J168-J181 : J177 : la vuelta J10 : de plus en plus dur, je galère…

Samedi 16 juillet 2011

Bivouac après Angasmarca à 3200m – Mollepampa 3200m

Distance parcourue : 17,38 km
Vmoy : 3,9 km/h Vmax : 21,8 km/h
Température : minima : 16°, maxima : 35°
Dénivelée positif : 349 m
Dénivelée négatif : 342 m
Heures sur le vélo : 4H22’02 »
Départ : 8h 35
Arrivée : je sais plus, dans l’après-midi

Résumé de la journée

  • Conditions météorologiques : soleil, nuages l’après-midi, petit vent de la Cordillère, une grosse averse en début de soirée
  • Objectif : avancer, me sortir de ce piège
  • Etat de santé : bon
  • Particularités de la journée : la piste est extrêmement difficile et ça empire d’heure en heure, lesquelles heures ne me font pas avancer bien vite, je vais repasser à 3400 mètres, devoir décharger mon vélo pour passer une côte de sable, bref c’est dur, mais il n’y a pas de véhicule motorisé, le paysage est magnifique et je fais connaissance avec le Pérou de la Cordillère pour qui le Pérou ce n’est pas le Pérou. Je mate (pas dans le sens regarder mais remettre à sa place un péruvien qui vient m’embêter à mon bivouac sauvage… L’abuelacyclofluo elle veut bien être gentille, mais il y a des limites…

Je me réveille comme d’hab un peu avant le lever du jour, lequel est à 6 h 15. Je reste un peu au chaud 10 mn (il fait 8° dans la tente) et m’apprête à sortir pour un besoin naturel quand 3 chiens attaquent la tente, je ne sors pas, après avoir aboyé furieusement ils se lassent et s’en vont… Je vais faire mes besoins près du tas de pierres, parce que les pierres contre le chiens y a que ça, mais les chiens feront comme les hommes d’hier, ils ne reviendront pas…

Je renonce à faire sécher la tente, je le ferai à ma pause du matin, ce d’autant plus que le soleil arrive tard à l’endroit où je suis.

Et voilà je repars pour une galère, piste de sable…

Que la pente soit ascendante ou descendante, c’est la même chose, je ne peux rouler… Je vais essayer dans une descente, parce que ça me fait râler de pousser (heu retenir à la descente), j’ai failli me tuer…

La sortie du rio sera terrible…

Les pentes à la vénézuelienne sur un chemin de sable c’est dur, je dérape un max, crois bien être obligée de décharger mais j’arrive à passer… Et ça dure pas 20 mètres, non c’est en continu…

De nouveaux pièges arrivent :

L’eau

Les ponts à clous…

Les ponts cassés…

D’énormes pierres que tu remercies le ciel de ne pas les avoir pris sur ta tête…

Et re de l’eau…

Et le sable c’est en continu…

J’en peux plus je crois que je vais vraiment changer de monture…

L’eau revient et je n’ai pas le droit de me mouiller les pieds !!!!!!!!!

L’endroit est magnifique…

Nature forte et sauvage alternent avec les zones de cultures, partout l’eau est présente et l’irrigation omniprésente., et des hommes s’obstinent à cultiver cette terre…

La civilisation parfois se pare de rouge…

Les girafes omniprésentes, c’est bizarre à 3200…

Si j’avais su, pas j’aurais pas venu, non, j’aurai équipé mon vélo d’autres pneus, en plus mon pneu avant est lisse de chez lisse…

Même pousser est archidur… Je dérape, je suis arqueboutée sur mon vélo, bon je galère quoi…

Et à chaque fois que je crois arriver a pata jesais pas quoi je suis à un autre village.

A 3300 un terrain de foot olympique…

Bon là je me crois à Mollebamba…

La ville est morte, personne dans les rues, toutes les maisons sont fermées,que s’est-il passé ? Une catastrophe ? Je rencontre une dame, je lui demande  : « mais où sont donc les gens ? » « A la feria », ok ils sont pas tous morts…

Je continue mon chemin, je rencontre encore une girafe…

Et puis d’autres…

Je vois un autre village, je crois encore que c’est palla machin, c’est comme les rios, ils faut descendre pour remonter, je tente la descente sur mon vélo, je manque de me tuer…

Je pousse.

Au village c’est la fête,…

Je décide de rester, je commence par manger c’est une espèce de soupe de pilpil épaise délicieuse, puis je m’enquiers d’un endroit où dormir. Je vais trouver un chevalier servant qui me pousse mon vélo, me monte mes bagages et surtout me trouve une chambre. L’endroit est on ne peut plus rustique, mais la chambre meublée en tout et pour tout d’une chaise et d’un lit a une fenêtre et n’est pas glaciale. Bon le bal et le feu d’artifice sont à 22 heures, j’ai l’intention de m’éclater…

En attendant je me suis rachetée une polaire, j’ai trop froid, ici dés que le soleil se cache ou se couche la température avoisine les zéros et quand le vent de la Cordillère souffle, je vous dit pas…

Allez bonne nuit tout le monde et bisous

Bin moi je vais faire la fête, enfin tenter…

Dans ce village perdu au fin fond du Pérou, quatre groupes vont se produire sur scène, et de bonne qualité.

Les danseuses sont aussi dénudées

que les péruviens réservés lorsqu’ils dansent, y a pas rien ne vaut le Vénézuela pour faire la fête…

 Je vais quand même trouver trois bons danseurs, recevoir une demande en mariage, admirer l’explosion de feux d’artifice,

remarquer que le peuple d’en bas boit de la bière, celui d’en haut du whisky et être éblouie par l’autel et le chemin de croix sculpté dans le bois de l’église toute illuminée, le tout est bien gardé par une police armée jusqu’aux dents…

Rebisous tout le monde

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2 réponses à J168-J181 : J177 : la vuelta J10 : de plus en plus dur, je galère…

  1. Monica dit :

    Cela ne doit pas être facile de passer des glaciers aux pistes sablonneuses. Quelle épreuve ! Courage à toi

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