J182 : canyon del Pato, première partie, je termine à la nuit…

Jeudi 21 juillet 2011

Chuquicara – La fruteria

Distance parcourue : 41,99 km
Vmoy : 6,2 km/h Vmax : 14,5 km/h
Température : minima : 19°, maxima : 39°
Dénivelée positif : 311 m
Dénivelée négatif : 69 m
Heures sur le vélo : 6H42’27 »
Départ : 9 heures
Arrivée : 19 heures

Résumé de la journée

  • Conditions météorologiques : soleil, douceur, vent très fort l’après-midi dans le dos le vent, dans le dos
  • Objectif : avancer, trouver un endroit où dormir
  • Etat de santé : bon
  • Particularités de la journée : rencontre de Daniel et Anne, piste qui remonte le canyon del Pato, impressionnant, je me fais piéger par la nuit, je dors dans le charbon.

Article écrit en décalé et je suis fatiguée d’écrire, j’abrège :

  • Je rencontre Daniel et Anne, Daniel termine son tour du monde entamé il y a près de 4 ans, Anne l’a rejoint pour les deux derniers mois, tout de suite nous reconnaissons et sommes très « en phase », cette rencontre va bouleverser ma journée… A 8 heures je suis prête à partir quand surgit Anne, je ne partirai qu’à 9 heures, ils me doubleront, je piqueniquerai avant l’heure, je les retrouverai à l’unique restaurant du parcours (d’ailleurs en dehors de ce restaurant il n’y a rien), je manque de prudence en allant leur faire coucou et me fait voler mon appareil photo, je « perds » donc beaucoup de temps (mais ai tellement gagné de les connaître) et je vais me faire piéger dans le canyon del Pato et rouler jusqu’à 19 heures avant de trouver un endroit où planter ma tente. Trois fois on me proposera de m’emmener plus loin, trois fois je refuserai « tout en bicyclette ». Avant un tunnel deux trous dans le rocher j’ai failli m’arrêter là, un trou pour mon vélo, l’autre pour moi, en dehors de ça rien, à gauche le rio, à droite des falaises si hautes qu’on n’en voit pas la cime. Rouler de nuit (enfin je pousse, là je roule pas) dans le canyon del Pato, coté ambiance ça donne… J’ai quand même un éclairage (que je te recommande Jean_Luc, les minuscules lampes de décathlon, blanche devant, rouge derrière, en plus elles fonctionnent avec les piles plates universelles, les mêmes que celle du compteur, et pour après-demain indispensables, mais chut je ne vais pas tout révéler d’avance…) Daniel, lui, a plus d’expérience que moi et aussi il est plus grand, il verra donc l’unique maison et l’unique replat en contre-bas où planter sa tente avant la nuit. Moi je vais la planter à coté d’une « fruteria », dix cabanes qui vendent des fruits, j’essaie de trouver de la bière, bin oui c’est mon anniversaire, hélas ils sont tous adventices et l’alcool est prohibé… Au restaurant des sanitaires avec douche, l’eau est pompée dans le rio et n’est pas glaciale, j’en profite, ça ne sert à rien, je dors dans le charbon… Pas d’électricité, les étoiles scintillent de mille feux… Quand au canyon del Pato dans lequel je suis totalement immergée, indescriptible… Impressionnant, de chaque coté des murs de 1500 mètres de haut… Et la route elle est redevenue piste, snif, snif… Au passage jean-Luc si tu lis ces quelques lignes, c’est le passage obligé de tous les cyclotouristes qui mettent le pied au Pérou, même les cyclotourdumondistes y passent, alors ne le loupe pas, la piste est bonne.
  • Je vais faire une autre rencontre qui va compter, ils sont australiens, elle a habité Moutier (Tarentaise), elle a les yeux pétillants de joie de vivre, leur voyage s’arrêtera quand ils n’auront plus d’argent…
  • Voilà mille fois que je réécris lamême phrase : le canyon del Pato ça ne se raconte pas, ça se vit, quelques photos à déguster en silence car ici les mots font tomber les pierres…

 

 

Le bleu c’est la nuit qui tombe… Je mets mes lampiotes, je pousse… J’hésite à mettre mon vélo dans un des deux trous du rocher et dormir dans l’autre…

Le rouge c’est le coucher de soleil…

Le vert c’est ma tente, le noir le charbon dans lequel je suis installée c’est aussi mon humeur vu que je rame un max pour mettrecet article en ligne… Le rouge c’est aussi les 8 dents de mon pédalier incrustées dans ma jambe lors d’un dérapage, ne vous inquiétez pas, il ne reste plus qu’une croute qui va bientôt tomber…

Bisous tout le monde

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