais d’ailleurs curieuse de connaître la pente des montées que j’ai faites au Vénézuela, je ne pensais pas que cela puisse exister..), j’arrive donc aux périphériques, si on peut appeler cela des périphériques, vu que Quito s’étale en longueur et sur les collines avoisinantes. J’ai bien noté l’adresse de la Casa de Ciclista, j’ai bien repéré sur Google-map tout le trajet, je l’ai noté, l’ai dans ma tête, me fait confirmer. Je ne vais me tromper que deux fois et m’en aperçois au bout de trois mètres. Le premier auto-pont m’angoisse un peu, je le passe sans problème, le deuxième m’angoisse aussi, décidément cet accrochage avec le bus a laissé des traces. Ici les bus sont moins méchants, ils font aussi des queues de poisson mais pour doubler laissent 5 à 10 cm de marge… Finalement il y a moins de circulation qu’hier et surtout ils conduisent mieux, je crois qu’hier c’était les conducteurs du dimanche… Par ailleurs la circulation est très régulée dans Quito aux heures de pointe,ce qui doit en décourager plus d’un, et en plus je ne suis pas aux heures de pointe. Une fois sortie de la Panam-Nord, je suis dans l’avenida 10 de Agosto pendant une vingtaine de kilomètres, c’est facile de se repérer, le nom des rues est écrit et visible à tous les croisements. Tout se passe super bien, juste les routes sont étroites et c’est parfois un peu difficile. En plus je note bien tout dans ma tête pour en faire profiter le sieur Janodou…Je traverse donc tout Quito.

Bonjour Quito…

Je vois une zone piétonnière, je mets pied à terre et trouve un resto sympa pour manger, je vais faire la connaissance de trois femmes touristes brésiliennes qui voyagent seules, elles sont super sympas.

Elles me racontent leur pays, elles vivent dans le sud du Brésil, elles ont les quatre saisons… Incroyable ce que cela peut changer la vie d’avoir deux ou quatre saisons, je parle très sérieusement quand je dis cela, je pense que le climat a une grande influence sur la mentalité des gens.

Puis je reprends mon cheminement, tout se passe toujours bien, trop bien même, sauf à la dernière bifurcation, là je ne trouve pas la rue, en plus il y a des travaux. Je demande à un policier il me dit que cette rue n’existe pas ici. Bon c’est bizarre, je cherche, je demande, je suis bien sur les bonnes avenues et rues mais l’allée Calderon n’existe pas. Une femme m’aborde, elle me propose de m’aider, elle me dit qu’elle est à l’hôtel en face, là je suis sur la Parque de la Independencia, le plus grand parc de la cité historique de Quito. Je crois qu’elle travaille dans ce que je crois être un grand hôtel de luxe ( en fait c’est un musée), je lui dis que je ne peux monter les escaliers avec mon vélo, les gens ils ne doutent vraiment de rien. Je contourne la place, elle me retrouve plus loin, je lui dis que je vais chercher un internet pour vérifier mes renseignements, elle me propose de le faire dans son hôtel, je me retrouve dans le truc le plus pourri que je connaisse, de plus l’endroit est enfumé à mourir. Quand même j’ai accès à Internet, mes renseignements sont bons. Elle me dit que je devrais téléphoner, je lui dis que la veille, je suis tombée sur un faux numéro. Elle essaie quand même et tombe sur la bonne personne. Stupeur la Casa de Ciclista n’est pas à Quito mais à Tumbalo qui est à 10 km d’ici en montée. Je suis découragée… Tout s’était si bien passé… Un français baroudeur m’accoste. Lui a des problèmes de papiers, il a passé la frontière le jour des élections dans un petit bled, il n’y avait personne à l’émigration, il est passé quand même, il a été contrôlé et hop il est illégal, il essaie de résoudre son problème. Quand je pense que depuis plus de trois mois je n’ai pas été contrôlée une seule fois… Amis voyageurs, ne faites pas comme lui, faites bien vos papiers à la frontière. Cet hôtel est vraiment pourri, j’ai peur que l’on m’aie pris mon vélo, non il est toujours là, j’ai peur que l’on m’aie fait les sacoches, j’attendrai l’arrivée à mon hôtel pour vérifier, non tout va bien. J’ai pris mon temps, maintenant on est en milieu d’après-midi, je n’ai plus le courage de faire 10km de montée et surtout je veux quand même visiter Quito. Je n’ai pas non plus le courage de retraverser Quito dans l’autre sens pour atteindre la cité neuve où je sais que se trouvent les services que je cherche (carte, guide, réparation de vélo) et de meilleurs hôtels. Je me trouve un hôtel à un prix raisonnable et pas trop pourri, la première nuit je me caille à mort vu que je suis dans une espèce de cave, le lendemain je change de chambre. Une fois posées mes affaires je visite un peu le vieux Quito, je suis un peu déçue, oui, à mon avis les villes colombiennes (sauf Bogota) sont plus belles… Bon je ne suis pas encore habituée à l’Equateur et ici tout me parait moins beau qu’en Colombie et moins sûr aussi…(Une des brésiliennes s’est fait arracher son collier et a le cou meurtri, l’âme aussi…)  En revanche en fin d’après-midi Quito va être illuminée d’une lumière qui n’a rien à envier ni à la Bretagne, ni à l’Ecosse… Je ne sais si des peintres ont tenté de reproduire cette lumière…

Et qui va me faire coucou ? Mes copains…

Et au fait pourquoi un exploit ?

J’ai quand même réussi à rallier 3 capitales :

Caracas ( Vénézuela)

Bogota (Colombie)

 Quito (Equateur)

 sans aucune crevaison…

 Oué, oué

Bisous tout le monde

Ce contenu a été publié dans Equateur, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

10 réponses à J107 : un véritable exploit…

  1. L’essentiel étant que toi, tu ne sois pas « crevée ». Trouver des rustines à Françoise ça doit être bien difficile. Je ne parle pas non plus des chambres à air de Françoise neuves. C’est encore un « pneu » plus difficile.

    Grosse galère encore dans les grandes villes !
    Je m’demande si je ne vais pas zapper systématiquement les très grosses villes. Qu’en penses-tu ? D’un autre côté, je sais que j’aimais bien me tremper dans la foule au bout de quelques centaines de km en rase campagne, sans personnes ou presque à qui parler.
    3e capitale, bravo, bravo, bravo !
    A bientôt

    • Françoise dit :

      Je pense qu’il ne faut pas zapper les capitales, c’est important les capitales…Ttu ne peux savoir ce que Bogota m’a apportée, je ne vais pas dire dans la connaissance de ce pays, non c’est trop difficile mais dans son approche, et malgrè mon accrochage si c’était à refaire je referai. Quito c’est bien plus facile, juste quand tu roules à vide et que te tu bombes dans les montées il n’ y a pas la place de doubler, vu qu’il y a deux voies étroites séparées par un truc en béton, à droite c’est pour les bus et là vaut mieux pas y aller, à gauche pour les voitures. Voilà et moi j’aime bien circuler en ville, suffit d’être prudent.ne pas hésiter à mettre pied à terre et traverser certaines rues par les passages piétons, attention à Bogota piéton t’es invisible… Et puis dans les capitales tu fais les escales techniques indispensables. Tu n’as pas répondu à ma question, tu comptes partir quand ?

  2. aury dit :

    bravooooooo…….. felicidades amiga me alegro que estes bien…… te mandamos muchos besos desde miranda venezuela…. exito….
    besos……..

  3. Cyril dit :

    Sans crevaison ? Et avec plus de 3 000 Km… Je n’arrive même pas à faire 200 Km sans crever…
    Encore bravo

  4. Françoise dit :

    Je disais (déconnectée) que je crois avoir des pneus d’une qualité exceptionnelle et que si j’avais eu plus de réflexes je m’en serai fait livrés à l’aéroport de Quito. de plus je fais attention au gonflage et j’évite de rouler dans les morceaux de verre. je compte quitter Quito demain ou après-demain. si le temps le permet demain je prendrai le téléphérique, sinon je pars, à condition que je n’ai pas un nouvel accés de fièvre qui me cloue au lit.
    Bisous

  5. garcia jean dit :

    Coucou Françoise,
    Si tu as emporté la liste de mes hébergements, consulte là à partir de maintenant, car certains étaient très bien, en particulier à Quito à « l’Auberge Inn » qui est très conviviale pour un prix modique et très bien située, à mi-chemin du centre historique et de la ville nouvelle. Attention à la sortie de Quito par la Panaméricaine car il manque les plaques sur toutes les bouches d’égouts qui sont au bord de la route juste sur le passage des vélos. Bonne continuation et profites de ces paysages grandioses.
    Suerte
    Jean

    • Francoise dit :

      Merci Jean, oui j’ai emporté la liste de tes hébergements, après les avoir transportés sous forme papier pendant 2mois et demi je me suis allégée et les ai photographiés !!!!!!!! A Quito je voulais aller à la casa del ciclista que je n’ai trouvée vu qu’elle n’était pas à Quito même, je me suis rabattue sur un hôtel proche d’où j’étais soit dans le centre historique, ce qui n’est pas un bon choix, sauf pour sortir de Quito, ne reste plus que 15 km. L’hôtel avec douche électrique (j’ai vu que tu connaissais, en Colombie c’est la règle une fois j’ai pris le jus…); J’ai fui, là je suis dans une hosteri pas trop mal au pied du Cotopaxi entièrement enneigé. J’ai vu que tu en avais fait le tour, je vais voir. Aujourd’hui il a plu et le plafond nuageux est très bas, je ne suis pas mal ici, l’eau est chaude, alors je reste en attendant que ça se lève et en plus j’ai besoin d’un peu de repos. Où es-tu toi ? Ah oui les trous j’ai vu… Mais j’ai l’avantage d’être très à l’aise pour circuler en ville en vélo (pratique intensive du vélov à Lyon) et quelque part j’aime ça… Enfin les petites villes, les mégapoles pas trop, on ne peut rien regarder, juste être attentif à sa conduite. merci pour tout.
      Besos

  6. anne sophie dit :

    felicitaciones por este logro! besotes
    de gros changements en prévisions ici à Lyon si le chiffre 13 me porte chance… demain vendredi 13 j’ai un entretien professionnel… je n’en dis pas plus tant que ce n’est pas fixé!!!
    @ bientôt et merci de nous faire partager votre joie et soif de vivre ça fait du bien!!
    @nne sophie

    • Francoise dit :

      Le 13 c’est la chance, Cyril est né le 13, Elodie aussi, mon vendredi 13 commence, le votre finit, alors ?
      Là je suis dans un hotel correct au pied du Cotopaxi qui est entièrement recouvert de neige vu les dernières intepéries, j’attends que ça se lève pour faire les photos du siècle et reprendre la route, je pense très fort à vous. je crois que je vais vous mettre à contribution pour me faire parvenir carte du pérou du chili et guide du chili et ma grosse polaire noire, je réfléchis encore, bisous à vous deux et que vayan bien

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *